Meilleur ennemi. Merci Instagram pour cet énième « débat » : cette fois sur les crèmes solaires… C’est de saison !!
Le soleil est VITAL. Il peut aussi être dangereux. C’est comme presque tout sur cette planète : à utiliser, sans excès.
Le bienfait basique
Pour chacune des naissances de mes enfants, un né en hiver et l’autre au tout début du printemps , le personnel de la maternité a préconisé de rester le plus possible proche de la fenêtre avec bébé. Pour écarter le risque d’ictère (jaunisse). En effet, « exposé à la lumière naturelle, notre organisme développe son système immunitaire naturel »
Mon enfance au soleil
Pour la petite histoire, je suis née rousse aux yeux bleus, de deux lignées réunionnaises. Métissées et insulaires.
J’ai d’affreux souvenirs de coups de soleil (en Métropole et à la Réunion) extrêmement douloureux. D’insolations qui me rendaient malades. De réactions cutanées, après les baignades. Tout ça, sans vraiment savoir si ma peau réagissait au soleil, au sable, au sel, aux crèmes ou au mélange des quatre. Des souvenirs cuisants associés aux soins réconfortants de mon père. Il badigeonnait ma peau avec un mélange dont je ne me souviens que de l’odeur forte du vinaigre. Le soulagement était instantané. Je ne m’exposais plus durant plusieurs jours après, pour cicatriser. Quand j’utilise le terme « exposer », je ne restais jamais sur ma serviette à attendre de cuire, non. Je jouais au bord de l’eau ou dedans ou dans les rochers. Mon capital soleil était déjà bien entamé à 10 ans.
Mon père n’aimait pas quand ma mère et moi mettions de la crème. Il disait que les générations précédentes de réunionnais n’avaient jamais eu aucun problème de peau. Ils savaient se protéger sans produits chimiques. Pour lui, l’alimentation et le respect des heures étaient essentiels. La voix de la sagesse. Force est de constater que la recrudescence des problèmes de peau coïncide avec la surexposition et l’usage des cosmétiques.
J’ai rapidement détesté la plage et la mer. A ma grande joie, presque toutes les vacances de mon enfance se sont ensuite déroulées à la montage, avec tout l’attirail pour se protéger durant les randonnées et autres loisirs : manches longues (lin et coton), casquette, lunettes (je suis myope et astigmate) etc. Quand j’allais à la Réunion, j’étais la seule habillée sur la plage. C’est d’ailleurs toujours le cas, si j’ai trop chaud. Je reste habillée ou je fuis en balade, à l’ombre.
Les produits solaires
Pour en venir au sujet brûlant des crèmes solaires… On m’en a tartiné. J’en ai mis pendant des années. Aussi à mon fils aîné. Jusqu’à ce que je ne constate RIEN de différent avec et sans (sauf le sable encore plus collant avec). Et puis, un jour, il a fallut en appliquer toutes les deux heures et là j’ai dit STOP. J’ai regardé les compositions, je n’ai rien compris, donc je me suis méfiée.
Des personnes de mon entourage ont développé des mélanomes et autres vilains problèmes de peau, tout en se tartinant eux aussi de produits « anti-solaire ».
Cadet en a mis très peu. J’expliquais à la nounou et au personnel de l’école qu’il devait rester habillé et à l’ombre. Personne n’a jamais remis en question mes demandes. Au contraire, beaucoup m’ont posé des questions et se sont renseignés.
S’informer pour la santé et la planète :
Internet a rendu l’accès à l’information simple et rapide. Bien sûr, on trouve de tout mais si on sait chercher, il y a fort à parier que notre choix sera vite vu ! J’ai donc décidé de cesser d’utiliser des crèmes solaires et même des crèmes tout court. L’industrie des cosmétiques aime autant l’argent que le monde pharmaceutique. Quant à notre santé, parfois je me demande si c’est vraiment leur objectif… Un produit solaire est onéreux. Il ne dure qu’un été. Qui ne sait pas qu’un produit cosmétique ouvert et exposé à la chaleur perd rapidement ses (soi-disant) propriétés ?
La préoccupation (qui devrait être planétaire) concernant la gestion de nos déchets a été une nouvelle prise de conscience… Que fait-on de tous ces tubes, spray et compagnie ? Presque RIEN. La France recycle à peine. Je ne donne aucun chiffre ici. Chacun peut chercher, ça évolue tout le temps et pas dans le bon sens !! Lors d’un séjour sur l’île Maurice, j’ai vu une portion de la côte envahie d’emballages en plastique (en 2012). C’était choquant à côté de la beauté des lieux.
En conclusion
Qu’est-ce que je fais pour protéger mes enfants et ma peau ? Nous nous habillons, déjà parce que plus notre peau est nue plus elle a chaud. Nous nous baignons rapidement, s’il fait très chaud (pas la peine d’infuser). Nous cherchons l’ombre. Aucune sortie (le plus possible) entre 11h et 16h. Pour rappel, il s’agit de mon avis, il n’est imposé à personne. Seulement, quand sur les réseaux sociaux des personnes se permettent de me faire la leçon parce que je ne mets pas de crème, ça me gonfle.
OUI l’usage du plastique devient problématique, OUI ça devient plus important que notre petite santé à chacun puisqu’il s’agit de la santé de TOUS. Si bronzer est plus important pour vous et bien c’est un comportement que je qualifie d’irresponsable pour vous et vos enfants ou vos neveux/nièces ou vos cousins…
Les prochaines générations ne nous excuseront pas.
Petite anecdote d’un voyage en Corse, en plein été. Des copines, adeptes du bronzage, se demandaient où étaient les gens entre 11h 16h. Elles étaient deux sur la plage. Les Corses et les touristes soucieux de leur capital soleil étaient à l’abri et souvent à table, tout simplement.
Si les espagnols vivent le soir, c’est peut-être qu’il fait trop chaud la journée ! Si les touaregs marchent le matin et le soir, y’a sûrement une raison.
Quelques liens pour ceux qui veulent aller plus loin :