La voie du juste. La voie de la sagesse, toujours présente, en nous.
Dans une forêt de cèdres du Liban (« lieu où je me sens bien », même si je n’ai jamais mis les pieds dans ce pays), je marche sur un sentier lumineux alors que le soleil peine à éclairer le lieu. Dans une clairière, un cerf brame, c’est donc la fin de l’été. Je sens une odeur de cèdre, j’entends des bruissements partout autour. Les pas du sage me parviennent et je vois Gandalf le gris, fumant sa pipe avec son air goguenard. Il me salue, les mains jointes, sans rien dire. Je le salue de la même manière. Puis il me prend les mains. Une lumière entre en moi. je vois des racines sortir de mes pieds, s’enfonçant dans la terre du sentier. De mes mains partent des branches qui rejoignent le ciel (que je ne vois pas).
Je me sens connectée à toute la forêt. Nous marchons et nous parlons. Il répond à mes questions : il est dans mon coeur. Je peux l’appeler Amssétou. Il est là quand je suis sereine et calme. Il m’offre un petit ocarina en céramique et en forme d’oiseau. Il me dit que quand j’en joue, je me connecte à ma sagesse et à la sagesse ancestrale. En jouer est important pour les autres et pour moi, c’est un accès à la sérénité.
Pour finir, il dit : « Tu peux tout faire si/quand tu en as envie ». Phrase déjà entendue de la bouche d’une chamane que j’aime infiniment. Je la vois qui apparait rapidement. Phrase répétée souvent par le cher et tendre qui partage ma vie. Je me sens nerveuse. Je ne ressens aucun soulagement à entendre ça. Je me sens insatisfaite mais je n’insiste pas, c’est Gandalf et ceux que j’aime qui me le disent, encore et encore. Quand Gandalf s’évapore, je suis habillée de blanc et mes cheveux ont blanchi…
C’est une visualisation faite dans le cadre de la formation Envol et Matrescence. J’ai été guidée par Isabelle Lee-Gelard. Je ressens le besoin de retranscrire ici mon expérience, telle que je l’ai vécue, avec l’accord d’Izzy et des autres participantes.
Pour rappel, visualiser est complexe pour moi. Un mot a été mis dessus récemment, suite à des recherches sur mes capacités restreintes à imaginer en images : l’aphantasie.
La visualisation de l’enfant (Soi) avec aussi la voix d’Isabelle avait été une expérience inouïe pour moi. Je m’étais vue enfant (à un âge différent de la photo qu’elle nous avait conseillé d’avoir avec nous). La moi avec des tresses m’avait adressée un message bouleversant : « Tu es… légitime ».
Pour cette autre visualisation, je n’avais pas d’attentes, mais j’y pensais souvent. Inconsciemment, j’avais besoin d’entendre un message.
Comme je le partageais avec le groupe et Izzy, j’ai eu l’impression de prendre des images dans une immense banque de données, comme pour coller à la voix d’Izzy. Je faisais du décor autour de moi, un grand puzzle à taille humaine. Il me fallait choisir rapidement pour suivre car il y avait trop de possibilités. C’est assez déroutant de passer de « presque rien voir » à « avoir du choix à voir » !! Comme-ci mon mental cherchait à correspondre au plus près à la guidance d’isabelle, en fonction de ce que j’avais fait et vu récemment ( ça reste accessible dans des souvenirs plus proches).
Je constate que plus j’écoute des visualisations et méditations guidées, plus je vois, j’imagine, autrement qu’en émotions. Serait-ce une capacité qui se débloque ? Une sorte de muscle que je travaille et qui répond parce qu’il est enfin sollicité ?
Merci Isabelle d’y contribuer ! C’est beau de voir en images dans ma tête.