C’est ce que je me suis entendue dire ce matin au travail.
La définition la plus simple que j’ai trouvé : conscience professionnelle.
Je ne serai pas intègre selon l’expression. Sans commentaires. Si le parent le dit, ma foi, il a ses raisons que ma raison ignore. Les français ont quand même, de plus en plus, tendance à inventer de nouvelles définitions aux mots…
La raison de cette affirmation c’est ma participation au rassemblement du collectif « pas de bébé à la consigne » de demain.
Jeudi 6 octobre est un appel à la grève. Je fais grève.
Pourquoi je ne porterai pas de brassard comme lorsque je travaillais à Harjès ? Parce que je pensais ne plus jamais retravailler en EAJE après mon burn-out de 2016.
J’y suis finalement retournée pour des raisons personnelles et parce que le nerf de la guerre c’est l’argent, soyons honnêtes.
Je vais être absente 1 journée et en fonction de l’issue de ce mouvement, ce sera peut-être la seule de l’année. Je n’en sais rien encore.
Si j’avais crisé et compté le nombre de fois où je me suis retrouvée :
- avec 1 enfant sous le bras parce que « grève « surprise » des enseignants et/ou du périscolaire.
- sur le quai de la gare avec 1 bébé sous le bras, sans train parce que grève « surprise » de la SNCF, donc aucune possibilité d’aller travailler… le tout en 1 seule année !
Je serai déjà décédée d’un ulcère à l’estomac ! Sans compter les grèves parisiennes, longues durées, qui te font aller au lycée à pieds (7km) en plein mois de décembre, l’année du bac. Ça va, « je n’en suis pas morte !! ».
Je crois bien que c’est la première fois que je fais grève (mémoire de Dory très défaillante) et je suis sûre que c’est la première fois que je me rends à un rassemblement (ce n’est pas une manifestation). Rectification : ce sera un déplacement.
Parce que je ressens que c’est JUSTE en 2022.
Mince quoi, je peux aller au bout de mes convictions, pour une fois, sans me prendre des soufflantes ! Bazar !!!
Oui le quotidien sera chamboulé, oui c’est pénible, oui c’est ceci et cela.
C’est le principe d’une grève = avoir un impact quand le gouvernement est sourd aux tentatives de dialogues.
– Ça ne sert à rien ? La preuve que si, puisque ça a des répercussions.
– Toujours sur les mêmes ? Bah oui forcément mais qu’est-ce que j’y peux si on fait partie du « petit peuple » ?
Je reconnais que j’ai très peu et mal communiqué. C’est pas mon fort. Je suis sous-douée pour ça. Peut-être qu’au fond je n’ai vraiment rien à apporter au milieu de la petite enfance et qu’encore une fois je me voile la face.
Je ne demande à personne de comprendre. Ça semble au dessus des forces de cette société. Je suis solidaire, tout simplement.
Pour conclure, je suis perplexe à la lecture de la dernière chronique de Pierre Moisset :
Et les enfants , comment vont-ils ? Ben, on ne sait pas et puis on s’en fiche un peu, en fait…
Je comprends son point de vue et je regrette de ne pas être statisticienne.