Lecture 10. Madame Boulot…

…et les joies de la maternité », écrit par Liz Bankes, Lizzie et Sarah Daykin. Toujours illustré par Roger Hargreaves

J’ai commencé à lire les Monsieur Madame récemment (2016). J’ai découvert un univers humoristique et riche en vocabulaire. Je suis sûre que Cadet a en partie développé le sien grâce à ces histoires !

Quand j’ai vu ce nouveau format et un des titres, je me suis arrêtée net pour vérifier que je n’avais pas la berlue. J’ai éclaté de rire dans le rayon librairie de l’enseigne aux 4 lettres, avant de voir la précision « pour adultes ». Impossible de résister à ce titre, surtout après Tully !

C’est très américain, de mon point de vue.

Mais je me suis quand même reconnue par ci par là, surtout chez Mme Range-Tout. 🙈🙉🙊 Le jour où je ressemblerai à Mme Boulot, les poules auront des dents. La blague qui me colle à la peau c’est  » de toute façon, t’es allergique au bouleau ! » Oui, s’il fallait savoir un truc « désopilant » sur moi, c’est bien celui-là. L’arbre qui me fait le plus suer au printemps se prononce comme ce qui, jusqu’à il y a peu (juin 2018), m’a trop souvent transformée en zombie.

Contrairement à ce que j’ai pu imaginer avant de le lire, ce petit livre est politiquement correct. Rien à voir avec les « mange ! » et « dors ! » qui sont bien plus caustiques dans le monde des albums  jeunesse « pour adultes ».

Il fait sourire et c’est le principal.C’était mon choix de lecture pseudo-sérieuse pour octobre. Encore deux mois et j’arrête. Une année c’est long, surtout sans aucun commentaires.

Cadet a choisi son Monsieur Madame.

Contrairement à moi, il est fasciné par la fête qui débarque le 31…à mon grand désarroi. J’ai consenti à avoir 1 seul livre sur ce thème (sans compter Cornebidouille).

Oh surprise ! « Les Madame Monsieur fêtent Halloween », je le trouve génial ! Attention SPOIL : c’est comme le principe du terroriste terrorisé dans Mme Terreur. Ici c’est le farceur farci ! Hé hé hé, bien fait ! Tel est pris qui croyait prendre.

Tully

J’ai vu :

Je parle peu cinéma sur ma petite planète. C’est tellement personnel ce que je ressens après avoir vu un film. Je me vois mal partager mon avis sur chacun.

Tully est une exception, pour au moins deux raisons :

1. Ce film raconte du vécu (fictif certes, mais complètement probable, car déjà observé). Marlo cumule : une pré-ado, un enfant « singulier » (elle a raison, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire !?!) et un bébé « surprise ». C’est beaucoup pour une seule femme. Mais ça arrive plus souvent qu’on ne le pense.

2. La version française cite les AVS et les EJE. J’ai même sursauté quand j’ai entendu : « c’est la baby-sitter, elle est éducatrice de jeunes enfants ». C’est un bon début, même si c’est une baby-sitter et qu’elle est légèrement bizarre.

AVS et EJE dans un même film, c’est suffisamment rarissime pour que ce soit remarquable. Qui d’autre y a fait attention, me demanderez-vous ? Si je vois le verre à moitié plein, j’ose penser que chaque spectateur l’aura, au moins, entendu. C’est déjà ça. Petit à petit.

Mon avis :

Pour partager quelques ressentis du film, je l’ai trouvé esthétiquement réussi. Mes yeux ont apprécié la douceur de la caméra et mes oreilles, celle de la bande-son (sauf à Brooklyn). La performance de Charlize Theron est bluffante. Celle de Mackenzie Davis aussi. C’est un film très étrange. La fin dévoile avec finesse le pourquoi de cette sensation de malaise, que j’ai eu dès l’apparition de la « nounou de nuit ».

J’ai pris connaissance des « nounous de nuit » quand j’avais une page Facebook, via la page (elle existe plus) de la Ptite Sylvia.  En France, le site « ma bonne fée » propose les services de nurses de nuit (et de jour) ainsi que Christelle et les petites fées du sommeil. L’idée m’avait parue, à la fois, saugrenue et pertinente (cf. mon sens du paradoxe)

Saugrenue parce que le lien entre la mère et le bébé n’appartient qu’à d.eux, les premières semaines. Comment laisser une parfaite inconnue s’immiscer entre d.eux ? Le tiers est le/la partenaire de vie puis la famille, par extension. Cela dit, en France, nous confions nos bébés de 2 mois et demi à de parfaits étrangers, donc…Donc, pourquoi pas à une nounou de nuit ? Pour prendre le relai ? Marlo donne l’impression d’avoir plus besoin d’une aide pour la journée et la fratrie.

