Ça y est, on a perdu Mickaëlla… C’est la fin. Le commencement d’une nouvelle aventure… Comme un papillon presque prêt à sortir de son cocon. Une transition.
L’expérience que j’ai vécue durant plusieurs mois s’apparente à de la spéléologie de l’âme. Comme une exploration dans ses entrailles, jusqu’aux plus profonds des aspects redoutés, refoulés et méconnus. Cette part sombre. Ce côté obscur de la force. Avec un retour dans la lumière. Forte des découvertes et compréhension faites au fond du gouffre.
Jusqu’à il y a peu, je ne comprenais pas quand on me disait « ce qui te touche/titille/dérange/blesse chez (ou venant de) l’Autre, te renvoie à un aspect de toi que tu ignores ou rejettes ».
L’Univers s’est dit que l’expérience vécue entre doulamies serait le terrain idéal pour que je le comprenne et surtout que je l’accepte. Tout comme cette fameuse « zone de confort » que je trouve insensée. Je préfère parler de « zone de connu ». Je suis chanceuse d’avoir cheminé ce processus dans une telle bulle de douceur. Les maux et les mots des autres sont parfois des clés. Parfois, en plus d’être des passages difficiles, certains nous mènent devant des portes fermées et trouver les clés, c’est magique… La spéléologie de l’âme est complexe.
Je n’ai jamais eu de difficultés à dire « je t’aime », même oralement. Je ressens l’amour. Avec les doulamies, il circule fort. Trop intensément peut-être. Si fort que ça donne le vertige. Même si j’ai dépassé les déceptions amicales du passé (enfin je crois), ça semble trop beau pour être vrai et durable. 18 d’un coup, ça semble invraisemblable. Pourtant c’est palpable. Je ne sais pas faire avec le peu d’amis (2 en réalité) que j’ai et nous sommes toujours amis, grâce au fait qu’ils n’attendent rien de moi et moi rien d’eux. A mon sens c’est ça l’amitié. Et je la trouve sur ce chemin de spéléologie, comme un cadeau dans l’épreuve…Bien que je n’ose l’envisager encore comme de l’amitié…
En résumé : je suis perdue sur le bon chemin, sans le boulet de l’anxiété. Le chemin vers la Source. La Source est dans mon cœur.