Récemment j’ai été contacté pour partager mon expérience d’EJE et de doula. Voici les questions posées :
Est ce que tu as mis du temps pour te lancer ?
Oui, avec une anxiété chronique et mon poste d’EJE à 35h semaine, ça m’a pris du temps. Ma santé m’a obligée à passer à 24h et ça a encore mis du temps. Je n’ai proposé que deux accompagnements, dont un à une amie depuis que je suis certifiée doula (décembre 2021).
As-tu mis du temps à vivre de ton activité (si tu en vis)? Cela fait suite à la réponse précédente. Je n’en vis pas.
Quel statut juridique as-tu choisi ? Je n’ai pas ouvert de statut juridique car j’ai offert le premier accompagnement. Le second est un contrat d’aide à domicile, dans le cadre du post-partum.
As-tu d’autres activités à côté ou est-ce que tu arrives à vivre uniquement de cette activité correctement ?
Les réponses précédentes sont similaires : je travaille encore en tant qu’EJE. Je n’ai pas suffisamment de suivis pour en vivre.
Je ne suis pas le meilleur exemple pour se faire une idée complète. Voici des EJE et doula que je trouve inspirantes. Je pense qu’elles auront plus à partager.
J’ai profité d’un long trajet pour le lire, presque d’une traite. Ce n’est pas le genre de livre que je peux lire en plusieurs fois, ; sinon, j’arrête de m’alimenter et de m’occuper du reste… mon monde cesse de tourner quand je lis un livre-pépite. Cœur de doula en est un, en toute subjectivité puisque je parle de mon ressenti.
C’est, en effet, le livre à lire pour découvrir et pourquoi pas s’ouvrir à cette activité qui émerge depuis la fin du 20ème siècle et qui pourtant existe depuis toujours, ne portant souvent pas de nom à proprement parler.
Ce qu’en dit Wikipedia : « La doula ou accompagnante est disponible pour le couple dès la grossesse, pendant l’accouchement et parfois jusqu’à plusieurs mois après la naissance. Elle apporte un soutien émotionnel et pragmatique, offre une écoute, répond aux questions, discute des problèmes rencontrés et aide à trouver, si possible, des solutions. »
J’évite soigneusement de dévoiler le contenu des livres qui nourrissent mon âme. Quand un livre m’attire, je regarde parfois les avis des autres. Souvent je me fie à mon intuition et elle ne se trompe que rarement.
Les futurs parents et les parents ne savent pas tous qu’il leur manque un lien, une transmission, une présence, tout simplement. Une figure disponible et à l’écoute. La doula remplit ce rôle depuis la nuit des temps. Elle était soit la mère, la grand-mère, la sœur, une femme du village…une femme de l’entourage proche ou moins proche de la future mère.
Si vous ressentez ce manque, ce vide, la doula peut vous guider vers ce qui le comblera et qui est déjà en vous.
Je ressens la doula comme le kintsugi japonais, dans le sens où elle crée du lien. Elle permet aux couples de combler ses « fissures » sur la grossesse, l’accouchement, l’allaitement, la parentalité…« La philosophie du Kintsugi peut vous accompagner tout au long de votre processus de guérison, jusqu’à retrouver vous-même votre unité et tout votre éclat. »
Je pense, et cette pensée ne tient qu’à moi, que je suis née doula. Avec un passé d’ancêtres liés à l’esclavage (des deux côtés : esclave et esclavagiste), me rendre disponible pour servir le couple, la femme enceinte, les futurs parents et les tous nouveaux parents, prend tout son sens et équilibre les lignées.
N’étant pas formée spécifiquement à l’accompagnement autour de la grossesse, j’offre néanmoins mes compétences aux couples, dès le désir d’enfant pour répondre à leurs questionnements sur les différentes étapes qui amènent à la parentalité. Je me base sur ma formation d’éducatrice de jeunes enfants, spécialiste de la psychopédagogie, du développement de l’enfant, sur mes diverses expériences personnelles de mère et professionnelles auprès de femmes enceintes.