Porter l’enfant : Semaine Internationale du Portage

du 7 au 13 octobre 2013

« Le plus bel amour ne va pas loin si on le regarde courir. Mais plutôt il faut le porter à bras comme un enfant chéri. » Alain (Émile Chartier, dit)

portage 2013

« Le portage d’un enfant consiste à le tenir près de son corps sans nécessairement le tenir dans ses bras. Depuis l’origine de l’humanité, le porte-bébé est un instrument permettant la survie des enfants en bas âge. Récemment, les expériences de portage en kangourou ont montré qu’il n’avait rien perdu de sa valeur, bien au contraire. Il rend leur mobilité aux pères et aux mères d’aujourd’hui, les réintroduit au cœur de la vie sociale, les investit à nouveau du rôle indispensable qui est le leur.

  • C’est agréable, à la fois pour le porteur et le porté.
  • Le nouveau-né retrouve la chaleur, l’odeur, la voix de sa mère, tout ce qui l’a accompagné pendant la grossesse;
  • La mère y trouve le plaisir du peau à peau, le plaisir animal de sentir son tout-petit contre soi;
  • Le père peut aussi éprouver ces sensations, puissant moyen d’attachement, dans une société où l’on s’efforce souvent d’éviter les contacts physiques;
  • Remède souverain contre les coliques (testez-le si vous avez des doutes…);
  • Calme les peines et douleurs mystérieuses des premiers mois;
  • Aide l’enfant à s’endormir (mieux que de le laisser pleurer… avouez!!!);
  • Corrige et prévient les problèmes de hanches (grâce à la position jambes écartées-relevées);
  • Stimule le bébé qui est à hauteur d’homme;
  • Plus de problèmes dus à l’encombrement d’une poussette;
  • Faire ses courses, son ménage, toutes les tâches de la vie quotidienne sans perturber Bébé qui est bienheureux dans son écharpe au chaud contre sa maman (ou son papa);
  • Facile de faire téter Bébé en toute discrétion dans n’importe quelle circonstance. »

Voilà pour le côté « théorique ». Pour plus d’informations, voici un site dédié à cette pratique.

face-au-monde-installation-inconfortable1
le face au monde est inconfortable

En structure collective, je n’ai pas encore rencontré la possibilité de le faire pour répondre à des besoins spécifiques d’enfants, mais ça existe. Je pense que le sujet mérite réflexion, en équipe et avec l’accord des parents. Il ne s’agit surtout pas de l’imposer. Cependant les professionnels qui se sentent à l’aise avec le portage devraient pouvoir avoir à disposition un porte-bébé physiologique.

Les professionnels de la petite enfance ne sont pas unanimes sur le sujet. Le débat est souvent lancé sur la proximité affective « réservée aux parents ». A mon sens, cette proximité n’est pas que de l’ordre de l’intimité surtout dans le cadre professionnel. Dans l’histoire, la proximité a évolué : de la mère exclusivement, elle (la proximité) a consenti à être partagée avec le père. (Imaginons un homme du 18ème siècle faire du peau à peau avec son nouveau-né, c’est presque grotesque ?…et pourtant aujourd’hui, c’est banal). Dans notre société occidentale, l’enfant est confié à des personnes ne faisant pas forcément partie de son entourage proche et de fait une proximité affective s’installe. Le côté intime de plusieurs actes est présent qu’on le veuille ou non : le change, les soins, les émotions…et donc être pris dans les bras. Alors, si le portage, avec un support, peut permettre à des enfants de se sentir en sécurité et à des professionnels de limiter les douleurs dorsales et bien pourquoi pas ?

Vidéo : Une crèche adopte le portage en écharpe pour les bébés

Cette vidéo date un peu. L’idéal serait d’avoir un retour sur le bien-fondé de ce choix et sur les observations faites concernant les enfants qui en ont bénéficié.

Durant mon expérience au domicile des familles, j’ai eu l’opportunité de me servir d’un porte-bébé et j’ai eu plaisir à l’utiliser. Ma relation à l’enfant n’est pas devenue fusionnelle, il ne m’a pas confondu avec sa mère, il n’a pas réclamé les bras tout le reste du temps…bref il a apprécié autant que mon dos et moi. Tout dépend donc de l’enfant et de l’adulte.

Dans ma vie personnelle, mon fils aîné détestant la poussette, il a bien fallu trouver un autre moyen de le transporter. J’ai opté très vite pour un filet de portage et mon petit poisson s’y est senti rapidement plus à son aise. Je l’ai essayé avec d’autres enfants et c’était concluant.

