Utopie, remède et solidarité

Cette période est étrange et particulière. Je la traverse comme d’habitude. Je navigue à vue. Récemment mon partenaire de vie de couple me disait : « tu es comme Jack Sparrow. Ta boussole n’indique aucune direction. Tu ne sais pas où tu veux aller, ni ce que tu désires le plus ». Bien vu capitaine !!! Merci pour ce résumé concis et précis de ma vie actuelle ou peut-être bien perpétuelle.

Pirates des Caraïbes

A l’instar de la famille Coste (et plein d’autres) que je ne suis pas (encore l’algorithme d’Instagram qui décide), je me questionne sur cet épisode de notre vie sur Terre. L’idée de Sébastien est originale. Sauf que je n’ai aucune envie de me filmer. De plus, je ne suis pas un « compagnon », je ne fais pas partie de leur communauté. C’est donc ici que je « participerai » à la propagation de ce que je préfère appeler un remède solidaire pour notre espèce en crise. Les questions me semblent pertinentes, je me permets d’en utiliser le fil conducteur. Je réponds en tant que personne. La professionnelle est au chômage.

Le monde idéal dans lequel j’aimerai vivre :

Comme j’ai juste envie d’être tranquille et contemplative ; dans mon monde idéal, il suffirait simplement que je puisse me connecter à la Terre. Sans aucun obstacle et en permanence. Parce que c’est la seule qui me ressource vraiment. Par exemple, quand je jardine, même si je bêche pendant des heures pour évacuer mes casseroles, je ne ressens jamais de fatigue morale ou mentale. Malgré l’effort physique, je me sens régénérée. M’occuper du potager évacue le stress et les pensées négatives.

Les mots sont difficiles à trouver. Quand j’ai vu Avatar et Valérian, j’ai été frappé par deux planètes qui me semblaient très proches de la façon dont j’aimerai vivre.

Pandora
Mül

Qu’est-ce qui cloche ?

La planète tourne rond. C’est l’Humanité qui s’autodétruit.

Dans ce monde, je me sens oppressée par mes semblables. Ce qui m’y gêne le plus :

  • le conformisme, les pressions pour faire/être « comme il faut », pour être dans « la norme »,
  • la course à la consommation et l’obsolescence programmée…

Mes propositions seraient, dans le désordre, de :

  • reconsidérer l’éducation et l’instruction imposées aux familles par un système obsolète. Peu sont ceux qui parviennent à s’en affranchir.
  • Revoir la considération envers la faune et la flore. Nous ne sommes pas en haut d’une pyramide. Nous ne dominons personne et sûrement pas la Nature et ses habitants.
  • Se considérer les uns les autres entre humains. Chacun sa route, chacun son chemin. L’expérience fait de chacun ce qu’il est à l’instant T. Chacun son rythme.
  • Changer notre façon de consommer, c’est URGENT.

Quelles leçons tirer de 2020 ?

Nous ne sommes qu’au troisième mois de l’année. La question est surtout : comment avons-nous réussi à ne tirer que si peu de leçons du passé ? L’espèce humaine oublie vite ce qui ne lui est pas arrivée directement. J’en conclus que nous avons constamment besoin d’expérimenter. Pour cela, nous répétons plus que nous innovons. Nous répétons des schémas délétères malheureusement et nous récoltons ce que nous semons.

Y’a pas 36 issues à ce qu’il se passe aujourd’hui.

Soit nous continuons et nous souffrirons

de plus en plus, en mode survie.

Soit nous rectifions et nous nous ouvrirons

à plus de possibles… En vie.

Les solutions sont nombreuses. Je ne prétends pas avoir les bonnes. J’écris depuis 2012 sur ma vision de l’éducation.

Les pistes ont le mérite d’exister dans divers autres domaines grâce à des experts et surtout des lanceurs d’alertes : finances, environnement, santé etc.

Si nous sommes dans une impasse en 2020, il suffit de faire demi-tour jusqu’à l’intersection ou rond-point précédent et de changer de direction.

Nous avons encore le choix. C’est peut-être la dernière opportunité.

Le remède c’est le changement d’angle de vue.

L’enfant que j’ai été

…est l’adulte que je suis.

J’ai été abusée et je n’en suis pas morte. La vie à côté de mon propre corps est une forme de vie. Corps sali, inexistant ou encombrant. Toujours en vie.

L’abuseur, lui, il est mort. Trop tôt, mais suffisamment longtemps après ses actes pour que je m’en souvienne de son vivant. J’ai toujours cru qu’il payait jour après jour pour ce qu’il m’avait fait. De mon point de vue, sa vie était pourrie, sans joie ni dignité. C’est aussi pour ça que je n’ai rien dit et parce que je voyais mon avenir tout tracé : gamine menteuse qui l’a sûrement cherché. A 9 ans… Je connaissais suffisamment ma famille pour savoir que ça l’aurait détruite. Elle s’est disloquée sans cette part obscure, alors je n’imagine même pas avec !

