Récemment j’ai été contacté pour partager mon expérience d’EJE et de doula. Voici les questions posées :
Est ce que tu as mis du temps pour te lancer ?
Oui, avec une anxiété chronique et mon poste d’EJE à 35h semaine, ça m’a pris du temps. Ma santé m’a obligée à passer à 24h et ça a encore mis du temps. Je n’ai proposé que deux accompagnements, dont un à une amie depuis que je suis certifiée doula (décembre 2021).
As-tu mis du temps à vivre de ton activité (si tu en vis)? Cela fait suite à la réponse précédente. Je n’en vis pas.
Quel statut juridique as-tu choisi ? Je n’ai pas ouvert de statut juridique car j’ai offert le premier accompagnement. Le second est un contrat d’aide à domicile, dans le cadre du post-partum.
As-tu d’autres activités à côté ou est-ce que tu arrives à vivre uniquement de cette activité correctement ?
Les réponses précédentes sont similaires : je travaille encore en tant qu’EJE. Je n’ai pas suffisamment de suivis pour en vivre.
Je ne suis pas le meilleur exemple pour se faire une idée complète. Voici des EJE et doula que je trouve inspirantes. Je pense qu’elles auront plus à partager.
Je te présente une de mes formatrices : Nathalie. J’ai beaucoup parlé du centre de formation Envol et Matrescence sur cette planète. La vie a fait que le format que propose Nathalie/Doula Nath n’existait pas quand j’ai cherché. Et pour cause, la vie voulait que je me confronte à un groupe, à d’autres ! Et quelle magnifique réussite !
Mais si TOI tu n’es ni asociale, ni une flippée des autres, ni une introvertie invétérée comme moi alors Nathalie est là pour toi !
C’est une sacrée femme et une femme sacrée. Je suis tellement chanceuse de l’avoir rencontrée. Que la vie nous est permis de faire un bout de chemin et plein d’autres ensemble.
Je te la recommande au-delà des pourcentages. C’est une rencontre à faire dans une vie. Surtout si tu veux devenir doula. Et même si tu l’es déjà. Parce que nous le sommes souvent déjà. Alors ce sera encore plus un cadeau pour toi de peaufiner ta route vers ce métier ancestral, avec ELLE. Vas-y, les yeux bien ouverts, parce qu’on en prend plein les mirettes du beau et du vrai !
C’est un honneur pour moi de partager la vidéo « Doula » d’une doulamie, chère à mon cœur.
C’est un doux visionnage qui éclaire la Doula de la lumière qu’elle mérite. Ce regard posé sur Leslie, Anthony et les familles m’a bouleversée. C’était lors du premier visionnage, durant notre week-end de clôture de formation. Je me suis sentie profondément chanceuse de faire partie de cette promo Pépin de Lumières.
Je partage entièrement cette nécessité de se connaître un minimum, avant d’aller vers l’Autre.
L’appel de la plume a été fort, bien que l’exercice de la vidéo fût drôle autant que frustrant ! 1 minute pour tout évoquer, c’est trop court.
J’avais envie d’ajouter que les séances en groupe avec Isabelle sont des moments de grandes introspections, inévitables et indispensables. Selon qui l’on est , c’est plus ou moins facile à vivre. Me concernant, ça accélère toutes mes années de remise en question, de re-connaissance de moi-même. Avoir accès à Soi, c’est vertigineux car le potentiel de chacun.e est sans limites. L’énorme travail est de l’accueillir.
Pour une première vidéo en mode publique, c’est un résultat forcément amateur. Loin de moi l’envie de devenir une youtubeuse. Si Isabelle n’avait pas demandé de témoignage, j’aurai encore attendu avant de me lancer. C’est toujours plus facile de parler des autres que de parler de soi. Merci Isabelle d’avoir contribué à cette opportunité de sortir de cette fameuse « zone de connu ».
Je l’évoque par-ci, par-là dans mes blablas depuis que je m’y suis inscrite. Ma découverte de cette formation s’est faite sur Instagram, par une publication proposée sur mon fil. Je venais d’envoyer mon dossier d’inscription à la formation des doulas de France. Les circonstances sanitaires m’ont fait privilégier le distanciel avec des modules en présentiel. Mon premier contact avec Sandrine Lebrun s’est fait suite à la lecture de son livre « Coeur de doula » qui m’avait été conseillé et transmis par une doula de mon département. Les synchronicités se sont ensuite succédées avec rapidité et précision, sans hésitation. Un vrai appel du coeur.