@jout 2018 : bilan de 4 ans de portage de mon second fils. Dès sa naissance, il a été porté en écharpe par son père et moi. C’était magique, en toute occasions. Quand il a mieux tenu sa tête, il a bénéficié d’une écharpe sans noeud bien pratique qui a permis à son grand frère et sa tante de le porter. Plus grand, il a été porté dans le dos de son père  (mon dos ne supportait pas le poids) : dans un boba (pratique pour des courtes distances), dans un deuter avec structure métal  (peu concluant) et dans un manduca  ( la rolls royce des porte-bébé selon son père). 

Il est aussi allé dans la poussette.  Peut-être un peu trop tôt mais au quotidien je marchais beaucoup et mon dos ne supportait le portage que pour de courts moments. C’est un bilan totalement positif. Il a vite voulu découvrir son environnement. Être beaucoup porté n’a pas fait de lui un enfant dépendant mais bel et bien un enfant explorateur et confiant.

La poussette reste un accessoire pratique dans de nombreuses circonstances. Je n’irai pas jusqu’à faire une croix dessus. Un film me revient à l’esprit à ce sujet : Away we go, je me souviens d’une famille qui était contre l’utilisation de la poussette et d’une scène qui m’avait fait rire longtemps ! Je vous la partage :

Liens :

Parentalités

Coparentalité, monoparentalité ou encore homoparentalité…

Sujet toujours d’actualité : il y a une mini-manif en bas de chez moi contre « le mariage pour tous ». Ils scandent : « Taubira ta loi, on n’en veut pas ! ». Elle est là, mais est-ce qu’elle les entend autant que moi ?

"... tout un vocabulaire 
récent évoque ces nouvelles
formes familiales qui 
font fi du schéma
traditionnel :
aujourd’hui, on 
peut être parent 
de sang, ou de 
droit, mais aussi 
tout simplement 
de fait ou d’amour..."

L’Éducateur de Jeunes Enfants, travailleur social, doit se positionner en faveur des familles, quelles qu’elles soient.

C’est un de ses rôles :

  • La prise en charge du jeune enfant dans sa globalité en lien avec sa famille.

C’est une de ses fonctions :

  • Développer des pratiques adaptées d’accueil et d’accompagnement du jeune enfant et de sa famille.

La question n’est donc pas d’être « pour ou contre » mais bel et bien d’accueillir TOUS les enfants et TOUTES les familles dans lesquelles ils grandissent. Ce qui nécessite de lever les préjugés, au moins en abordant les sujets en équipe, histoire de rester cohérent. Je reprends juste un commentaire anonyme que j’ai trouvé approprié dans l’actualité des dernières semaines : « le seul problème significatif chez les enfants de couples homosexuels, c’est donc l’homophobie et la discrimination que leur font subir les autres. »

Je n’ai pas suivi de près, ni de façon attentive, les médias sur le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe. Par contre, tout ce que j’ai pu en entendre et lire ça et là, m’a réellement interrogée. En aucun cas, je n’entre dans le débat, ce n’est pas le sujet de ce billet.

En tant que professionnelle, si j’ai accueilli l’enfant d’un couple homosexuel, je n’en ai rien su. D’ailleurs, je ne sais pas toujours si les parents sont mariés ou pas. J’ignore si les familles « déclarent » leur sexualité à l’inscription et si elles ont des demandes spécifiques comme par exemple appeler les deux femmes ‘maman’ ou les deux hommes ‘papa’. Je pense que toute demande, qui ne va pas à l’encontre du bien-être d’un enfant, peut être entendue et respectée.

L’éducateur de jeunes enfants a, à mon sens, une mission très importante qui consiste à permettre à l’enfant d’évoluer dans un climat serein. Les autres enfants, en structure petite enfance, ne posent pas « problème ». D’après mes observations, ils sont curieux et une fois qu’ils ont une réponse simple et réaliste, ils sont satisfaits. Le plus gros travail, celui de l’équipe, est d’accueillir la famille telle qu’elle se présente. L’attitude bienveillante des professionnels sert d’exemple devant toutes les familles.

Dans ma vie personnelle, j’ai un souvenir très marqué d’avoir été malmenée, en tant qu’écolière en primaire, par mes pairs parce que mes parents n’étaient pas mariés. On me répondra que la comparaison n’est pas valable…pourtant c’était une différence inacceptable pour les autres enfants car leurs parents étaient mariés. Dans leur réalité, ma situation n’était pas normale. Je n’en ai pas souffert mais j’ai trouvé assez pénible d’avoir à « défendre » mes parents continuellement pour une situation dont je n’étais en rien responsable. La stigmatisation était réelle et il a fallu du temps pour que déjà dans les années 80 et 90, les enfants issus de familles « non standards » pour l’époque soient acceptés.