J’ai oublié donc je me suis tue et hélas tant d’année plus tard, je pense toujours que c’est mieux comme ça. Égoïstement. J’ai évité soigneusement de penser qu’il pouvait y avoir d’autres victimes. A 9 ans, qui pense à ça ?

Personne n’a rien dit. Soit les autres ont fait comme moi, soit j’ai été la seule. Personne ne le saura jamais. Il est mort avec son secret de pervers. Et nous sommes tous bâillonnés par la loi du silence. Si quelqu’un.e d’autre avait parlé, j’aurai parlé. Seule, c’était sa parole contre la mienne. La parole d’une femme vaut à peine, alors celle d’une enfant !

Quasiment personne ne le sait encore aujourd’hui. A quoi ça sert de salir ce qui est déjà dégueulasse ?

Pourquoi j’écris aujourd’hui ? Parce que le silence est assourdissant. C’est douloureux. Écrire est une thérapie. Et personne n’en souffrira. Il y a prescription.

Je me suis construite avec cette plaie. Ça ne m’a pas du tout rendue plus forte, ni courageuse, ni féministe. Cette plaie est devenue une cicatrice invisible. Le « si j’avais parlé » est une vie parallèle.

Quand j’écoute Charlotte Lewis, je n’ai aucun regret.

Est-ce l’emprise d’un pédophile décédé ? De la pitié pour sa famille ? Non. C’est la réalité d’un pays qui protège les pédocriminels. C’est la société dans laquelle nous vivons. Je me suis inconsciemment protégée d’encore pire que ce qu’il m’a fait subir. J’ai nommé : les Foudres de l’Injustice. Ça m’aurait brisée une seconde fois, plus bas que terre.

C’est belle et bien « la Honte ».

Je ne balance pas. J’ai trouvé ce mouvement anxiogène, à des années lumière de la haine que j’ai inévitablement ressentie après que le déni se soit fait la malle en ricanant. Je vomis juste la violence sous toutes ses formes.

La liste des praticiens et praticiennes qui m’ont accompagnée pour réintégrer mon corps est longue comme la muraille de Chine…et c’est loin d’être fini. Ce n’est jamais fini, même quand c’est enterré et pardonné. Jamais oublié. L’âme est en morceaux. La vie est une quête pour les retrouver et les rassembler.

Si un jour quelqu’un.e invente le moyen de distinguer À VIE la femme que je suis, de la victime que j’ai été, je lui décernerai le César de la meilleure thérapie de résilience du règne humain. A vos marques…

Je pense aussi…17 mars 2020

@jout : un blabla précédent sur le sujet concernant les enfants.

Aparté : je tire mon chapeau à Florence Foresti pour son animation fracassante d’une cérémonie de vieux croûtons endurcis avec une majeure partie de public qu’il faudrait pincer pour qu’il réagisse (rire était difficile). Oui, c’était courageux, oui c’était le lieu et oui c’était le moment. Heureusement qu’elle a été rémunérée pour ça. Enfin quoi, qui travaille gratuitement ? C’est une humoriste, hein. A la 46ème, que l’académie choisisse une intelligence artificielle pour faire le job. Source : j’ai vu des extraits sur YouTube : discours d’ouverture.

trouvée sur Instagram

Klaus

Klaus et son costume Sami

Comme écrire est thérapeutique, je ne vais pas m’en priver sous prétexte que je n’exerce plus mon métier. Il y en a qui appelle ça de l’indécision ou être une girouette. Changer d’avis me plaît. Après tout, je cultive aussi le paradoxe.

Donc j’écris le premier blabla de 2020 sur un film de Noël. Logique.

Si vous ne connaissez pas mon vécu avec cette fête, c’est , ici et par là-bas. Pour les pressés : Noël a, selon mon ressenti, perdu sa magie et son authenticité depuis longtemps et donc je traîne des pieds dès le mois de novembre.

« Noël est ce que tu en fais ». Oui, certes. Je pourrais fêter Noël à ma façon, sans me soucier des autres. Sauf que je vis au milieu de presque 67 millions de français. Ça impliquerait que je m’exile au fin fond de la montagne, dans un lieu qui ressemble à la cabane de Klaus, pour éviter de subir la frénésie des achats, des préparatifs, des déchets qui s’amoncellent dans la rue, des pauvres sapins coupés de leurs racines, des foies d’animaux rendus malades pour rendre malades des humains, des repas à n’en plus finir, des vœux automatiques… Toute cette agitation que je trouve grotesque.

