C’est une figure de style qui n’a pas la côte chez les professionnels de la petite enfance. Elle est encore parfois accueillie froidement. Peut-être parce qu’elle montre du doigt des pratiques d’un autre âge pourtant toujours d’actualité. Qu’on l’accepte ou non, elle a mis en lumière une réalité de terrain sur laquelle il est impossible de fermer les yeux.
Christine Schuhl (éducatrice de jeunes enfants de formation initiale) a été la première à écrire sur le sujet (à ma connaissance). Elle, aussi, n’est pas vraiment toujours la bienvenue dans les équipes. Je sens souvent une pointe de méfiance vis à vis d’elle et de ce qu’elle a pu observer pour en arriver à cette inconcevabilité linguistique : la douce violence.
Petit aparté : j’aime la langue française et le mot oxymore à lui tout seul me transporte. Oui, je suis ce que l’on appelle communément une littéraire. Je suis fascinée par les mots et leur sens. On m’a offert un merveilleux malheur, un autre oxymore que j’ai lu avec beaucoup d’attention, mais c’est un autre sujet.
Si ces douces violences semblent mettre mal à l’aise et sont difficiles à accepter, j’ai l’impression que c’est parce qu’elles remettent en cause un mode de fonctionnement individuel puis collectif souvent lié à des états d’âme, des émotions primaires . J’explique : ces dérapages font partie de notre quotidien, en tant qu’individu et ne sont pas perçus comme des violences. C’est paradoxalement presque inacceptable que l’on y associe la douceur. Pourtant pour les identifier dans le monde de la petite enfance, je trouve que c’est une association très bien trouvée !
Que l’on intègre ou non ce terme dans nos pratiques, on ne peut pas faire l’impasse sur ce que ça implique : réfléchir et revoir nos réactions spontanées et j’irai jusqu’à dire ce que l’on qualifie d' »humour du second degré ». Pour quelles raisons ? Tout simplement parce que l’enfant n’est pas en capacité de comprendre. L’humour des enfants n’est pas vraiment le même que celui des adultes, sans parler des degrés différents qui souvent leur échappent totalement surtout si on ne leur signifie pas que « c’est pour rire » !
Malheureusement, il n’y a pas que le registre de l’humour dans les douces violences (blog qui ne fait pas l’unanimité chez les travailleurs sociaux) puisqu’on les assimile à de la maltraitance.
Je pense qu’il y a suffisamment de liens dans ce billet pour faire le tour de la question.
« Que la nourriture soit ta médecine, et ta médecine, ta nourriture. »
Je partage un texte écrit par un médecin, véhiculé jusqu’à moi par un autre médecin. Ce n’est pas une recette miracle, loin de là. C’est une liste de conseils. Le mot « commandements » et le ton donné peuvent être pris au second degré ou au sérieux, à votre guise. Qu’est-ce que ça coûte d’essayer ? Un peu de temps pour vérifier si ça fonctionne avec son/ses enfants ou pas.
« 1 – Votre enfant est NORMAL comme le prouvent l’examen clinique et le bilan effectués.
2 – En aucune circonstance, sous aucun prétexte, vous ne forcerez l’enfant à manger plus qu’il n’en a envie.
3 – Ne félicitez pas votre enfant s’il mange.
Manger n’est pas une vertu, c’est un privilège. ON MANGE POUR SE NOURRIR, et non pas pour faire plaisir à maman et/ou papa, ni même à un quelconque adulte.
4 – Apporter à l’heure du repas EN FAMILLE, le plat.
Chacun est servi. S’il n’aime pas tel ou tel plat, on lui offre une part symbolique ou rien du tout, selon vos idées. Surtout ne remplacez pas le plat refusé par un autre, cuisiné uniquement à son intention.
5 – Le repas dure au maximum une demie-heure.
Il ne sert à RIEN de laisser l’enfant mâchonner et ruminer pendant des heures son petit morceau de viande ou de légume. Même si l’assiette est encore pleine, vous pouvez la retirer après 10mn SANS FAIRE DE COMMENTAIRES et sans prendre une mine désolée ou contrariée.
6 – Pour les petits appétits,
mettre peu de choses dans l’assiette, quitte à resservir après. Une assiette pleine est pénible à voir lorsqu’on a peu faim.
7 – Ne donnez rien à manger à l’enfant entre les repas.
8 – Ne jamais faire d’observation, ni de commentaires devant l’enfant sur son appétit.
NI de punition s’il ne mange pas. NI de récompense s’il mange. Effacez le ‘problème’ d’alimentation, ARRÊTEZ D’EN PARLER !! La journée continue SANS montrer à l’enfant que cela vous chagrine s’il ne mange rien.
9 – Faites la sourde oreille aux conseils farfelus, désordonnés et contradictoires de l’entourage.
10 – Rappelez-vous que nous mangeons beaucoup TROP :
la fréquence de l’obésité, de l’hypertension, de l’artériosclérose en est la conséquence.
De faibles besoins alimentaires associés à un bon développement et une activité normale sont une preuve d’excellente santé. Un tel enfant est comme un bon moteur de voiture qui consomme peu d’essence, tout en entraînant la voiture à grande vitesse. C’est lorsque la consommation d’essence augmente anormalement, que l’on conduit la voiture chez le garagiste. C’est l’enfant qui mange trop que l’on devrait emmener chez le médecin, et non celui qui se contente de peu.
