« Sois poli dis merci à la dame laisse ta place … Fais pas ci fais pas ça À dada prout prout cadet À cheval sur mon bidet Tu me fatigues je n’en peux plus Dis bonjour dis bonsoir Ne cours pas dans le couloir Sinon panpan tutu Fais pas ci fais pas ça »
C’est suite à un buzz sur facebook (demande de soutien à une assistante maternelle à laquelle le conseil général a retiré l’agrément « à cause d’un non-bonjour ») que j’ai choisi de parler de la politesse chez les enfants. Plus précisément les enfants de moins de 7 ans.
La politesse, elle est connue de tout un chacun. En théorie plus qu’en pratique ? Je me le demande souvent. Selon la définition en lien, il s’agit donc d’un ensemble de règles à acquérir. Cela s’enseigne et s’apprend. Ce n’est pas inné et il y en a autant qu’il y a de pays, de peuples et de catégories sociales.
Logiquement, un enfant ne peut pas être poli, pas tout seul. Ce n’est pas dans sa nature. Il suffit de l’observer avec ses pairs et même avec les adultes.
Personnellement je n’ai jamais apprécié la Politesse avec un P majuscule, je la trouve hautaine et condescendante. Nietzsche disait franchement que la politesse est l’art de mépriser les gens. Je préfère la politesse avec un petit p : simple, de bon sens, amicale et surtout sincère. C’est donc comme ça que j’ai montré l’exemple à mon fils, en expliquant quand il posait des questions mais sans en faire une obsession. Aujourd’hui, il est poli à sa façon, c’est à dire honnête. Les voisins disent de lui qu’il est serviable et authentique. J’ai refusé de lui enseigner la galanterie (qui fait partie de la Politesse) parce que j’ai toujours trouvé que c’était dégradant et sexiste. En tant que femme je ne suis pas une sous-espèce ni une déesse (@jout : quoique…plus je m’éveille, plus j’approche de la divinité ;-)). Des femmes ont souhaité l’égalité, alors elles assument. Chez moi on tient la porte à tous, pas seulement aux femmes. Bref, je m’égare.
Professionnellement, et bien je ne peux que répéter les mots que les êtres humains aiment entendre, à des moments bien précis et de façon spontanée aux enfants de moins de trois ans. Aucune exigence n’est possible. Il faut bien comprendre que chez les touts petits, il n’y a pas de volonté d’être impoli. C’est une acquisition comme une autre, il faut la comprendre, l’essayer, faire des expériences pour bien l’appréhender et la mettre en pratique.
Pour les plus grands, avant 7 ans, c’est pareil. On peut insister quand on sait qu’ils savent mais le mieux c’est de continuer à donner l’exemple pour qu’ils corrigent les oublis, inlassablement.
Tout est là, rien n’est magique : l’Exemple ! L’enfant observe et imite les comportements des adultes, ça n’aura échappé à personne. Et puis, l’impolitesse ne provient pas systématiquement d’un manque d’éducation.
« L’exemple, l’exemple et l’exemple. Voilà comment éduquer. » Daniel Desbiens.
Petit aparté : les bisous avec le « bonjour », à mon sens, ne font pas partie de la politesse et malheureusement je les accepte, par Politesse…pour ne pas vexer…voyez où ça nous mène. Parfois, j’ai le courage de dire « tu n’es pas obligé de me faire un bisou, si tu ne veux pas » mais l’enfant n’a pas vraiment le choix, son parent insiste.
Où est le respect de ma personne et de l’enfant ? J’attends toujours une explication.
Pour en revenir au fameux buzz de l’assistante maternelle, je pense qu’avec sa rigidité (telle qu’elle est décrite par le journaliste, en matière d’éducation), elle risque de ne pas récupérer son agrément surtout si son mari persiste à s’en mêler.
Voici quelques liens sur le thème « enseigner la politesse aux enfants » :