Klaus

Noël et toute sa clique ont été éprouvants, encore cette année, notamment d’un point de vue pratique. J’étais en famille dans la capitale. Paris est une ville qui m’épuise. Sans métro, c’est une ambiance particulière (souvenirs de 1995). Au moins il sera gravé dans nos mémoires…

Que vient faire un film Netflix sur la planète EJE ? Le rapport avec l’enfance est plutôt évident. Je ne dévoilerai rien du film, soyez sans crainte ! Le lien c’est l’origine de Santa Claus. Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais visionné un film sur Noël aussi touchant et réaliste en même temps. Et que dire de la beauté des dessins, de la pertinence des dialogues et de cette touche d’humour ! Cette version des origines du père Noël a réussi à redorer son image dans mon imaginaire (sans images=aphantasie).

Noël en 2019 m’a semblé toujours autant démesuré, à des lieux de sa magie originelle, mais je sens une sorte de second souffle, de retour aux sources, d’envie de faire autrement. Comme un désir d’équilibre et de simplicité. C’est un bon début. Un peu d’espoir = des Noëls plus écoresponsables pour la Terre et ses habitants, dans les années à venir ?

« Dis merci à la dame »

Encore cette politesse à sens unique !

La gratitude ça change la vie. J’en sais quelque chose. Ressentir la gratitude des autres et en éprouver, c’est précieux. Il s’agit d’instants plus ou moins longs pendant lesquels je ressens comme une paix intérieure. Comme si tout était évident, simple et aligné.

Je ne reviendrai pas sur le fait qu’exiger un merci (comme un bonjour) me parait contre-productif. C’est tout sauf de la gratitude.

Ce qui me chiffonne, après cette « belle période de Noël », c’est d’avoir entendu une flopée de « de rien ».

Mais enfin, si je remercie c’est absolument pour quelque chose. Jamais pour rien !!! Sinon je ne remercierai pas. S’il vous plaît, STOP, ça suffit les « de rien » ou le pire du pire le « fallait pas ». Sauf si vraiment le cadeau vous déplaît. La politesse de ce genre, c’est comme la politique : du pipeau !

Dire merci pour dire merci, c’est comme dire « bonjour ça va ? » sans se soucier de la réponse. C’est d’un banal.

Quand quelqu’un me dit merci, je réponds :

  • « avec plaisir ». Je me rappelle de la joie que m’a procurée mon geste.
  • « je vous/t’en prie » Je sais quel effort ça m’a demandé.
  • « c’est moi qui te/vous remercie» parce que c’est réciproque. Personne n’est obligé de faire comme ça , sauf que répondre «de rien », à mon sens c’est nier le don désintéressé de l’autre. Je trouve ça triste. Le monde a besoin de joie et de gratitude. Qu’on se le dise !!!



L’équithérapie

Grâce à mon futur ex-employeur, j’ai eu l’incroyable privilège de découvrir le monde équestre. Je connaissais les chevaux de loin en balade ou de plus près quand ils s’approchent, de l’autre côté de la clôture électrique. C’était donc une grande première de les côtoyer régulièrement pendant 7 mois.

Je n’avais aucun a priori ni aucune réticence, mais un peu d’appréhension. Ces animaux sont imposants et m’ont toujours impressionnée. Je n’étais jamais montée sur un poney !

Dans le cadre du suivi régulier des personnes accueillies dans des dispositifs particuliers, j’ai donc accompagné des mères mais aussi des femmes seules.

L’activité avait été présenté à l’équipe par des cavalières motivées dont l’enthousiasme était remarquable et j’ai vite compris pourquoi. Pour ce centre équestre, j’ai rencontré des salariées investies, passionnées et passionnantes.

J’ai appris plein de choses et j’en ressors enrichie. C’est aussi ce que m’ont exprimées les résidentes que j’ai accompagnées. Certaines ont du dépasser des peurs bien ancrées, d’autres ont apprécié l’apaisement au contact de la nature et des chevaux, d’autres ont eu besoin de temps pour s’affirmer et réussir à ce que le poney respecte les consignes. Les enfants ont profiter au maximum de ces moments en extérieur, en symbiose avec le poney et son environnement.

A l’issue d’une période d’adaptation, elles ont pu monter à poney, bien après les enfants. J’ai eu aussi cette chance, un peu compliquée à gérer pour moi. Être sur un poney c’est encore autre chose que de s’occuper de lui ou de le faire trotter et galoper seul dans le rond de longe. Monter sur cet animal dont on ressent tous les mouvements et la vie qui est en lui, c’est très intense !