Pertinente car une mère n’est pas censée être seule, pendant les premières semaines, avec son nourrisson ET un foyer à tenir. C’est une hérésie moderne occidentale qui a créée les fameux burn-out et baby-blues. Ça swingue en anglais. En français c’est plus psychiatrique : syndrome d’épuisement maternel, dépression post-partum et plus si affinités telle que la psychose puerpérale, entre autres.

Quelques traditions :

qui se rappellent qu’une grossesse, un accouchement et l’arrivée d’un bébé, c’est éprouvant.

« AU JAPON : ANSEI
la maman est aussi choyée que son bébé après l’accouchement. Pendant trois semaines, il est traditionnel pour la jeune maman de rester au lit, voire de séjourner dans la maison de ses parents. C’est aux autres membres de la famille que reviennent le ménage, la cuisine et les autres corvées, afin de lui laisser le temps de se reposer et de créer des liens forts avec son bébé.
EN AMERIQUE LATINE : LA CUARENTENA
Dans certains pays d’Amérique latine comme le Guatemala, la jeune maman qui vient d’accoucher n’a pas le droit de quitter la maison pendant 40 jours après l’accouchement. Le but est de faire en sorte que la jeune maman récupère et accumule suffisamment de forces et de nutriments pour produire un lait maternel riche et épais. »

La nuit, le cododo m’a épargnée de devenir un zombie à force de me lever, de marcher sur des legos et d’attendre que bébé soit suffisamment épuisé pour accepter d’être allongé tout seul dans SON lit…alors que nous venions de fusionner durant 9 mois. Quand le bébé est nourri au sein, ça peut devenir éreintant quand on sait que le lait maternel se digère en 20 minutes. Les nuits de pics de croissance, si tu te lèves à chaque tétée, tu risques d’aller droit dans le mur.

Marlo, elle gère ! Aussi grâce à Tully, mais à quel prix ? Vous le saurez en regardant le film.

Mathou

L’approche Snoezelen 2

Avec l’aimable accord de Sidonie Fillion, je partage mes notes de la conférence. Merci à elle.

J’ai appris récemment que j’avais une mémoire essentiellement émotionnelle (= je retiens ce que je ressens. Je peux oublier le contenu d’un livre, d’un film mais me rappeler toute ma vie ce que j’en ai ressenti). C’est pourquoi plus j’attends pour écrire un compte-rendu, moins je me souviens de son contenu. Lors de cette conférence, je me souviens avoir senti mon cœur transporté d’enthousiasme de voir une psychomotricienne pieds nus et de l’entendre parler ma langue éducative. Comme lorsque je lis Arnaud Deroo et que je tombe amoureuse de ses idées pédagogiques, sans être capable de les expliquer à quelqu’un d’autre ! <3

Mes notes sont décousues, car écouter Sidonie Fillion donne souvent envie de la regarder.

Snoezelen est un ESPACE TEMPS pour s’apprivoiser soi-même et pour apprivoiser les enfants :

« Si tu veux jouer avec moi, il va falloir m’apprivoiser et créer des liens pas à pas, pour commencer à s’attacher… »

[Même que c’est le but de la fameuse période d’adaptation qui devrait durer au moins 6 mois !]

Je partage l’idée de Sidonie Fillion :

« les enfants de moins de 3 ans sont décérébrés et ne comprennent RIEN. Ils VIVENT tout en DIRECT. Ils sont dans l’INSTANT PRÉSENT. Le passé et le futur n’existent pas. »

Parler d’agressivité est une erreur, il s’agit de violence, d’agitation, de mécanismes animaux. Les enfants sont comme des louveteaux, ils réagissent à leur environnement. Chaque enfant VIT des sensations, des émotions, ils communiquent non verbalement avant tout. Ils sont binaires au quotidien : j’aime-j’aime pas/je me sens en sécurité, je me sens insécure…

« Les enfants viennent d’une autre planète. Ce sont des extraterrestres ».

Les adultes ne parlent pas leur langage. Sidonie Fillion rappelle que le « bain de langage » de Loczy était destiné à recréer une sorte de cordon ombilical symbolique pour des enfants orphelins. L e « bain de langage » avec des enfants qui ont une famille, c’est parler beaucoup, de manière compliquée et ça peut énerver l’adulte car l’enfant ne peut comprendre plus tôt que ses capacités physiologiques le lui permettront.

« L’enfant ne comprend PAS tout ».

Les adultes ont pris l’habitude de se couper de leur corps et leurs émotions, ils s’infligent une sorte d’anesthésie émotionnelle constante. Les anesthésiques utilisés passent du sucre, au tabac, la caféine, les écrans, l’alcool, les drogues etc. Malheureusement des adultes discordants projettent leur fonctionnement sur les enfants. Ils accordent trop d’importance à des notions incomprises des enfants telle que la gestion du temps. Or le temps est ingérable. Il n’est que le résultat des choix des adultes, de leurs priorités…selon un projet éducatif dans les EAJE. Les adultes cultivent un besoin de maîtrise lié à un besoin de perfection. Le langage des adultes est source de malentendus. Nous avons pourtant tous un ENFANT INTÉRIEUR. Nous pourrions mettre notre énergie dans des choses simples, sans imposer aux enfants des concepts d’adultes.