La formation
Voici le contenu que j’ai choisi : Doula-accompagnant/e périnatale. Je suis accompagnée par une équipe de choc et des doulamies de tous horizons : un sage-femme, deuxdoulas, une coach, une praticienne en respiration (entre autres)…chapoté.e.s par Sandrine Lebrun. Les doulamies ont presque toutes un compte Facebook et/ou Instagram et/ou un site : @blandine_perinatalite, @sur_le_fil_doula_sophro, @desfillesenbleu, @christelle_ma_doula, @aux.ailes.deployees, @lulu_ofthewoods, @marine.lasseur, @natacha_doula, @rebecca_doulatobe, @adeline_doula_amiens, @nouvelleere_doula, @bebe_link_, @etrefemmeetnaitremaman, @doula_enracinee. (Désolée les filles, je ne vous ai pas toutes trouvées. N’ayant plus de compte Instagram et Facebook, parfois mes recherches aboutissent à « aucun résultat »).
Juste avant de commencer, j’ai suivi le séminaire Paramanadoula qui a mis en exergue ma difficulté à exercer une activité à but « lucratif » de manière indépendante…mais ça c’est une autre histoire.
Pourquoi me former à une activité non reconnue et non cadrée légalement ?
Je ressens le besoin de me former pour surtout m’informer, écouter, échanger, faire des rencontres et expérimenter les facettes de la doula envers autrui. Me concernant, il s’agit d’un coup de coeur. Les rencontres sont teintées (pour moi) d’admiration et d’échanges riches et variés. Un lien s’est créée. La suite colorera mon être et ma lancée dans cette activité.
Cérémonie du lien
Je cite Sandrine et son équipe : « C’est une formation plurielle qui propose essentiellement les contenus en présentiel car nous croyons en la force de la rencontre, de la sororité, de l’échange d’expérience et des mises en situation pratique sur chaque thématique. Approche pour TE permettre d’incarner l’ETRE de la doula. Mais nous pensons aussi que certains thèmes peuvent être abordés à distance avec une supervision. C’est pour cela que nous proposons des contenus en FOAD (Formation Organisée à Distance). En complément, des visio-conférences te permettront d’avoir des interventions de spécialistes de la naissance, de la périnatalité et de l’entrepreunariat. »
Je me tiens à la disposition de celles et ceux qui seraient intéressé.e.s par cette formation du point de vue des « étudiant.e.s », si vous avez des questions. Soit en commentaire, soit par mail pmickaella@protonmail.com
Voici ma première tentative de carte de visite. Un premier contact pour de futures belles rencontres.
Ça ne me rend pas vraiment prête à me lancer en tant que doula, encore moins à renoncer à ma casquette d’Éducatrice de Jeunes Enfants. Les deux figurent sur la carte.
Cela dit la formation se terminera en décembre. Aucun risque que j’aille plus vite que la musique. J’ai encore à réfléchir à la doula que j’envisage d’être, même si quelques doutes m’assaillent.
Je croise tous mes doigts pour parvenir au bout de la formation d’Envol & Matrescence vues les circonstances surréalistes. Ainsi j’aurai une autre corde à mon petit arc.
Etre doula consistera, pour moi, à essentiellement me rendre disponible aux besoins exprimés par la famille, les parents en devenir.
En tant qu’EJE, je peux déjà vous accompagner dans vos questionnements éducatifs au quotidien avec votre enfant.
Des doulamies ont mis au point un questionnaire qui permettra d’affiner nos réponses aux besoins des familles. Merci pour leur travail. Je le partage ici, sentez-vous libre d’y répondre et de le faire voyager.
QUESTIONNAIRE Besoins des parents en matière d’accompagnement périnatal par une Doula.
Dans les Indestructibles, le sort des super-héros est mis à mal. Porter assistance à personne en péril (mais qui n’a rien demandé) devient interdit.
Pas de SOS = Pas de détresse = range ta politesse, ta compresse, ta promesse, ta largesse et ta tigresse.
Après l’avoir visionné plusieurs fois (merci les enfants), j’ai compris que c’était pareil dans la vraie vie. Même quand il s’agit de tout autre chose que de sauver des vies.
Savoir lire entre les lignes des lois du domaine médical
Dans des contextes spécifiques, tel que l’accouchement – pour ce qui concerne la doula – les conseils, la présence, l’aide, le soutien ne sont possibles que s’ils sont encadrés par le médical. Une doula peut accompagner une famille, sietseulementsi il y a un suivi médical. C’est la loi ou plutôt l’absence de loi. Cela signifie que ses domaines de compétences se situent en dehors de l’exercice de la médecine. Pour faire court : c’est illégal de conseiller et d’agir tout autour de la santé de la femme et de l’enfant. Ça tombe bien parce que la doula ne revendique pas du tout le côté médical, bien au contraire.
Pour rappel : une femme enceinte n’est pas en péril. Elle est vulnérable. « La personne vulnérable est définie comme « un mineur de 15 ans ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d’une maladie, d’une infirmité, d’une déficience physique ou psychique ou d’un étatdegrossesse » (Code pénal, art. 434-3)…La grossesse ne crée a priori aucunevulnérabilitépsychologique. La vulnérabilité est donc iciphysique. »
La doula se situe en périphérie et c’est déjà beaucoup, surtout quand les sages-femmes n’ont plus suffisamment de temps pour. Anne Leroy a levé le voile.