En suivant SCRUPULEUSEMENT CES 10 COMMANDEMENTS, il se passera la chose suivante :
Pendant quelques jours, 2 à 3 entre 1 et 2 ans, 3 à 5 entre 2 et 4 ans, il ne mangera que ce qu’il préfère (dessert et refusera viande et légumes). Parfois, il ne mangera rien du tout ou grignotera un petit morceau de pain.
Inutile de s’affoler. Il faut tenir. L’enfant ne tombera pas malade. Après un certain nombre de jours, si vous suivez bien ces conseils, il mangera selon ses besoins.
Ce n’est pas parce que l’on mange peu que l’on grandit lentement, c’est parce que l’on grandit lentement que l’on mange peu. »
Pourquoi je titre ainsi et avec des pincettes (guillemets) ? J’ai encore du mal avec la notion de propreté qui voudrait dire qu’avant d’avoir décidé de faire ailleurs que dans sa couche l’enfant est sale, dans la saleté…mais si j’y réfléchis bien, il a, quand même, les fesses dans des résidus de digestion… Bref, je ne suis pas au clair sur le terme le plus approprié.
Je vous épargnerai la théorie psychologique à ce sujet. Voici un lien pour ceux que ça intéresse : stade anal.
Je ne peux pas faire l’impasse sur l’acquisition de la propreté définie en ces termes par l’encyclopédie Larousse : aptitude d’un enfant à maîtriser ses fonctions de miction et de défécation, de jour comme de nuit. Je n’en écrirai pas plus, inutile de recopier le lien entier. Sur internet, il y a tout un tas de sites qui expliquent comment faire au mieux. (les 11 clefs) et l’article d’une collègue EJE.
Petit aparté sur les termes utilisés : pour de plus en plus de professionnels de la petite enfance, le mot « propreté » dérange. Je comprends, il me gêne aussi. Finalement qu’est-ce que la saleté par opposition ?
-« Ne mets pas tes doigts dans ton nez, c’est sale ! » ah ?
-« Ne joue pas par terre, c’est sale ! » pff encore ?
-« Ne laisse pas le chien te lécher, c’est sale »…etc.
A ce rythme-là, l’enfant ne peut pas explorer et expérimenter grand chose sans inévitablement se salir…alors que faire ? Le maintenir dans un environnement aseptisé ? C’est extrêmement compliqué et surtout impossible. L’enfance est quand même une période de découvertes. Si tout est sale, alors c’est interdit de découvrir ? Dans ce cas, l’espèce humaine est sale par définition puisque la pureté est rare dans le temps, il me semble. Parfois, dans notre métier, « acquisition de la continence » est utilisé ou encore « autonomie spontanée » et pourquoi pas « finies les couches » !?
C’est un sujet qui tourne toujours au vinaigre quand on en parle dans ma famille. J’admets que l’industrie de la Couche s’est saisie de l’acquisition de la propreté de plus en plus « tardive » des enfants pour mettre le paquet au niveau du choix desdites couches. Y’en a pour tous les goûts et tous les budgets. Mais de là à dire que c’est fait exprès pour qu’on les achète, je trouve que c’est abusé (hélas, j’entends souvent ça et et mes oreilles d’EJE disent « aïe »). Et quand j’entends qu’on ferait bien de revenir au pot dès l’âge de 6 mois alors là, je ne réponds plus de rien, autant s’acheter un chiot et le dresser ! La solution serait alors de choisir l’idée qui vient d’outre-Atlantique (toutes les civilisations ont du la pratiquer ainsi par le passé) : l’hygiène naturelle infantile = HNI. Chacun aura son avis sur cette question. Je ne me prononcerai pas. (Article récent : la fin des couches)
Je n’entrerai pas non plus dans le débat de la toxicité des couches jetables et la tonne de déchets non recyclables qui va avec… Un jour, nos enfants risquent de vivre sur une décharge de déchets comme c’est déjà le cas pour des enfants indiens, africains, sud-américains…
Il suffit d’aller sur internet pour vérifier que tout un chacun a son mot à dire sur la qualité des couches. Pour avoir essayé plusieurs marques sur le postérieur de mon fils, j’ai, en effet, constaté pas mal de réactions épidermiques. En collectivité, j’ai aussi vu des sièges de toutes les couleurs, si je puis dire. Quand le temps de change tourne en scène de torture, c’est à se demander ce qu’il y a dans certaines selles et peut-être dans certaines couches.
Ce que j’ai à dire sur le sujet est très basique. Comme le dit Florence Foresti, c’est l’enfant qui décide. Oui, il s’agit de son corps, je ne vois pas comment un adulte peut savoir à la place d’un enfant s’il est prêt ou pas. Cela n’empêche pas l’adulte de montrer comment on fait et cela à n’importe quel âge, à partir du moment où l’enfant y porte un intérêt bien sûr.