Sidonie Fillion pense que « les professionnels de la petite enfance devraient se rendre compte que l’avenir des enfants est entre leurs mains ! »

C’est quoi un jeune enfant ? (fallait oser poser la question devant une assistance presque exclusivement EJE !)

Un être sensoriel avec 5 sens + le vestibulaire (sens de l’équilibre). L’enfant passe 9 mois dans le ventre de sa mère dans lequel il fait l’expérience de flotter dans du liquide (acqueux) amniotique durant environ 7 mois (après il est à l’étroit) il ressent des vibrations en permanence. Il entend des fréquences graves, il sent le liquide sur sa peau mais il y voit très peu. A sa naissance, le stimuler visuellement manque d’intérêt et de contrastes (petit aparté sur la décoration dans une section de bébé et même une crèche…pour qui ?).

Le monde suffit pour la stimulation et l’éveil du jeune enfant. ça ne sert à rien de stimuler et d’éveiller des enfants. Ils le font tout seul, sans l’aide de quiconque.

« Snoezelen n’est PAS de la stimulation sensorielle ».

L’approche snoezelen est sélective et individuelle. En snoezelen, l’important est la sécurisation (adulte et enfant), l’observation privilégiée (-de 5 enfants), n’avoir aucun objectif et avoir une posture d’ouverture. Ne faire aucune proposition, aucune démonstration, ne proposer aucun apprentissage. Snoezelen est non directif.

« C’est du temps de PLAISIR pour être à l’Écoute DE SOI. »

Le principe c’est de s’accueillir les uns les autres, tels que nous sommes. Être à l’écoute de soi pour être à l’écoute des enfants. En snoezelen, l’adulte est à la recherche de son ENFANT INTÉRIEUR. L’adulte est dans l’être, il lâche le faire, il revient à l’ESSENTIEL.

Les 3 grands axes :

  • Relation AUTHENTIQUE
  • sensorialité comme mode de communication et aucune attente
  • Apaisement/détente (opposé du stress)

« Il n’y a aucune vérité sur l’Humain ».

Grands principes du snoezelen :

  • se/sécuriser
  • s’/apprivoiser
  • prendre le temps
  • observer, s’ajuster sans projeter ni interpréter = rester objectif, descriptif, factuel
  • partager/se rencontrer
  • s’inclure dans le processus
  • se poser/être à l’écoute de soi et de l’autre =  se connecter (rien à avoir avec ne rien faire)
  • être présent/attentif sans être directif
  • utiliser du matériel qui mette à l’aise
  • rester seulement quand on est disponible à 100%
  • prévenir les collègues et mettre une pancarte (occupé)
  • se rééduquer à ÊTRE SOI-MÊME
  • Réciprocité

« Snoezelen c’est un autre regard sur la relation ».

Voilà l’essentiel de mes notes, après je l’ai écouté. Je vous encourage à nouveau vivement à assister à ses conférences.

Snoezelen et la petite enfance 1

La FNEJE PACA est une vraie ressource en matière d’information et de formation. Je la remercie pour toutes ces conférences qui nous sont régulièrement proposées.

La première fois que j’ai entendu parler de Snoezelen c’était lors de mon stage dit « long » en Institut d’Education Motrice (en 2006). Aucune salle n’y était dédiée car le projet était en cours de réflexion.

Je suis passée pour une extra-terrestre à chaque fois que j’ai émis l’idée de l’adapter en EAJE. Personne n’y voyait d’intérêt et je manquais sûrement d’arguments. C’est resté dans un coin de ma petite tête. Depuis quelques années, le concept tend à se « démocratiser » et des expériences ont été tenté et très bien reçues, un peu partout. Et maintenant, c’est une « mode ». Ce mot me déplaît. Il enferme les idées nouvelles et pertinentes dans un schéma de succès éphémère et d’inévitable oubli. Or comme la motricité libre, le portage, le parentage proximal…tout ce qui reconnecte les humains à leur corps et leur nature est pérenne, même si délaissé massivement par des sociétés dites « modernes ».

La conférence était animée par Sidonie Fillion, une dynamique et pétillante psychomotricienne. C’était un régal intellectuel de l’écouter et d’interagir avec elle.