Aujourd’hui, les mentalités ont changé sur ce sujet car la famille a évolué. Est-ce bien, est-ce mal ? Quel impact ces situations ont eu sur les enfants ? Au cas où, vous seriez inquiets ;-), je vais bien, merci.

De toute façon, je pense que ce n’est pas à nous de juger. Notre métier est d’accueillir l’enfant et sa famille. 

C’est une réalité, ces familles existent et elles sont comme les autres. 

OUI, elles rencontrent les mêmes questionnements au quotidien.  

Et pour l’avenir de ces enfants ? Et bien l’avenir nous le dira. Pour l’instant, le plus urgent est de se concentrer sur le présent, il me semble.

Si je devais me positionner, au sujet du débat qui secoue encore la France, ce serait pour que la loi encadre ce qui existe, puisqu’il sera impossible de retourner en arrière et d’effacer l’évolution de la famille. Je rejoins donc Benoit Schneider : professeur en psychologie de l’éducation de l’université de Lorraine :

 » Il faut sortir les familles de la marginalité. Le cadre légal doit pouvoir placer l’enfant dans les meilleures conditions. Et puis dans tous les cas, les personnes détournent le contexte légal, font des démarches à l’étranger (ex : insémination artificielle en Belgique). Quand les adultes doivent bricoler avec la loi, ça n’est  jamais très bon pour l’enfant… On peut considérer que la loi à vocation à accompagner les situations de fait dès lors que, si elles ne sont pas prises en compte, deviennent du fait même porteuses de risque. »

 Pour aller plus loin dans la réflexion : Agoravox, FranceInfo, Psychologies

heure parents
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Lien social

Source de l’image mise en avant : fabriquez-moi en série

Je lirai vos témoignages et commentaires avec intérêt.

Fête ceci, faites-cela !

D’après mon agenda, il y a une fête des grands-pères le 6 octobre. ?!

Je découvre cette année son existence…comme quoi…
Aucun grand-père ne s’est plaint depuis 2008, quelle chance !

grand pere

La fête…des mères, des pères, des grands-mères et des grands-pères…Pourquoi pas des oncles, tantes, cousins… ?

La saison des fêtes…c’est toute l’année en fait !  A croire que l’Humanité ne peut pas vivre sans ces temps datés. La vie serait morose, j’imagine. J’ai donc écrit un article sur les fêtes en structure petite enfance, les fêtes calendaires « laïco-religieuses ». J’avais fait l’impasse sur les ajouts de la République.

Dans ce billet, je parlerai en mon nom propre, sachant que les EJE ne partagent pas tous le même point de vue et encore moins tous les professionnels de la petite enfance. Petit rappel : j’ai grandi dans un environnement où le sens de la famille m’a échappé et peut-être le sens de la fête avec, mais je me soigne 😉

C’est mon histoire personnelle qui a en partie forgé mon caractère et façonné mon tempérament. Depuis toute petite,  j’ai peur des élans fêtards, bruyants, criards…rien que dans le vocabulaire choisi, il est évident que je ne suis pas remplie d’allégresse comme mes pairs quand « c’est la fête ! ». Les débordements sont synonymes, pour moi, de non-maîtrise. J’ai trop souvent vu associés l’alcool et le tabac, (sans parler d’autres substances illicites) à ces moments, soi-disant, joyeux…Finissant en débauche pathétique avec toutes sortes d’artifices et de superficialité. Je trouvais tout cet étalage « m’as-tu vu » vraiment anxiogène. Évidemment j’ai entendu toute ma vie les arguments « mais on s’amuse, détend-toi, lâche-prise… » Lâcher-prise, oui sans doute, mais pas à ce genre de fêtes.  D’ailleurs je m’égare et je digresse, désolée.