Dans notre jargon éducatif, on s’efforce de ne pas dire qu’un « pipi ou caca dans la culotte » ou ailleurs est un accident. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de dommages vis à vis des personnes, des biens ou de l’environnement… ou si peu, en tous cas rarement irréversibles ! Récemment sur FB, j’ai donné mon avis sur le fait qu’il me semble inutile de féliciter un enfant qui a décidé de faire sur le pot ou les WC. Je pense que c’est naturel. Tout un chacun le fera un jour. Je préfère dire à l’enfant « je vois que tu es grand, tu as fait sur le pot ou le WC, tu peux être fier de toi ». En effet, c’est important pour eux d’être vus et entendus, portés psychiquement dans leur développement mais ce n’est pas non plus un exploit (ni une réussite, ni un échec). Ce qui n’a aucun sens, c’est d’en faire une course à la compétition du genre « tu as vu untel fait déjà sur le pot, bravo à lui ! »
C’est comme toute acquisition : la marche, la parole, elle se fait au rythme de chaque enfant. Rien ne presse, enfin…dans ce monde pressé, on peut en douter.
La question va vite être réglée du point de vue professionnel : il est INTERDIT de frapper, fesser, taper…et malmener un enfant dans tous les lieux d’accueil et fort heureusement !!!
Personnellement, je suis encore vivante pour en parler, c’est donc que ça ne tue personne. Évidemment ! A part recevoir des coups jusqu’à ce que mort s’ensuive, on ne meurt pas d’une fessée ou d’une gifle. Et alors ? Ai-je trouvé ça agréable ? Pas vraiment. Ai-je compris la leçon ? Non plus. Rien que d’être menacée de recevoir des coups de ceinture m’a traumatisé. C’est vous dire que c’était incompatible avec mon caractère et ma personnalité.
Résultat, je suis restée peureuse, méfiante, soumise et obéissante, pendant des années, sans parler de l’anxiété que cela engendre. Je fais partie d’une famille où les enfants ont été élevés par des pères autoritaires, encore très impliqués dans un système patriarcal : la femme et les enfants devaient surtout se taire. C’était à se demander quel était réellement le sens de la famille.
Je ne suis ni pour ni contre la fessée. Comme beaucoup de choses dans notre société, je ne comprends pas la fessée. Pourquoi y avoir recours ? ça me dépasse. J’assimile les gestes de ce type (fessée, claque, gifle…) à de l’humiliation.
A chaque fois que j’en ai reçu (pas tant que ça), j’ai éprouvé de la honte et une colère très forte puis de la rancœur devant tant d’injustice. Jamais, je ne me suis dit que je l’avais bien mérité. Pourquoi ? D’une part, parce qu’on ne m’a pas souvent précisé pour quelle raison j’en recevais. Une fois, on m’a expliqué et je n’ai quand même pas compris la claque en supplément. L’explication aurait largement suffi. De mon point de vue d’enfant, la claque était vraiment de trop. J’ai craint cette personne le restant de ma vie d’enfant. Pour établir des rapports de confiance, il faut ramer après !! D’autre part, parce que ça fait mal, bon sang !
Et pour les phrases-clichés ‘ce qui ne tue pas nous rend fort’ et ‘qui aime bien châtie bien’, je me permets de dire qu’il ne s’agit que de fausses excuses, décontextualisées qui plus est !
Quant au terme ‘odieux’ dont le sens premier est très fort (Qui excite la haine, l’aversion, la réprobation, l’indignation) dont le deuxième sens -un peu plus acceptable- concernant l’enfant (par hyperbole : qui a un comportement très désagréable, qui irrite.) et bien quitte à me répéter, il serait plus judicieux de comprendre pourquoi un enfant a un tel comportement que de l’en châtier.
Les spécialistes en parlent mieux que moi. Certains prônent la discipline et la sanction mais jamais jusqu’à la punition corporelle.
Un enfant est un individu en devenir, donc en construction.
Selon mon expérience, se construire dans la crainte, la menace et le châtiment, ça donne des individus qui vont devoir mettre les bouchées doubles pour un jour réussir à vivre sereinement. Donc, je ne remercie pas les personnes qui, encore en 2013, sont partisanes de la « correction corporelle », de la fessée dite « éducative » sûrement pour ne pas culpabiliser…
La violence et la maltraitance n’aideront pas les générations futures à se concentrer sur autre chose que leur âme blessée.
La question me titille depuis la formation et j’ai encore du mal à trouver une réponse claire pour ma pratique, laquelle je le rappelle est axée sur le bien-être de l’enfant.
Durant la formation, l’étudiant Éducateur de Jeunes Enfants suit un cours de santé dans une optique de prévention et d’information. Par définition, l’éducateur de jeunes enfants n’est donc pas habilité à procurer des soins médicaux.
La problématique est suffisamment subtile pour que je peine à me positionner encore une fois. J’admire les collègues qui sont au clair avec cet aspect de notre accompagnement des jeunes enfants. Dans le doute, je n’administre plus de médicaments. @jout : je ne suis pas en poste actuellement mais en remplacement. Je ne joue ni ma carrière, bien grand mot dans le secteur petite enfance, ni ma vie (encore que, être accusé d’exercice illégal de la médecine peut largement gâcher une vie). Ce qui me pose problème c’est que les textes, dits de loi, jouent avec ma pratique et mes compétences et ça je ne l’accepte pas. Je pense que les EJE sont en droit d’exiger une transparence dans leur métier.
@jout : je suis en poste, en cdd actuellement et encadrée par deux puéricultrices. Il ne me sera pas demandé d’administrer des médicaments.
A chaque recherches d’informations sur le sujet, je n’ai rien trouvé qui soit intelligible, car tout est sujet à interprétation.