L’information qu’elle a partagée pourrait se résumer (grossièrement) à ces 3 photos que je prends le risque de vous partager. A aucun moment, Sidonie Fillion n’a évoqué son refus de diffuser ces images (peut-être parce que personne n’a demandé) :

Elle nous avait promis de transmettre le contenu du PowerPoint à la FNEJE qui à son tour nous le transmettrait. Je pensais pouvoir en partager un peu plus. Après quelques jours d’attente (j’ajoute que je remercie tous les bénévoles qui sont très réactifs. C’est tout à leur honneur de consacrer du temps libre à la FNEJE. Je ne suis pas assez sociable pour ça !!), j’ai bien reçu les documents MAIS entre temps , j’ai effectué des recherches internet et trouvé très peu d’informations sur l’approche Snoezelen de Sidonie Fillion. J’ai donc demandé l’autorisation à la FNEJE de partager les documents sur Planète EJE. La réponse est non, ce que je comprends très bien même si je trouve aussi cela dommage.

Contrairement aux conférences de Jean Epstein et de Miriam Rasse dont le contenu est en accès libre sur le net, pour Sidonie Fillion c’est réservé aux personnes qui se sont rendues à sa conférence. J’ai aussi demandé si je pouvais partager mes notes personnelles et mon ressenti de cette conférence, j’attends la réponse.

L’approche Snoezelen est comme toutes les idées, philosophies, déjà interprétée à toutes les sauces, incomprise et pratiquée de manière déformée. Je vous encourage vivement à assister à une conférence de Sidonie Fillion pour comprendre l’essence de Snoezelen et permettre une transmission au plus proche de son origine et de son sens.

Si vous souhaitez en savoir plus, voici des liens :

Les pros de la petite enfance (intervention de Sidonie Fillion)

Snozelen France

 

Lectures 9/jeunesse

J’avais fait un vœu, un peu, beaucoup, pieux : celui d’acheter le moins possible de livres et plus du tout de livres neufs. Pour plusieurs raisons : pour laisser les arbres tranquilles, à cause des cartons de déménagement et pour la magie du rangement (mon chéri est allergique aux livres qui ne servent à rien sur une étagère. Une fois lus, ils encombrent. Avec le temps, je partage son avis.)

Pour les livres d’occasion, j’ai une astuce, je les donne dès que j’ai terminé ma lecture. Pour les livres jeunesse, c’est plus difficile. Je garde les coups de ♡ et je donne les autres. Sauf que mes préférés sont souvent différents de ceux de Cadet. Notre bibliothèque se remplit plus qu’elle ne se vide… Pour les neufs, je craque avec parcimonie.

Sans transition, voici ma sélection pour le mois :

As-tu rempli un seau aujourd’hui ?

Surprenante lecture, découverte au gré de mes visites sur la toile. J’avais lu plusieurs commentaires négatifs et j’ai bien fait de rester sur ma curiosité. Les illustrations me plaisent, alors qu’elles ont été qualifiées d’hideuses ! le texte est parfait à mes yeux, alors qu’il a paru redondant et infantilisant à d’autres. Pour information : la répétition et les mots simples sont indispensables pour s’adresser aux enfants (et parfois même à certains adultes).
Le message est clairement orienté vers la bienveillance envers soi-même et les autres et rien que pour cela, ce livre mérite d’être défendu et diffusé !
Je l’ai lu à Cadet et il a posé beaucoup de questions sur le pourquoi du seau vide et surtout quand il est fait mention du « pillage du seau ». Il faut dire qu’au sein de notre petite famille, il nous arrive en état de fatigue très très avancé, de nous lancer le seau à la tête ! Je suis EJE mais je suis surtout une mère parfaitement imparfaite et malheureusement rapidement sujette à l’asthénie (pour faire court). Je peux me transformer en mère dragon de manière assez effroyable, mea culpa !

Merci à Heloïse Weiner pour ces illustrations si justes !

Nous avons donc réussi à imager nos conflits et nous avons compris que nous nous vidions nos seaux mutuellement, notamment quand nous étions en colère les uns contre les autres.
La solution est de remplir le seau (image pour le réservoir affectif). Remplir son seau et celui des autres est d’une simplicité déconcertante. La grande surprise, c’est que remplir le seau des autres permet de remplir le nôtre ! Cela parait logique après réflexion. L’inverse se vérifie également : piller/vider le seau des autres, vide le nôtre de la même manière.
J’évite de spoiler le livre, je pense que c’est un excellent investissement familial. A lire et à relire, sans modération ! Et à pratiquer au quotidien.

Dragons bleus et dragons jaunes

Il vient tout juste de rejoindre nos histoires du soir.

Découvert sur Instagram, il me faisait de l’œil depuis un moment. J’ai attendu raisonnablement d’avoir les finances et le voilà, mon précieux ! Le dragon me fascine depuis toujours. Récemment, Cadet me demandait pourquoi les dragons étaient invisibles. Pour une fois, je lui ai répondu mon ressenti au lieu d’une explication « rationnelle ». J’ai dit qu’à mon avis, les humains sont devenus trop dangereux, alors les dragons ont « disparu » pour se protéger de nous. Il a trouvé mon explication triste. J’aurai pu répondre que les dragons n’existent pas, sauf que je n’ai aucune certitude à ce sujet. Je n’ai plus besoin de voir pour croire. (A ceux qui pensent au Père Noël,  trop d’adultes ont gâché la beauté du « concept ». Je suis toute disposée à y croire, dès que le PN mercantile n’en voudra plus à mon argent ni à la planète !)

