Cadet de 30 mois apprécie à nouveau de jouer dans les parcs de jeux.
Il a eu une période de découvertes motrices intenses et ensuite d’observations de ses pairs, sans jouer.
Et puis depuis peu il y joue avec les autres. Des interactions fascinantes à regarder !
Le sujet de ce, très court, billet concerne un aspect matériel de ces lieux dédiés aux enfants.
J’ai remarqué, sur différents lieux de travail et dans ne nombreuses aires de jeux, que les revêtements de sol spécialement prévus pour amortir les chutes les provoquaient parfois (souvent pour mon fils et moi, nous sommes peut-être maladroits). Notamment les différences de niveaux, comme des petites collines.
Alors oui, c’est bien quand ils tombent, ils se font moins mal, voire presque pas, mais est-ce intéressant qu’ils tombent autant ? Souvent ils trébuchent et il m’est parfois arrivée de me tordre la cheville. C’est un simple constat. C’est intéressant, à petites doses, de tomber mais surtout d’apprendre à tomber sans trop de dégâts (merci le judo).
Ces revêtements sont une bonne chose, mais je trouve qu’ils sont installés sans trop de réflexions et parfois sur une trop grande surface…un avis qui ne tient qu’à moi. Penser les aires de jeux avec des espaces mieux différenciés : pour rouler, pour courir, pour ramper, pour jouer au ballon, pour se poser, pour mettre les pieds dans la terre et l’herbe, ça existe déjà, mais par chez moi, c’est un vrai manque !
La seule aire de jeux à proximité (à pieds) est dans cet état : (et on y a vu un serpent se cacher sous les dalles !!)
Et vous, quelles sont vos observations sur ces aires ?
Je commence, avec joie et enthousiasme, un partenariat virtuel avec Superliposés et plein d’autres blogueurs. Le thème mensuel est « les enfants et les écrans« .
C’est aussi la 7ème semaine sans écran dans une école près de chez moi !
Je suis honnête, mon avis subjectif est transparent sur Planète EJE : Mon rapport aux écrans pourrait être pathologique. J’en restreint l’usage et la possession afin d’en conserver une utilité organisationnelle. Ils me servent aussi de source d’information (en rapport avec mon métier et mes loisirs seulement). Je préfère en éloigner une partie (TV, tablette) sinon je deviens dépendante…j’ai 39 ans, imaginez un enfant !
L’interdiction c’est un vilain gros mot depuis mai 68, alors parlons de vigilance, attention, « permission, consignes, respect qui aident à savoir comment faire ceci ou cela en toute sécurité » comme le dit si bien Isabelle Filliozat.
Parce que ma crainte principale c’est que mes enfants, les enfants, nos enfants deviennent cyber-addict, déconnectés de leurs pairs, de leurs semblables, de la nature ou PIRE qu’ils se transforment en mut@nts…
Je me répète sûrement mais AVANT 3 ans, l’enfant a bien d’autres découvertes à faire que celle des écrans. De toutes façons, le jeune enfant de ce millénaire grandit au milieu d’écrans. De fait, il les côtoie dans son foyer, dans la rue, dans les lieux publics.
Ma question est simple : pourquoi faire entrer les écrans dans les lieux destinés à l’éducation ? Parce qu’on leur apprendrait à en faire BON usage ? Je suis sceptique. Personnellement, vu mon degré d’addiction, j’ai intérêt à déléguer la tâche à des collègues. Je trouve que nous sommes trop suffisamment assis dans notre vie pour ajouter des « activités » qui ne demandent rien d’autres que de bouger les yeux et les doigts, voire un seul doigt.
« Les enfants passent trop de temps devant les écrans : à nous adultes de limiter ce temps. »
En fait je suis catégorique dans ma profession, tout comme les recommandations du CSA :
AUCUN écran avant 3 ans. Point barre.
La télévision, les tablettes, les téléphones n’ont rien à faire dans l’environnement éducatif des enfants en EAJE (Etablissement d’accueil du jeune enfant). La motricité libre, le Jeu, les interactions, la découverte de la nature, l’observation… et même l’ennui/le rêve ! sont des temps suffisamment remplis de possibilités d’apprendre et de grandir pour l’Enfant qui se construit par l’expérience.
Que proposer à mon enfant qui visiblement s’intéresse beaucoup aux écrans, me direz-vous ? Et bien, ce que nous faisions avant que les écrans n’envahissent nos vies.
Chez moi, le cadet de 14 mois, nous subtilise régulièrement nos téléphones quand ils sont à sa portée. Il joue avec, il sourit quand il parvient à allumer l’écran, il tapote dessus et nous regarde. Bref. Je suis mécontente, je lui dis. J’évite de lui interdire pour que cet objet reste banal, ainsi il ne fera pas de fixette dessus.
Il y a beaucoup de liens sur cet article, j’ajoute en plus ceux des autres blogs qui publient sur le même sujet afin de diversifier nos points de vue. Bonne lecture à tous !