» Le projet d’accueil individualisé (PAI) est une démarche d’accueil résultant d’une réflexion commune des différents intervenants impliqués dans la vie de l’enfant malade. Il a pour but de faciliter l’accueil de cet enfant mais ne saurait se substituer à la responsabilité des familles. »
Dans la vie quotidienne, on ne rédige pas de PAI pour les enfants qui contractent une rhinopharyngite ou toutes autres infections bénignes.
Puis, j’ai entendu parler de la circulaire DGS/PS 3/DAS n° 99-320 du 4 juin 1999. Là encore les EJE ne sont en rien concernés, tout est dans le titre : relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier.
Aux dernières nouvelles l’article 124 de la loi n° 2009-279 du 21 juillet 2009 relative à l’hôpital, aux patients, à la santé et aux territoires (loi HPST) a complété le Code de l’action sociale et des familles (CASF) pour permettre l’aide à l’administration des médicaments en établissement social ou médico-social par des personnels éducatifs.
Comment peut-on s’appuyer sur un texte RELATIF A L’HÔPITAL ??? L’incohérence va loin, car cela signifierait que les EJE qui travaillent dans les hôpitaux auraient la possibilité d’aider à l’administration de médicaments (encore faut-il savoir ce que cela signifie exactement)…mais pas les EJE travaillant dans les autres structures (socio-éducatives).
Le magazine EJE journal a consacré un article sur le sujet. Je n’ai pas réussi à mettre la main dessus.
@jout : J’ai lu récemment un autre article, grâce à un collègue qui me l’a transmis (merci beaucoup !) et en fait, je ne suis pas plus avancée dans la compréhension de la nébuleuse Santé…
Pour finir, je lis souvent que « toutes les lois votées ne sont pas appliquées » mais à cela je réponds que c’est une bien piètre excuse car nul n’est censé ignorer la loi et c’est ce qui prévaut, à mon sens, dans l’exercice d’un métier.
Les EJE et les médicaments…suite et fin ? réédition du 18/06/13
Quand je disais qu’il était possible d’en écrire un roman, je plaisantais à moitié !!
Aux dernières nouvelles fraîches dont j’ai eu connaissance grâce à des gentils collègues sur FB (merci encore, ils se reconnaîtront, je pense) et bien les EJE ne peuvent toujours compter que sur leur conscience. Ils engagent donc leur responsabilité à chaque fois qu’ils administrent des médicaments aux enfants malades en Établissement d’Accueil de Jeunes Enfants.
Tout d’abord, voilà ce qu’en dit l’EJE Journal :
C’est clair : le personnel éducatif n’est ni formé ni habilité à administrer et à aider à la prise de médicaments en EAJE (structures petites enfance).
La question avait été posée à l’Assemblée Nationale et la réponse était concise mais relativement claire, sauf qu’elle se basait sur une circulaire que j’ai cherché longtemps et que j’ai eu entre les yeux ce soir (merci encore aux collègues sur FB !!). Et là que lis-je ??? Je suis à peine stupéfaite ! Elle a encore été « interprétée » (?) de façon à nous faire croire que nous, les personnels de crèche, EJE, AP, CAP…, nous pouvions administrer des médicaments (et même plus seulement aider à la prise).
La fameuse circulaire la voilà en pdf en lien. Je précise quand même, qu’elle concerne « la rationalisation des certificats médicaux ». Si, si je vous assure !
Voyez par vous-mêmes. Peut-être que ce soir, je suis fatiguée et que j’ai mal compris. Oui , c’est seulement mardi…Si c’est le cas, si j’ai vraiment tout mélangé, n’hésitez pas à me secouer dans vos commentaires ou mails privés et je rétablirai le tout.
Pour l’instant, je suis dépitée et déçue de ce manque de clarté, de connaissance, de reconnaissance et de soutien du gouvernement.
The presque-End…réédition du 19/06/13/Blogspot
Suite et FIN (jusqu’au prochain épisode) du débat sur les médicaments : Nicolas MURCIER a parfaitement détaillé la situation. Voici l’article d’EJE JOURNAL juin/juillet 2013 en photos : (en espérant avoir le droit de faire ça…)
A suivre le numéro suivant d’EJE Journal (numéro 42) qui a fait paraître un article divergent écrit par Géraldine Chapurlat !!
Le voici en photos (merci Joëlle !!)
J’ai lu mais j’ai du perdre des neurones depuis quelques semaines car je n’ai rien compris !
vous pouvez réagir, partager, compléter avec des commentaires.
Difficile de se positionner (Être EJE c’est tout, sauf trancher dans le vif !!), loin de là. Pour moi en tous cas.
Professionnellement, je dirai que j’ai un seul choix : les recommandations déconseillent de coucher un enfant sur le ventre…mais quand j’y réfléchis, est-ce vraiment interdit ? A ma connaissance, non. Je cherche encore. D’ailleurs si quelqu’un en sait plus, je suis preneuse.
Personnellement, avec son torticolis congénital, mon fils aîné a dormi sur le côté avec des kilos de riz derrière le dos et la tête pour l’empêcher de se retourner (sur le dos) et ce jusqu’à ce qu’il change lui-même de position. Ce fut efficace. Comme il a toujours dormi dans la même pièce que moi, c’était simple de veiller sur son sommeil et en tant que jeune mère informée, c’était presque une surveillance obsessionnelle. @jout, depuis 2014 : le cadet a dormi dans toutes les positions et il est clair que sur le ventre, il dormait mieux. Je dormais à côté de lui, toujours en mode vigilance = principe du cododo.