J’ai lu « Dragons bleus et dragons jaunes ». J’ai admiré les illustrations un bon moment. Les dragons sont magnifiquement dessinés. L’histoire est simplement belle. C’est un conte dans la plus pure tradition. Cadet l’a écouté sans poser de question (il a l’habitude d’en poser avant même que l’histoire y réponde). Il a quand même voulu savoir, avant que je lise, si les dragons jaunes étaient amis avec les bleus. L’histoire a répondu à sa question. Il a eu l’air d’apprécier l’écouter. Je sais rarement quand une histoire lui plaît, sauf s’il la réclame tous les soirs. Ces temps-ci, il préfère varier les plaisirs.

Ces deux lectures jeunesse ont apporté de la nouveauté, bienvenue, dans notre petite bibliothèque. Je présenterai ma lecture d’adulte sérieuse dans un autre blabla.

 

Version positive

L’aviez-vous remarqué ?

La négation envahit nos dialogues et nos lectures. Depuis que je fais cet effort de tourner mes phrases positivement (et en prime j’enrichis le vocabulaire de Cadet), je constate que le discours ambiant est farci de « ne pas ». Le cerveau (surtout celui des enfants) semble avoir quelques difficultés à traiter ce genre d’informations négatives. C’est Isabelle Filliozat qui aborde ce sujet dans « J’ai tout essayé!« .

C’est un exercice qui demande une attention particulière, quand la formule négative fait partie de notre vie de tous les jours.

Quelques pistes de Working Mama pour changer ses tournures du quotidien : ici.

J’entends déjà les réfractaires au changement : » encore une nouvelle mode! » Peut-être. C’est encore plus à la mode de déclarer que toute volonté de changer est une mode. Les prises de conscience ont cette faculté de naître toutes petites et de prendre une belle ampleur avec le temps. Il y a de la marge avant que le « ne pas » disparaisse. Inutile de fonder un club pour sa protection ! De toutes façons, des tournures négatives sont indispensables. Je remplace très peu le « je ne sais pas » à l’oral, sauf parfois par « mystère et boules de gomme » mais ça donne trop d’indices sur mon âge mental. A l’écrit, je préfère « je l’ignore ».

Ce qui m’agace le plus c’est quand quelqu’un demande : « tu ne veux pas ceci ou cela ? (pour le coup, mon cerveau n’entend que ca !!) Déjà la forme interrogative a disparu…Maintenant je réponds systématiquement « tu viens de décider pour moi. » Est-ce si compliqué de dire : « Veux-tu ceci ou cela ? »

Tout ça pour en revenir à une publication sur Instagram, dans laquelle je répondais que même quand je lis des histoires, je reformule.

Petit exemple d’un livre sur le pot que j’ai trouvé particulièrement inadapté aux enfants concernés, car plein de négation, de « il faut » et de « tu dois » ! Je précise que l’idée est à des lieues de plagier, hein. Inutile de me dénoncer auprès de la maison d’édition, je ne commercialise rien. Je l’utilise à des fins personnelles. Merci de votre tolérance.

Voilà l’idée : (quelques pages du livre « non ! je ne veux pas le pot » chez Fleurus.)

J’ai aussi converti toutes les phrases négatives des « Leo et Popi », mais chuuuuuut !

J’en ai profité pour transformer les félicitations par des encouragements. Est-ce un exploit de faire caca et pipi dans le pot ou les WC ? Pour ma part, j’exprime ma joie de voir mon enfant grandir mais je m’abstiens de lui décerner une médaille à chaque fois… J’encourage en cas d’échec, car oui l’échec fait partie de la vie. C’est l’échec qui permet d’affiner sa perception vers la réussite. Souvenons-nous de son acquisition de la marche, c’est le meilleur exemple : il tombe un nombre incalculable de fois et il se remet debout tout autant, sans hésiter.

Qu’en pensez-vous ? Avez-vous pris cette habitude ? Constatez-vous des changements ?

Dans ma pratique de mère et d’EJE, le constat est remarquable : je répète moins !!

Lecture 8. Puni-cagibi !

Le mois d’août a été tellement chaud que je n’ai eu aucun courage de finir un livre sérieux. Même à temps partiel, j’étais trop cuite pour finir la soirée avec un bouquin qui demande réflexion.

Récemment, j’ai reçu un livre jeunesse des années 90. La première fois que je l’ai vu, c’était en faisant un tri dans un tas de vieilleries pour vider la réserve d’un EAJE. Le titre m’avait consternée. Pour « rire » je l’avais lu à une collègue et je l’avais caché dans le tas de livres trop abîmés pour être entre les mains d’enfants de moins de 3 ans. Et puis, je l’ai oublié.