Mais que peut faire la doula alors ? Que propose-t-elle ?
Chaque doula accompagne en fonction de ses valeurs, couleurs, capacités, limites. Pour le moment, je me cherche. Doulamssétou proposera essentiellement une écoute et une présence actives, dans tous les domaines (SAUF le médical, et ça m’arrange parce que même l’EJE était mal à l’aise avec cet aspect.) C’est évident pour moi, que je ne proposerai pas un catalogue de produits en supplément de mon savoir-être. La société change. J’ose espérer que la multi-variété consumériste ne sera plus le seul critère de choix. Cela signifie que bien que je sois ouverte à tous les possibles, je suis loin d’être une experte en tout. Je saurai guider vers quelqu’un.e qui sait faire si je ne sais pas.
Ma p’tite expérience
Quand j’étais enceinte, par deux fois j’ai vécu la solitude. Une simple oreille bienveillante m’a cruellement manquée à des moments cruciaux de ma première grossesse. Pourtant j’étais entourée, mais c’était dispersé, ponctuel. Souvent j’avais besoin simplement d’une présence, pas de conversations. Pour le premier post-partum (=après l’accouchement) ça a été pire et tellement douloureux. J’ai eu des rdv, j’ai reçu des visites de professionnels, d’amis, de copines, de connaissances et PERSONNE n’a repéré la spirale dans laquelle j’étais prisonnière pour mon premier enfant. Je me rappelle de moments clés ou dans ma tête ça hurlait « mais tu ne vois pas que je vais mal !!! » Mon conjoint, heureusement a été « doulo » pour le second post-partum. Sans le savoir, il a été présent. Il a su m’épauler. Il a dit ce qu’il fallait dire. Il m’a soutenue dans la moindre de mes faiblesses et de mes forces. Comme un pilier dans les prémices d’un cyclone qui a fini par changer de trajectoire. C’est ainsi, qu’une deuxième dépression post-partum a été évité. Reconnaissance éternelle.
Voilà ce que représente une doula pour la moi d’il y a 21 ans. Aujourd’hui ce serait sensiblement pareil. Je m’efforcerai donc d’entendre les familles qui feront appel à moi. Je serai attentive à l’explicite autant qu’à l’implicite.
Après trois jours de lavage, rinçage et essorage, un nom de doula m’a montré un bout de son âme. Son identité est en construction.
Petit récapitulatif du deuxième mois de formation (sur neuf) :
Encore quelques nausées dues au puissant vortex de sororité. Ça secoue pareil qu’un cyclone. Comme un début de grossesse, mon corps considère les prémices de ce contenu de formation tel un intrus.
Je partageais ce ressenti avec une doulamie : nos formatrices choisissent des programmes avec des cycles qui semblent avoir pour effet de déloger des croyances et des pensées limitantes, trop cristallisées. Ça fait autant de mal que de bien. Ça me fait penser à ce qu’a pu ressentir Karaba la sorcière quand Kirikou lui a arraché l’épine dans le dos. Un bel oxymore : une douleur qui soulage et qui libère. Pas toujours immédiatement, c’est un chouilla plus lent. Plusieurs cycles seront nécessaires pour certaines couches récalcitrantes.
Bien que mes blessures fassent partie de moi et font ce que je suis, prendre soin d’elles pour ensuite passer à autre chose est la clé, en ce qui me concerne. Le sentier est heureusement ponctué d’oasis qui ressourcent. Sainte Rita a donc entendu mes prières ! J’ai compris pourquoi je retournais dans le désert. Pas encore comment arrêter de le faire sans me mettre en danger !
Le mot MERCI avec ses 5 lettres me paraît étroit pour contenir ma gratitude, ça déborde en moi. Pas sûr que ça se voit encore, c’est tellement gênant de montrer ses émotions. J’ai pris l’habitude de les accueillir et les laisser me traverser. Les dévoiler est une étape ô combien périlleuse !
Sandrine, ta création va faire s’envoler de si belles d’âmes ! Elles sèmeront partout des graines et des pépites. Tu le sais sûrement déjà.
Nom de la promo
@jout sur le nom Doulamssétou : la Doula en moi sait, car mon âme sait tout. Or, mon mental et moi, savons que nous ne savons rien. J’en reviens à ce sentiment de rien qui, finalement, est aussi un sentiment de tout (merci @Marine), dans le sens de la plénitude et de l’Unité. Si j’avais accès à tout ce que mon âme sait, mon cerveau d’humaine serait incapable de l’intégrer.
L’inspiration vient aussi de là :
L’AME SAIT TOUT
Guider c'est montrer les pistes. "Chacun sa route, chacun son chemin". La solution est en chacun de nous.