Dans le pays où j’ai passé quelques semaines, les parents que j’ai côtoyés ne se posaient pas la question : bébé dort dans la position où il dort le mieux. Le bébé que j’ai observé dormait bien mieux sur le ventre et a fait « ses nuits » en un temps record. Je n’ai pas assez de recul pour dire si c’est une relation de cause à effet ou juste un hasard.
Ces parents ont les informations : le carnet de santé parle de la mort subite renommée Mort Inattendue du nourrisson (MIN). C’est même préconisé sur le lit parapluie de coucher l’enfant sur le dos. La maman de ce bébé a été très patiente avec moi, elle m’a dit : « vas-y, couche bébé sur le dos et observe ». Ce que j’ai fait. Résultat : siestes écourtées au moindre bruit, réveils en sursaut et sonores (en pleurant), manque de sommeil visible et fort besoin d’être bercé, sinon bébé était très grincheux !
Mais alors, faut-il choisir entre la qualité du sommeil et la sécurité de son enfant ?
Ce que les parents craignent (surtout en Occident, il faut l’avouer), c’est la Mort Inattendue du Nourrisson (MIN). Professionnellement, je pense qu’il est déconseillé de prendre ce risque de coucher sur le ventre. Mais si c’est la demande du parent ? Personnellement, je continuerai à être d’une vigilance extrême si mon enfant préfère dormir sur le ventre et même sur le dos. La MIN n’a pas disparu pour autant. Elle est même prévalente en France par rapport à l’Europe.
» Dans l’histoire, le couchage des bébés sur le dos, sans couette ni oreiller, à température modérée (18°-19° C) et la limitation du tabagisme passif ont permis des progrès inespérés. D’après les chiffres, on est passé de 1285 MSN en 1984 à 350 en 1998″.
La mort innatendue du nourrisson semble rester une énigme. Qu’est-ce qui a le plus d’impact : le couchage sur le dos, la qualité de la literie, la température ambiante, les trois ensemble ou tout autre chose comme la neurologie du bébé ?
Mon avis n’étant que ma vérité et non une information infaillible, je partage deux liens très complets. Chacun s’informera :
Alors nous, franchement, on aurait du mettre notre fille plus vite sur le dos. Sacrilège ce que je viens d’écrire !
On était tellement perdu avec ce bout de chou dans les bras que même la dernière sage-femme à la maternité m’a dit en partant : « faites ce que bon vous semble pour votre enfant tant qu’il n’est pas en danger » Elle avait ajouté avoir pris la décision de mettre sa fille sur le ventre à 3 mois pour qu’elle dorme enfin ! Et pourtant, elle n’était pas la moins informée, loin de là avec son métier …
Nous, à cause de cette trouille monstrueuse, on a tenu jusqu’à 6 ou 9 mois, je ne sais plus, et puis on a laissé tomber, on l’a mise sur le ventre et on a EN-FIN tous dormi correctement, on n’en pouvait plus !
Le manque de sommeil était devenu trop important pour nous comme pour elle 🙁
Désormais, on la couchait sur le ventre et elle faisait sa vie pendant la nuit, d’ailleurs maintenant, elle se couche sur le dos 🙂
Voilà un peu notre expérience, s’il y avait un deuxième bébé, je pense qu’on mettrait autant de temps à assumer notre position tellement la pression est forte par rapport à ce sujet très grave…
En fait, tout le monde aura corrige la première phrase, un lapsus révélateur,
Au lieu de « Alors nous, franchement, on aurait du mettre notre fille plus vite sur le dos. » c’est sur le ventre qu’on aurait du la mettre beaucoup plus tôt !
Voilà c’est corrigé …
M’en vais zieuter l’article sur l’allaitement 🙂
Françoise Dolto explique dans son ouvrage « Lorsque l’enfant paraît » : « Si la vérité n’est pas dite dans les termes mêmes que les adultes emploient pour affronter ces souffrances, l’enfant construit dans sa tête des fantasmes. Il faut que la réalité demeure dans les mots de la réalité, c’est-à-dire de l’expérience des choses.
On peut par exemple dire à un enfant :
Il est mort parce qu’il avait fini de vivre alors que nous espérions qu’il vivrait comme toi.
C’est bien que tu sois vivant.
Ce n’est pas mal qu’il soit mort. »
Personnellement, je ne peux pas en dire grand chose. Je n’ai pas été confrontée à la mort d’un être proche depuis plus de 25 ans. J’étais une grande enfant, c’était un soir de Noël, quand mon grand-père est décédé. Comme il habitait à 10000km, le travail de deuil n’a pas été concluant puisque la première chose que j’ai dite en retournant chez lui c’est : « où est pépé ? ».
Je n’avais pas intégré qu’il n’était plus chez lui. Sans doute parce que je n’avais pu être présente à aucun rituel : ni la veillée, ni l’inhumation, ni rien…Quand j’ai vu sa tombe, je n’ai pas vraiment réalisé qu’il était en dessous, dans un cercueil. Il m’a fallu des années pour accepter son absence physique définitive. Dans mon entourage, ce fut un drame, d’autant plus que personne n’a pu se déplacer pour assister à l’enterrement. Deuil long et douloureux donc.