En faisant des recherches de livres d’occasion sur différents thèmes, je l’ai reconnu. J’ai voulu lire les commentaires sur le net. Ça m’a donné envie de l’acquérir. Tellement étonnée que les uns adorent et les autres détestent. Pour 2 francs six sous, le voilà dans ma petite collection (qui commence à s’agrandir, oups) !

En lisant, je me suis surprise à sourire. L’enfant de cette histoire est, comme la majorité des enfants, vraiment attachant, chiant, attachiant. Son imagination n’a aucune limite, sinon celles du cagibi. Ses idées pour s’y faire envoyer frôlent l’ingéniosité.

Comme il est fait mention ouvertement de ce qui se nomme Violence Éducative Ordinaire, en 2018, j’en profite pour blablater sur ce sujet sulfureux. C’est suffisamment grave, puisque ce pourrait être l’origine de plusieurs formes de violence, voire de la Violence tout court.

Simon se fait PUNIR par retrait dans une toute petite pièce sombre, un placard. Je doute que ce soit pour qu’il se calme et réfléchisse, c’est simplement une mise à l’écart. J’ignore son âge, il me semble jeune, il parle de manière compréhensible. Tout le long de l’histoire Simon est chez lui, avec ses parents. Entre ses parents et lui, il y a très peu de dialogues, à part « vilain garçon, puni-cagibi ! »

Les parents sauvent presque la mise en s’infligeant la même punition, de leur plein gré, mais Simon finit par les faire craquer. Cela dit, cet enfant est souvent seul. Qu’il soit envoyé dans le salon, la salle de bains ou les toilettes, il n’y aucun mots mis sur les actes et leurs conséquences, aucun accompagnement. Il est libre de faire les pires expériences possibles. Logique.

C’est ça qui est formidable dans les histoires, TOUT EST POSSIBLE mais s’il fallait préciser : TOUT EST IRRÉEL !

Je suppose que des enfants qui ont le temps de faire des « bêtises » aussi élaborées sont silencieux pendant un temps suffisamment suspect. Dans ma vie de mère, le silence est une alarme, autant que les cris. Au moindre doute, je bondis. Surtout à partir du moment où bébé/Chérubin se déplace. Je me souviens avoir visionné des vidéos des « pires bêtises » d’enfants et c’est difficile de garder son sérieux. Quand deux enfants se sont dessinés sur tout le corps et que leur papa essaie une tentative d’autorité alors qu’il est plié de rire, c’est communicatif ! Combien de temps il leur a fallut à ces deux chenapans pour être recouverts de feutre/peinture (j’ai oublié) des pieds à la tête ?!

Des bêtises ou des expériences ?

Junior bis a demandé à ce que je lui lise l’histoire deux fois. Il a fait peu de commentaires. Il a dit qu’à l’école il y avait des punitions mais à la maison « vous me puniez pas« . J’ai expliqué que nous préférions dialoguer, expliquer et lui demander de réparer quand c’est possible. A l’école, la menace c’est d’aller dans le bureau d’Untel…parce que c’est le directeur ? parce que c’est un homme ? Je me souviens, en EAJE, je proposais aux enfants (les plus grands) qui avaient atteint leur seuil de tolérance des temps collectifs, d’aller dans le bureau d’Unetelle, la directrice. J’expliquais que le trajet permettrait de se détendre et que je resterais avec lui ou elle pour discuter à 3. Jamais je ne parlais de punition. Au contraire, c’était une opportunité de sortir d’une émotion envahissante et de poser des mots. Ils finissaient par réclamer d’aller discuter avec Unetelle et moi dès qu’ils sentaient que c’était difficile pour eux.

En France, la punition est une valeur-sûre. C’est dommage et dommageable car la sanction est bien plus constructive. Ici ce qu’en dit Jean Epstein.

Punir un enfant de moins de 5 ans (immaturité du cerveau) s’avère comme pisser dans un violon et même pire puisque lourd de conséquences sur la construction identitaire, l’estime de soi et la confiance en les autres. Punir après 5 ans ne semble jamais porter de fruits que ceux de la rancœur. Personne ne pourra dire qu’il l’ignorait.

 

 

Quand je veux, je peux. Vraiment ?

⚠Blabla dans lequel je me la raconte encore plus que d’habitude. Bienvenue autour de mon nombril !

« Quand on veut, on peut » est un lieu commun qui m’horripile. Quand on PEUT, on veut, serait légèrement plus juste. J’ignorais pourquoi l’entendre m’exaspérait, jusqu’à ce qu’une collègue me corrige inlassablement :

« Arrête de dire « on ». C’est qui « on » ? « On » c’est un con ! » Le fameux YakafocON. J’ai fini par comprendre. Elle a raison. Pour qui se prend t-il « on » ?