Pour en revenir au sujet initial, quelque soit la fête, dès lors qu’elle se répète d’année en année, elle m’embarrasse, me déconcerte. Paradoxalement, je suis émue que l’on puisse rassembler autant de personnes dans des moments solennels et/ou festifs, quand ils sont vécus avec sincérité, comme peuvent l’être, encore parfois Noël, la St Sylvestre, Pâques, les anniversaires, le carnaval

La fête des mères en tant qu’enfant m’a souvent parue comme une corvée. Il fallait trouver une idée de cadeau ou suivre des consignes. J’y trouvais peu d’intérêt. Je n’ai aucun souvenir des réactions de ma mère. En tant que mère, j’ai parfois été déçue par ce que ramenait mon fils. Surtout quand je remarquais qu’un adulte avait sûrement mis plus de cœur à l’ouvrage que lui ! Les finitions étaient loin d’être enfantines. C’est l’intention qui compte ? Justement, quelle est l’intention d’un enfant de moins de 3 ans, d’un enfant de moins de 7 ans, etc ? Faire plaisir à sa maman, son papa ? Sûrement. Encore que, qui en est sûr ? La question leur est-elle posée ? Personne n’a eu l’air de remarquer mon désintérêt total dans la fabrication de ces présents durant ma scolarité.

@jout anecdotique de 2016 : mon fils de 2 ans a refusé de participer à l’activité dont le résultat était prévu pour mon cadeau de fête des mères. L’assistante maternelle ne l’y a pas forcé. Il a l’âge de l’exploration, s’asseoir pour manger et goûter c’est suffisant pour lui. Il est moteur, déménageur et son grand jeu du moment c’est de tout répéter. Un soir, avant de le coucher après le je t’aime et le câlin, il a répété « je t’aime » et il a ajouté maman. Je crois que c’est mon plus beau cadeau de l’année.

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La fête des pères. Nous y voilà. C’est ici que les avis ont commencé à diverger. Comme s’il avait été nécessaire que cette fête soit instaurée pour remettre en question celle des mères. J’ai entendu des « mais si l’enfant n’a pas de père, de mère ? » On est au 21 ème siècle, tous les enfants ont un père et une mère ! Ah ? Pardon ! Autant et au temps pour moi (les 2 dans ce contexte sont valables), il s’agit d’un géniteur et d’une génitrice. Être père, être mère c’est finalement être présent dans la vie d’un enfant (même dans l’absence/en souvenir). C’est maintenant clair, ces fêtes prônent la parentalité sociale et pas forcément biologique. 

Professionnellement, même si j’ai un avis personnel net et précis, je trouve compliqué d’affirmer que je pense ainsi et pas autrement à une équipe. Les EJE dans leur mission se positionnent inévitablement. Ils s’adaptent par la même occasion. Il y a l’art et la manière de le faire. Partager, échanger sur les différences, penser au bien-être des enfants et choisir ce qui convient le mieux en fonction du projet pédagogique, c’est essentiel.  

A domicile, j’ai accompagné volontiers l’enfant qui m’a demandé un cadeau pour sa maman, son papa, son papi, sa mamie.

Il est des avis personnels qui peuvent devenir des avis professionnels ou pas. Être professionnel c’est être fiable. Ce qui fait de nous un individu c’est un tout, pas seulement une partie de nous. Quel serait l’intérêt de se rendre au travail  en laissant son vécu de parent au vestiaire ? C’est vrai que certaines personnes endossent presque un déguisement pour travailler. Je trouve que c’est dommage et même dommageable. Quand on nous prévient qu’il est convenu d’éviter de mélanger vie privée et vie professionnelle, c’est surtout concernant la vie intime et les commérages qui s’ensuivent mais pas la vie quotidienne. Surtout que nous passons le plus clair de notre temps au travail quand on en a un. A moins d’exceller dans le dédoublement de la personne, ce qui ferait de nous quelqu’un de potentiellement dangereux, il est compliqué d’enfiler la blouse du parfait EJE tous les matins de la semaine. Ah zut, encore une digression.

En conclusion, même si ce n’est pas ma tasse de thé de « faire la fête pour faire la fête », même si les fêtes instituées me dérangent, je suis ouverte à tout ce qui est pensé, proposé, créatif et bien vécu par tous. (lien inactif de Passerelle-eje) On m’objectera qu’il est difficile de satisfaire tout le monde. Pourtant il est possible de réfléchir à des projets moins orientés dans lesquels on peut tous se retrouver.

Les fêtes dans les Etablissement d’Accueil de Jeunes Enfants

(réédition du 14/10/2012/Overblog)

J’ai longtemps eu un avis tranché sur cette question. J’avais décidé de suivre les saisons au lieu du calendrier chrétien (voire païen). Pour quelles raisons étais-je si restrictive ? Je trouvais que c’était hypocrite de fêter les temps religieux du calendrier grégorien en les transformant en temps laïques. Le fait que toutes ces belles croyances et traditions soient déguisées en course à la consommation m’écœure encore profondément. Je constate que la spiritualité est en voie de disparition.