Professionnellement, aucune « expérience marquante ». La plupart des parents parlent à demi-mots de la mort. Si on ne creuse pas un peu, la nouvelle demeure secrète. Par contre, on sent qu’il se passe quelque chose. L’Enfant réagit, parle avec tout son corps, c’est flagrant ! La mort est tellement taboue qu’elle passe parfois inaperçue pour les professionnels. On finit par savoir, des mois plus tard et on se dit en équipe « ah c’est pour ça qu’untel était si agité, si différent ! ».
Parents, n’hésitez-pas à en parler aux professionnels qui accompagnent votre enfant.
Écouter sans nous immiscer, nous savons le faire. Nous serons, ainsi en connaissance de cause, présents pour votre enfant dans le moment douloureux qu’il traverse irrémédiablement avec vous. Même si vous pensez qu’il ne comprend pas, il épongera toutes les émotions qu’il rencontrera et il les exprimera comme il le peut
Pour ceux qui restent, la mort n’est pas rien. Comment savoir pour tous ceux qui partent et ne reviennent jamais ?
Ce poème, c’est ce que l’on aimerait bien entendre de la part des morts que nous aimons.
La mort n’est rien
« La mort n’est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné,
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait.
N’employez pas un ton différent,
Ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Priez, souriez,
Pensez à moi,
Priez pour moi.
Que mon nom soit prononcé à la maison
Comme il l’a toujours été,
Sans emphase d’aucune sorte,
Sans une trace d’ombre.
La vie signifie tout ce qu’elle a toujours été.
Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
Simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l’autre côté du chemin. »
Canon Henry Scott-Holland (1847-1918), traduction d’un extrait de « The King of Terrors », sermon sur la mort 1910. Quelquefois attribué à Charles Péguy, d’après un texte de Saint Augustin.
Nulle part partout Ils l’ont cherché partout mais il n’est nulle part. Il a dit qu’un jour il monterait au ciel…et l’oiseau ne l’y a pas trouvé. Il parlait parfois de rejoindre les profondeurs… et le poisson ne l’y a pas vu. Il avait dit qu’un jour, plus jamais il ne quitterait la terre… et le chien ne l’y a pas trouvé non plus. Le poisson, l’oiseau et le chien sont devenus amis: et puis c’est comme s’il n’avait jamais disparu…c’est comme ça. Il y a des choses qui se passent d’explications. Ce récit, de Gaëtan Dorémus, contient plusieurs aspects symboliques intéressants. En cherchant des réponses liées à l’absence de leur ami, les protagonistes de cette histoire comprennent que le souvenir demeure au-delà de l’absence. Le graphisme est original. Les dessins simples et colorés sont ponctués par des phrases courtes et bien rythmées. Éditions Autrement
Il parait que c’est inhabituel qu’un bébé « décide » de ne plus se nourrir au sein…Me voilà avec un enfant qui a fait des choses rares. Oui, mon fils a montré des signes de « refus du sein », très tôt, vers 3 mois, à mon grand désarroi. J’ai quand même maintenu le sein jusqu’à ses 6 mois, le temps d’introduire d’autres aliments. @jout en 2018 : avec plus d’informations, il s’avère que l’intention de mon fils était de se nourrir et le sein ne satisfaisait plus sa faim. Rien à voir avec une « décision ».
J’ai d’abord pensé que c’était à cause du biberon. Il a bu mon lait au biberon avec une tierce personne pour que je puisse dormir, j’étais épuisée. Mais c’était bien au-delà de son premier mois et ma lactation était bien lancée. Ensuite, il n’a pas refusé le sein après avoir essayé le biberon. Il a aimé les deux, sans différences visibles pour moi. @jout d’une info que j’ai d’abord pensé inutile et finalement qui a toute son importance sur ce sujet : mon fils est né avec un frein lingual trop court qui a été sectionné tardivement (quand il était scolarisé). Il a sûrement mis les « bouchées doubles » pour téter…oui et puis pour raconter sa petite vie, il est né avec un torticolis congénital…peut-être une position difficile à maintenir au sein ?
Durant un voyage qui a nécessité de prendre l’avion, la fatigue a diminué ma lactation. La pédiatre que j’ai consulté sur place a prescrit du lait en poudre à cause d’une faible prise de poids (avec le recul, j’ai compris que c’était totalement injustifié). Seule, à des milliers de kilomètres et sans autres formes de conseils, devant les signes de faim de mon enfant, j’ai donné du lait en poudre. Il a eu du mal à le prendre mais comme il avait faim, il l’a bu. Ma lactation a repris et l’allaitement mixte est redevenu exclusif, au sein.
Malheureusement, il a fallu reprendre l’avion pour retourner chez nous et là catastrophe, pas de lait au sein pendant plusieurs heures. N’ayant pas fait le rapprochement, je n’avais pas anticipé l’incident : il n’y avait pas de lait en poudre dans mon sac à langer. Heureusement, je n’étais pas la seule mère d’un nourrisson dans l’avion. Je remercie encore celle qui a partagé son lait en poudre pour que mon fils puisse enfin manger à sa faim !
C’est peut-être sa confiance en ma capacité à fournir du lait qui a été ébranlée chez lui. Comment savoir ? Il a beaucoup apprécié l’introduction de l’alimentation solide et s’est peu à peu éloigné du sein mais aussi du lait en poudre et du biberon. Il a accepté le lait de croissance jusqu’à 1 an, parce qu’il était au chocolat ou aux céréales. Par la suite, il n’a plus voulu entendre parler ni du lait ni du biberon. Voilà son histoire.