ON, c’est le roi du réseau social. Il sait tout, il réussit tout et s’il y arrive, alors tout le monde peut y arriver. Le contexte ? Quel contexte ? La volonté suffit toujours pour y arriver. Tout le monde le sait. Les circonstances ? Quelles circonstances ? Les autres ne veulent pas ? On s’en fout, on peut quand même. Des obstacles ? Mais non ! On les contourne, on saute par dessus, on les évite, on leur fonce dans le lard ! La loi ? Quelle loi ? Go, go go !

« On » n’a aucun crédit et il se mêle pourtant de tout, sans y être invité.

Il est partout, à toutes les sauces :

–  » on a toujours fait comme ça ! » oui, et bien le changement, c’est maintenant et ça peut faire du bien. L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne.

–  » on a toujours le choix », oui mais, c’est moi qui ai toujours le choix, même celui de ne pas faire de choix. « On », il ne sait rien de la situation.

– « on l’a toujours su » : ça c’est le pompon ! et pourquoi t’as rien dit « on », hein ?!!

–  » quand on aime, on a toujours 20 ans » etc. Ah, tiens, je demanderai à des seniors, par curiosité.

« Quand on veut, on peut », c’est un brin culpabilisant si jamais j’ai quelques difficultés à y arriver…mais qu’est-ce que je fais de travers, pourquoi je n’y arrive pas ? Tout le monde y arrive ! (FAUX). Pour en revenir à mon nombril, j’ai mis (asseyez-vous, c’est choquant ce que je m’apprête à révéler) 6 ans à obtenir mon permis B. 4 passages d’examen pour la conduite…pourtant je voulais, je voulais, je voulais mais je ne pouvais pas. Bigre, ma seule volonté était insuffisante. Mon porte-feuille était en alarme constante. La banque s’est mise à voir rouge…et je ne pouvais pas. Ma détermination était mise à rude épreuve. Avant que le code soit caduque, j’ai réussi ! Est-ce que j’ai tout d’un coup voulu, plus que les autres fois ? Qui peut savoir ? (A mon humble avis, l’inspecteur était juste conciliant ; les trois précédents ne voulaient pas.)

Nous savons pourtant que trop de stress est dangereux. ça nuit à la santé. Restons calmes.

Chi va piano, va sano,
va lontano.

Attention : rien à voir avec la Procrastination, dont je suis une fervente pratiquante. Je suis en master, j’arrive bientôt au doctorat. Je fais les choses quand je le sens, souvent, toujours au dernier moment. J’agis plus efficacement dans l’urgence pour les petites choses.

Donc, quand JE veux, je peux. Bah voyons. Dans mon quotidien personnel, il s’est avéré que pour y arriver, il fallait vraiment faire un grand grand détour. Alors oui, c’est possible, mais rarement dans l’immédiat, voire jamais. Quelle que soit notre détermination, quelle que soit notre quota de patience. Et puis, nous ne sommes jamais seuls, n’est-ce pas ? Alors si je veux mais que d’autres ne veulent pas ? « Comment qu’on fait, hein ? » Dans mon quotidien professionnel, c’est pire : quand c’est légal, nécessaire, vital, ça bloque…vive le système D. Sauf que la débrouille, ça va un temps. C’est loin d’être viable ad vitam æternam et l’impasse est au bout.

impasse partout

 

Tout vient à point à qui sait attendre ? Oui et non. Non, car sans un minimum d’action, « On » peut attendre longtemps. Oui, car, parfois, il n’y a qu’à attendre, ça peut se débloquer. Il y a des rouages qui sont hors de notre portée. Comme par miracle, quelqu’un passe par là et ça…….bouge !!!!

Bref, « on », c’est du vent.

Même dans la blague du phare à on, il fait un bide.

Et à vous, qu’est-ce qu’il vous inspire « on » ?

(allo, allo, y’a encore des lecteurs sur la toile ?)

Le mythe de la mère parfaite…

…et par opposition celui de la « mère normale ».

Sans entrer dans le débat sur la normalité, je pose simplement la question : « qu’est-ce que la normalité ? » D’un point de vue psychologique, c’est loin d’être une évidence.

D’après une définition concise :

Normalité, État, caractère de ce qui 
est conforme à la norme,
à ce qui est considéré comme l'état
normal.
Norme, Règle, principe, critère 
auquel se réfère
tout jugement : Se fonder sur la 
norme admise dans une société.
Normal,qui est conforme à une moyenne
considérée comme une norme,
qui n'a rien d'exceptionnel.

La mère normale aurait donc le don de passer totalement inaperçue, fondue dans la masse…ou bien si ça se trouve, elle n’existe pas. Elle semble conformiste, fidèle aux principes, aux règles et elle n’a rien d’exceptionnel, la pauvre… Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

Au tour de la perfection :

Perfection, État de quelqu'un, 
de quelque chose qui est 
parfait en son genre.