Quand j’entends dire que des croyances s’imposent à d’autres qui en ont des différentes, je trouve ça fort de café !! Qui impose quoi à qui ? Il est évident que le père Noël prend énormément de place depuis des années. Tout comme les lapins et poules s’imposent à Pâques. Franchement, qu’est-ce qui domine : la liturgie religieuse ou l’offre de tous les temples de la consommation ? Même Halloween est devenue une grosse orgie sucrée…Bref.

Que la Foi soit remplacée par de la mythologie et du syncrétisme, ça me semble dommage mais plus cohérent que de la voir effacée par le capitalisme. Evidemment, je ne suis pas objective, j’aurai d’autres échappées de ce genre. Faut bien dire tout haut ce que l’on pense au fond de soi, de temps en temps…

Aujourd’hui, mon point de vue est intact, mais je tolère presque tout et je me tais. En tant qu’EJE, il me parait essentiel de répondre aux besoins des enfants. Les enfants aiment ce que les adultes apprécient parfois moins voire détestent. Tout comme je lis T’choupi et Petit ours brun (qui m’agacent un tantinet), je lis autant de fois que demandé les histoires sur le Père Noël et compagnie. @jout par rapport à une récente discussion sur le Père Noël : je préfère écouter ce que l’enfant en raconte et je n’ajoute aucun commentaire. J’évite soigneusement de conforter ou de réfuter les croyances que les parents « inculquent » à leur enfant. Je raconte des histoires et par définition les personnages des histoires, contes et légendes sont FICTIFS/IMAGINAIRES.

Pour quelle raison ? Force est de constater que personne n’échappe à la « magie de Noël » ou des autres fêtes. A moins d’habiter à Mafate ou sur les plateaux du Larzac-…encore que la télévision arrive quasiment partout maintenant…sauf peut-être chez les dernières tribus encore totalement isolées -difficile de s’y soustraire.

Faut-il laisser ses enfants croire au Père Noël ?

Concernant HALLOWEEN…

… qui débarque à la fin du mois, j’ai encore des réticences. Voilà une fête aux origines celtiques bien loin de notre façon de vivre (300 ans av J.C). Après un petit tour chez les romains, spécialistes du syncrétisme, Halloween a immigré avec les irlandais et elle est donc passée par un continent qui l’a passablement ‘pervertie’, puis elle a débarqué chez nous sous sa forme qui me parait la plus malsaine ( j’ai du mal à voir le côté Bisounours de samain.)

Oui, je SAIS le pays des oursons colorés est un monde imaginaire, mais j’aime à penser que les très jeunes enfants peuvent se passer de connaître cette fête ‘version américaine’.

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Un peu de théorie pour situer, un minimum, l’origine historique :

« 300 ans avant J.-C., une société secrète de druides tenait sous son emprise le monde celte du vieux continent, y compris les Gaulois. Chaque année, le 31 octobre, ceux-ci célébraient en l’honneur de leur divinité païenne Samhain, un festival de la mort. C’était la nuit où Samhain revenait avec les esprits des morts. Ces derniers devaient être apaisés, c’est pourquoi il fallait traiter avec eux.

A ce moment-là, les druides exécutaient des rituels dans lesquels un chaudron symbolisait l’abondance de la déesse. Ils avaient alors coutume d’allumer de grands feux dans le but d’éloigner tous les mauvais esprits et d’apaiser les puissances surnaturelles qui contrôlaient les processus de la nature.

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Des prêtres se déplaçaient de maison en maison et distribuaient le « feu sacré » qui assurait la protection du foyer, en réclamant des offrandes pour leur dieu, exigeant parfois des sacrifices humains. En cas de refus, ils proféraient des malédictions de mort sur cette maison, d’où le « Trick or Treat », « Présent ou malédiction », ou pour être plus clair : « Une offrande, sinon la malédiction. »

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Mais Halloween c’est une distribution de bonbons avec des jolis déguisements de fées ou d’araignée, c’est gentillet me direz-vous ? Peut-être, quand on a 7 ans et plus mais avant j’ai du mal à y percevoir un intérêt sauf si c’est très cadré. Et en dessous de 3 ans, je persiste et signe, c’est vraiment inutile. Mon expérience, aussi minime soit-elle, m’a montrée qu’il suffit d’un petit rien pour faire peur à un enfant en pleine construction identitaire. Mais avoir peur fait partie du développement de l’enfant, ainsi il apprend à apprivoiser ses craintes !? Certes, mais bien après. Les récentes études/recherches/expériences, notamment, montrent que la peur et le stress sont nocifs pendant la toute petite enfance : conférence de Catherine Guégen.