Mes expériences professionnelles (surtout au domicile des familles) m’ont montrée que le sevrage n’est pas toujours évident. Je ne sais pas quels conseils sont les plus judicieux pour y arriver, je ne suis pas formée sur la question et mon bon sens est loin d’être suffisant. J’ai toujours fait appel à une conseillère en lactation de la Leche League quand j’ai eu un souci chez moi. (La seule fois où je n’ai pas pu le faire, c’était en voyage).
Je n’ai jamais travaillé avec les bébés dans les structures d’accueil collectif. De ce que j’en ai compris, les directives des mères sont suivies à la lettre avec ce que les pédiatres préconisent. J’entends souvent les auxiliaires de puériculture me dire que c’est parfois compliqué car les pédiatres n’ont pas tous la même ligne de conduite et les bébés non plus ! @jout : aujourd’hui je suis cadre pédagogique d’une équipe d’auxiliaires puéricultrices qui accompagnent des bébés. Je suis moins sur le terrain et les bébés présents sont encore au sein ou n’y ont jamais été. Un seul fait une transition (donc un sevrage) avec le lait en poudre et ça a l’air de bien se passer.
Le jeudi 17 janvier 2013, dans l’émission les Maternelles, que j’ai visionnée en rediffusion suite à de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, le thème était « le sevrage en douceur ». Rien ne m’a choqué dans ce qui a été dit sauf les avis parfois subjectifs (on est en droit de se demander sur quoi il s’appuie) du pédiatre invité. Il est dommage, comme j’ai pu le lire en commentaires sur diverses pages internet, qu’un spécialiste en allaitement n’ait pas été invité ou que la consultante en lactation du documentaire ait été absente sur le plateau.
Quand une émission est autant regardée, c’est aussi bien d’informer les téléspectateurs de la façon la plus précise et objective possible. Ce n’était pas toujours le cas au cours de cette émission qui, d’après moi, perd en intérêt au fil des années (mais ça fait un bail, j’ai arrêté de regarder après Maïtena Biraben).
Pour revenir à une expérience personnelle, suite à mon voyage dans l’océan Indien, j’ai observé un bébé qui dort sur le ventre. Il était aussi nourri au sein ET au biberon depuis sa naissance. Je ne connaissais pas l’allaitement totalement mixte. J’ai regardé avec grand intérêt et j’avoue avec réticence.
J’ai toujours entendu dire que « Non ! Au grand jamais il ne faut pas donner un biberon à un nourrisson au risque de compromettre l’allaitement au sein »…j’ai vu une autre preuve que c’était possible. Évidemment cette observation ne peut pas faire office de vérité. Quand même cette maman a sacrément de la chance ! Je lui ai demandé pourquoi elle avait introduit le biberon si tôt. Elle m’a dit que c’était pour préparer sa reprise au travail quand Bébé aurait 2 mois et ainsi ne pas laisser le père dans l’embarras. Elle ne s’est pas pris la tête avec la théorie (qu’elle ne connaît pas) et tout se passe très bien, à merveille même. Tant mieux, car ce n’est pas toujours le cas.
Dans ce pays l’information est donnée, je suis moi-même allée au dispensaire pour accompagner cette maman. J’ai entendu les recommandations (en créole mais j’ai compris) et j’ai constaté qu’elle ne mettait pas tout en pratique. Elle fait selon son contexte, ses contraintes et celle de sa famille. Elle le fait sans stress, ni peur de l’échec. Finalement, elle prend ce dont elle a besoin. Elle entend qu’il ne faut pas donner le biberon si on décide de donner le sein, mais elle a déjà eu 3 enfants alors elle sait ce qu’elle choisit de faire, elle l’assume et ça fonctionne. Bébé n’a pas eu à être sevré. Bébé peut se passer du sein et de sa mère en journée, depuis longtemps.
Ce texte n’est pas à visée professionnelle. En tant qu’éducatrice de jeunes enfants, je ne milite pour aucune cause concernant l’allaitement. Je suis les choix des mères. Quand on me demande un conseil, je dirige vers des spécialistes. Une personne informée prendra une décision quand elle aura eu ses réponses. Quand on me demande mon avis, je raconte mes expériences et j’avoue que mon avis n’est pas tranché ni définitif.
C’est difficile et inutile selon moi de prendre position à la place de quelqu’un d’autre. Une femme a déjà une idée de ce qu’elle fera quand elle aura un enfant. Si elle rencontre des obstacles, il faut espérer qu’elle soit bien entourée et bien informée.
S’il fallait militer ce serait pour le droit à une information complète pour toutes et surtout à une liberté de décision en connaissance de cause.
Vos ressentis et témoignages sont toujours les bienvenus, mon site se nourrit aussi de vos commentaires.
Pour ma part, je ne me suis même pas posé la question sur l’allaitement au sein ou le biberon, j’allais devenir maman et j’allais allaiter, point.
J’avais même pas imaginer que cela pouvait ne pas fonctionner et heureusement sinon je crois qu’avec mille et une questions, j’aurai été capable de tout faire capoter !