A priori, elle existe au pays de la Théorie. Dans la réalité, ça dépend bien de ce que chacun, chacune considère être parfait. LA nuance c’est la subjectivité. Ce qui est parfait pour moi, semble ne pas l’être chez ma voisine, ni chez ma sœur, par exemple.

C’est l’été, j’avais besoin de tongs pas chères, alors j’ai feuilleté le magazine qui allait avec :

Biba de juillet 2018

Il y a encore du chemin à parcourir pour sortir des clichés. Cela dit, c’est la manne de la presse féminine : le cliché, le préjugé, l’idée-reçue, le potin mondain etc. Sinon ça n’aurait rien de croustillant. Comme je lis ça à la plage, je trouve qu’il y a suffisamment de sable pour que ça grince croustille. C’est peut-être sur le ton de l’humour, même s’il n’y en a aucune mention.

Déjà que la femme parfaite est une connasse,  (je ne l’ai pas lu) j’imagine ce que peut représenter la mère parfaite dans l’imaginaire fantasmatique des gens. Il parait d’ailleurs qu’elle est une mytho. Logiquement, elle est irréelle. C’est une créature fantasmagorique.

Elle est affublée des pires qualités (mignon oxymoron), la pauvre. Si j’ai bien compris, un de ses attributs le plus épouvantable c’est l’organisation avec un exécrable soupçon de remise en question. Mince de mince, elle les aligne, c’est monstrueux. Elle a l’outrecuidance d’avoir une personnalité, des principes éducatifs, une libido de championne, une maitrise d’elle-même en société et des goûts personnels…et en plus elle est sobre…franchement quelle indécence. (Mode ironie activé)

Par curiosité, pour me situer dans la norme/perfection, j’ai entouré les phrases qui me correspondent à peu près, les autres sont hors de contexte me concernant. Résultat : soit je souffre d’une double personnalité, soit je suis parfaitement normale. Ironie truculente.

Cette page semble s’adresser aux lectrices normales, de fait je suppose que le « des autres », « nous » par opposition à « celles qui se la racontent », les englobe toutes. Quid des mères parfaites alors ? Ah, suis-je bête, elles ne lisent sûrement pas ce genre de magazines ! En plus, on parle d’elles dans leur dos. Cool. La lectrice normale donne dans la médisance. C’est vrai que c’est une norme chez Des femmes (vous noterez que j’ai évité d’écrire Les femmes).

Ce qui me surprend le plus sur cette page, c’est le manque cruel de contexte. ça balance comme ça, gratuitement. C’est aussi une norme chez des êtres humains. C’est même un sport national sur les réseaux sociaux. J’ignore qui se situe en tête du palmarès.

S’il fallait imager avec une figure existante la mère normale (ou indigne ?), je pencherai pour Florence Foresti (dans son spectacle Mother fucker, sûrement très inspiré de son quotidien) + sa parodie de Bref :

Bref

J’illustrerai la mère parfaite par Kate Middleton alias la duchesse de Cambridge, parfaite épouse du prince William et parfaite mère de George, Charlotte et Louis….Famille que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam, sauf ce que veulent en dire les médias.

Soyons honnête, nous sommes toutes un peu des deux. Aucune des mères que je connais ou que j’ai rencontré ne se situe dans une seule colonne. Quel est l’intérêt de se cracher dessus ? C’est usant ces sempiternelles géguerres entre sein et biberon, perfection et normalité, poussette et portage, gnagnagna… si nous pouvions éviter la guerre civile, ce serait chouette. Nous sommes des mères, point barre. (oui et des pères, évidemment. Cela dit le seul cliché que je connaisse est celui de « papa poule ». Je n’en ai jamais rencontré non plus.)

@jout : le pompon dans ce magazine ressemble assez à l’expression « c’est l’hôpital qui se fout de la charité » dans le sens où, une mère normale (comme nous, les autres) parvient difficilement à perdre le poids des grossesses, alors que dans ce magazine, soit il n’y a que des nullipares (non ce n’est pas une insulte) aux corps sublimes, soit les mères ont un corps parfait…cherchez l’erreur. Dans ce numéro, je n’ai vu aucune primipare enrobée de 4kg en trop, par grossesse. CF : la magnifique Natalie Portman en 4ème de couverture (on dit comme ça pour un magazine ?) avec 2 enfants à son actif. Aucun gramme en trop sur ses cuisses n’est visible. C’est sans aucun doute une mère parfaite ou retouchée, qui sait ?

Pour finir, une vidéo qui résume bien l’idée, si vous l’avez ratée : (je vais faire ma chieuse, mais porter « face au monde« , c’est mal.)

Guider c'est montrer les pistes. "Chacun sa route, chacun son chemin". La solution est en chacun de nous.