David Laroche serait-il en désaccord avec ce titre ?
Longtemps j’ai pensé que j’étais parfaitement douée en procrastination. Tout remettre à plus tard. Faire au dernier moment. Ma spécialité c’est faire dans l’urgence. Non que j’adore ça, mais c’est seulement ainsi que ça semble fonctionner.
Contrairement à GI dans la vidéo de David, chez moi, c’est l’angoisse (notamment de la page blanche) et aucune récompense en retour. Quand je reporte, je n’ai pas l’impression que c’est pour de l’agréable. Compulsivement, je mise sur les tâches du quotidien ou je perds mon temps sur YouTube. Sans plaisir puisque la culpabilité ne me lâche pas.
Ça ne concerne que ma vie privée, mon épanouissement personnel. Quand je travaille, je n’attends jamais. Je fais même immédiatement et c’est très frustrant quand les circonstances m’en empêchent.
Depuis un long moment déjà, je sens que le procrastination est une énième étiquette pour parler d’un phénomène exclusivement humain. Alors que je le ressens plus comme « ce n’est pas le moment », tout simplement. J’ai déjà tenté de m’y mettre avant d’atteindre la date échéance écarlate, ça ne donne pas un résultat meilleur. L’urgence est ma solution. C’est devenu une croyance que c’est mieux comme ça. Parce que la plupart de mes expériences l’ont démontré. Pourtant cela génère du stress. Nécessaire ? Évitable ?
J’ai accroché tout de suite avec David Laroche, il y a quelques années. Il est charismatique. Puis je me suis lassée de tout ce dynamisme et j’ai arrêté de l’écouter. Sûrement parce que je n’arrivais pas à le suivre.
Globalement, je me lasse rapidement d’écouter des gens en vidéos. Je préfèrerai parler avec eux, directement. C’est aussi pour cette raison, que je me détache peu à peu des réseaux sociaux. Paradoxalement, je ne fais pas plus d’effort pour les rencontrer.
J’ignore pourquoi ma vie est telle qu’elle est. Ce que je sais, c’est que la motivation n’a rien à voir avec ce qui est nommé « blocages ». Nous sommes d’accord, David et moi à ce sujet. C’est bien plus compliqué que ça. J’ai besoin d’être alignée. De sentir. De ressentir que c’est possible. Que c’est maintenant le bon moment.
C’est lent. Très lent. Et en même temps, suis-je pressée ?
Si j’étais un mammifère sans obligations matérielles et financières, aurais-je besoin d’objectifs à atteindre, de rêves à réaliser, d’argent à gagner ? Et si je n’avais pas envie de vivre la vie proposée aux humains ? Et si j’avais juste envie d’ ÊTRE ici, pour vivre tout simplement avec ce que la nature m’offre ? J’imagine qu’on me répondrai que je me serai incarnée en marmotte, si tel était le but de mon existence. Or je suis Mickaëlla. Et en même temps, je suis là pour être qui je suis et pas ce que l’on me demande.
Je suis ici pour montrer qu’il est possible d’Être avant de faire.
La procrastination n’existe donc pas. Il y a toujours un moment opportun pour tout. Si ce n’est pas maintenant, c’est plus tard, ou pas.
« Procrastiner, c’est se donner le droit de faire ce que l’on veut. Procrastiner, c’est s’accorder d’écouter au lieu de dire, de regarder au lieu de pointer du doigt.
Prenez l’exemple de la lecture. Quand vous avez pour la première fois été capables de lire un livre, vos parents ne pouvaient vous en décrocher : vous vouliez toujours plus d’histoires, plus de contes, plus d’aventures. Et du moment que l’école a commence à vous dire qu’il était obligatoire de lire, alors chaque page est devenue corvée. Car en vérité, ce sont bien les délais et les obligations qui minent nos existences. Donnez une balle à un enfant et il jouera avec toute la joie qui lui est caractéristique. Forcez-le à faire du sport parce que c’est pour son bien , et soudainement le ballon rond perd toute sa magie. »