J’ai maquillé ma petite sœur (elle avait environ deux ans) tout en noir, une fois. Elle a tellement hurlé quand elle a vu son reflet dans le miroir qu’il a fallu tout enlever très très vite, c’était la panique.  Elle a toujours eu peur de tout ce qui était déguisé et grandeur nature.

J’ai aussi observé la terreur des enfants voyant  le père Noël, à la crèche, se présenter devant eux. Un moment censé être festif qui se transforme en concert de pleurs, ça gâche l’ambiance. De nombreuses équipes ont pris la décision de ne plus recevoir le fameux père Noël dans les crèches à la suite de ces constatations.

Un psychologue m’avait dit un jour : ‘quel enfant veut rencontrer un personnage de contes en vrai ? Aucun. C’est trop difficile pour lui de transposer l’imaginaire dans le monde réel, déjà complexe à dissocier. »

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Les anniversaires :

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« Les fêtes d’anniversaire traditionnelles mettent souvent l’accent sur les cadeaux, les cotillons, les friandises …
L’idée de Montessori c’est de donner du sens et de la solennité à la cérémonie. On introduit chez les enfants la notion de relation entre la terre et le soleil. On leur apprend qu’une année représente le temps qu’il faut à la terre pour faire le tour du soleil. On leur raconte également l’histoire de leur vie année par année depuis leur naissance. »

Les Anniversaires selon la pédagogie Montessori //

Articles en liens :

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Diaporama des pires photos avec le Père Noël

10 raisons pour un enfant d’avoir (hyper) peur du Père Noël

La peur du père Noël

Le changement c’est dès 2013

Je me suis lancée en septembre 2012 via overblog (blog fermé) :

J’me lance !

Bonjour,

Je suis éducatrice de jeunes enfants. Ce métier est à peine connu ? C’est peu dire. Pourtant si on veut se renseigner, internet répond à bien des questions. Il y a pléthore de sites et de blog. Alors pourquoi pas le mien, mon expérience, mes doutes, mon évolution…? Le vécu peut aider à comprendre. Je pars de ce postulat. J’y vais !

Retour en arrière : 1ère expérience en collectivité = 2 mois dans les Alpes ou comment mettre en pratique de la théorie accumulée durant 3 années…loin de sa famille et dans un lieu inconnu.

montchavin

Retour positif. Enfin une expérience sur mon C.V, de quoi échanger durant un entretien. Du concret avec un groupe d’enfants et surtout des collègues, des EJE pour le meilleur et le moins bien aussi ! »

Et en février dernier sur blogspot.
Ma volonté, depuis, est d’avoir mon propre site, d’être indépendante en quelque sorte.
Je lis souvent que le métier d’Éducateur de Jeunes Enfants n’est pas connu et encore moins reconnu. Peut-être qu’il ne tient qu’aux EJE de changer la donne. Sacré défi ! Je tente l’aventure en parlant de mes ressentis et expériences de professionnelle mais aussi de mère. Je suis un individu, pas une machine. Quand je pars au travail, je n’enfile pas la blouse de la parfaite professionnelle, loin de là. Y’a pas de secret, elle n’existe pas la blouse, ni la perfection ! Je reste moi, en laissant ce que je peux de mes préoccupations au vestiaire. Tout ça pour dire que je ne propose rien d’autres que des pistes. Les solutions sont en chacun de nous.
Comme je sentais que j’atteignais les limites des hébergeurs de blogs,  je migre chez moi. Mon ambition commence ici sa route.

Mes premiers pas sont aussi hésitants que sur les autres hébergeurs. Il y a encore plus de fonctionnalités et de possibilités de personnaliser, c’est vertigineux ! Je tâtonne, j’expérimente, je cherche, je change…Comme pour toute nouveauté.

Je commencerai donc par rééditer des articles déjà parus, au fur et à mesure,  je fermerai les blogs quand j’aurai tout fini et je continuerai à écrire. Je reste à l’écoute de suggestions et avis différents. Je répondrai aussi régulièrement que possible à vos commentaires même si je suis moins disponible qu’auparavant. Je suis en contrat à durée déterminée d’encore quelques mois.
Bienvenue !!

Guider c'est montrer les pistes. "Chacun sa route, chacun son chemin". La solution est en chacun de nous.