Bref, bébé allaité, bébé qui se développe bien et puis trou noir un week-end bien sur sinon ce n’est pas drôle : grève de la tétée … Mais elle n’était pas encore assez grande pour manger autre chose et surtout, surtout, elle refusait net le biberon qu’on essayait d’introduire afin que quelqu’un d’autre puisse lui donner mon lait… Appel à la leche league, rassurée, on retente gentiment et ouf, l’histoire se décoince … Et là, je me dis que j’ai été chanceuse que tout roule jusqu’à cet incident !!
Ensuite diversification et sein en même temps. Puis on ralentit, enfin je ralentis doucement les tétées, mais elle ne veut toujours pas prendre les biberons. On achète plein de marques différentes de biberon, de tétines et avec le recul, je me rends compte que c’est un peu ridicule car au final, c’est le biberon comme objet qu’elle ne veut pas, peu importe qu’il soit jaune vert ou bleu avec une tétine caoutchouc ou en silicone … !
Alors on substitue, on se débrouille avec la cuillère, elle ne semble manquer de rien. Elle s’impatiente de manger les laitages à la cuillère alors un jour alors qu’on avait laissé tomber le biberon, celui ci est enfin accepté, chouette … Un jour béni pour nous, si, si ! Là, aussi, c’est ridicule car finalement, on en était à la cuillère alors où était le problème ? Elle avait tout ce qui lui fallait …
Bref, de là, elle est sevrée doucement, gentiment, une photo de la dernière tétée et on se dirige vers autre chose, elle a 9 mois. 🙂
Maintenant, à trois ans passés, elle a encore son biberon le matin, c’est à n’y rien comprendre en pensant au passé mais ce matin, elle a demandé le bol. Et voilà encore une étape franchie…
C’est une question qui m’intéresse depuis longtemps. Je n’ai jamais pris le temps d’écrire à ce sujet. Je suis convaincue que des hommes ont toute leur place dans le milieu de la petite enfance et ça me désole que certains traversent des expériences douloureuses…et se sentent obligés de changer de voie. Quand on prône la parité, l’égalité des sexes et que sais-je encore…quelle est la cohérence de ne voir que des femmes accompagner de jeunes enfants en collectivité ??
La télévision, internet, les écrans…vaste débat ! Sujet toujours d’actualité, souvent débattu sur les réseaux sociaux. Et encore une fois, l’unanimité est loin de caractériser les pratiques des EJE. Tant mieux. Je lis avec intérêt les avis divergents. Ils amènent une réflexion, permettent d’éviter de me scléroser dans des théories qui finalement existent pour nous guider mais jamais pour penser ni pratiquer à notre place. Les théories et les études sont des recours, non des substituts, bien qu’elles se basent sur des faits et des expériences.
Mon avis, je le répète ici, est loin d’être objectif. Je me situe dans la catégorie des individus « victimes » de la TV. En fait, j’irai jusqu’à dire que je suis « esclave » de l’image. Il ne tient qu’à moi de me rééduquer. Ce que je fais au quotidien, avec des hauts et des bas. Pour ma petite histoire, j’ai rarement eu la TV durant mon enfance. Cependant -et peut-être est-ce à cause de son absence -cet objet me fascine trop souvent. Je le gère difficilement, c’est un réel combat. Je n’en ai donc jamais acheté et je ne le possède plus depuis plusieurs années. Pour éviter de punir mes proches, nous recevons les chaînes via un ordinateur (plus maintenant/février 2017). L’avantage de l’ordinateur familial c’est son usage parcimonieux ! Le téléviseur est bien trop facile à allumer, alors j’ai sciemment compliqué l’accès surtout quand j’ai vu mon fils aîné suivre le même chemin de « dépendance télé-visuelle ». Avec l’ordinateur, nos envies se dirigent naturellement vers les jeux, internet et des recherches précises, du travail sur logiciel…et le choix de film selon nos envies.
Quand je lis que l’usage des téléviseurs (et leur contenu médiatique) est anodin dans le milieu de la petite enfance, je me raidis et quand cela va jusqu’à leur présence et utilisation dans les structures petite enfance par des professionnels, j’avoue que je frise l’apoplexie.
Nous sommes suffisamment informés au 21ème siècle sur le développement de l’enfant, sa maturation nerveuse et physiologique, ses étapes, ses apprentissages, ses acquisitions…pour faire au mieux et être garant de son avenir donc de toute son enfance, dans les meilleures conditions. Oui ? Oui !!! Alors, comment est-ce possible d’accepter ou pire de proposer des objets inutiles et superficiels à leur usage ?? Sachant que dans la sphère privée, ils y ont accès la plupart du temps. Je me dis que c’est largement suffisant.
Nous faisons 3 ans d’étude pour prévenir plutôt que guérir, pour faire relais mais autrement jamais à la place des parents, pour pallier les manques ludiques, psychomoteurs… Quand on travaille dans l’intérêt de l’enfant, nous avons la responsabilité d’utiliser des outils à des fins épanouissantes, grandissantes, sécurisantes…oui ? Si quelqu’un me (dé)montre qu’un bébé et même un jeune enfant peut avoir un intérêt majeur à regarder un programme télé, alors écrivez moi par mail, je suis curieuse de nature.
Pour une fois j’ai un avis tranché. Peut-être que je diabolise les écrans et les images mais le contenu du téléviseur me donne régulièrement la nausée alors je ne le mettrai, pour ma part, jamais à disposition des enfants de moins de 3 ans. Et je veillerai toujours, à ce que visionnent les enfants de moins de 12 ans !!