Je suis convaincue par l’équithérapie. Les bienfaits sont visibles : découverte, apaisement, ressourcement, rigueur, affirmation, confiance en soi, apprentissages mais aussi tranches de rires dans la joie et la bonne humeur !

Merci infiniment au centre équestre d’avoir permis cela. Merci à Harpèges, les accords solidaires d’avoir accepté de faire vivre cette expérience à des enfants et à des femmes qui n’auraient peut-être pas eu cette possibilité autrement.

Harjès devient Harpèges

Suite au probable 100ème féminicide de l’année 2019, le sort de la femme victime de violences a été mis sous le feu des projecteurs et a vivement fait réagir l’opinion publique. Salomé, 21 ans est décédée sous les coups de son petit ami, en août dernier.

Tous les matins je passe devant l’atelier de sculptures de sa mère dans le centre historique de Grasse, pour me rendre au travail à Harjès. En résumé, c’est une association qui regroupe un centre social, un pôle juridique d’aide aux victimes, entre autres, et un pôle hébergement qui accueille des femmes isolées, avec ou sans enfants, souvent victimes de violences conjugales et/ou intrafamiliales.

Je suis EJE au sein du pôle hébergement depuis juin 2018. L’association a fusionné tout récemment avec une autre association grassoise, le Centre Maternel et Infantile, reconnue d’utilité publique et se nomme aujourd’hui Harpèges, les accords solidaires. Quand j’ai vu le nouveau nom à la réunion de présentation, j’ai tout de suite pensé aux accords Toltèques, les couleurs, le slogan, le style.

Je peux parler d’Harjès avec un recul de seulement 18 mois et j’y achève ma mission en même temps que se termine l’année 2019. Harpèges ne fera pas partie de mon aventure professionnelle. Pour les curieux, un site internet verra le jour, début 2020 : www.harpeges.fr

Le Kiosque de la ville de Grasse a publié une double page de cette fusion- événement, célébrée presque comme un mariage, qui mérite l’attention des citoyens de la ville, du département, de la région… Et par extension, pour servir de modèle, la France entière peut s’inspirer du travail effectué au sein d’Harpèges, les accords solidaires…Ne serait-ce que pour honorer le Grenelle des violences conjugales qui s’est achevé le 25 novembre dernier.

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Je pense que c’est l’aventure humaine et professionnelle la plus intense, de part sa durée et ses particularités, que j’ai pu vivre jusqu’à présent. Les rencontres et les situations, qu’elles se situent du côté des collègues ou du côté des résidentes, sont d’une richesse qui dépasse ce que j’aurai pu imaginer du genre humain…Je suis souvent ébranlée. C’est difficile de rester professionnelle quand les émotions peuvent me gagner parfois quotidiennement.

Les raisons de mon départ sont variées, la plus simple est la fin du CDD…Mais honnêtement, je ne suis pas prête pour l’ampleur de la tâche demandée. Je manque trop de confiance en moi. Je ne me sens pas du tout à la hauteur. Je sais surtout répondre aux besoins des « usagers » mais rarement aux attentes de la direction.

Je remercie tous les salariés d’Harpèges, avec lesquels j’ai parcouru un bout de chemin, que je ne suis pas prête d’oublier !! Mention très spéciale aux collègues de l’étage logement !!! Clin d’œil à celle du centre social avec qui j’ai fait un combat de sumo au parc Phoenix !! Cette association est remplie de belles personnes et de beaux projets. Comme partout, il y a des hauts et des bas, mais vraiment le proverbe qui dit que « seul on va plus vite et ensemble on va plus loin », s’y vérifie la plupart du temps.


Les objets et la petite enfance

Arf, je n’ai pas résisté à l’appel de l’écriture ! Mes pensées et mes doigts me démangeaient trop pour faire abstraction. Pour réussir le défi d’arrêter d’écrire, il faudrait que je renonce au dernier réseau social que j’utilise encore régulièrement : Instagram. Que je résiste aussi au besoin de donner mon avis ! La tentation est grande de me couper de tous les mondes virtuels, dans lesquels des gens comprennent ce qu’ils veulent, font peu d’effort pour éviter de se transformer en juge suprême ! Tout va vite, trop vite. Je n’ai plus envie de courir derrière les infos et les nouveautés. A côté de ça il y a des perles de tellement belle qualité. Elles sont rares mais elles ont le mérite d’exister. Elles redonnent foi en l’avenir.

Bref, un énième débat sur Insta fait l’objet de ce retour sur ma planète. J’ai réagi à une publication de Papa cube, que je ne suis pas. C’est l’algorythme d’Instagram qui a décidé que ça pouvait m’intéresser. Il a eu raison. Il sait tout, c’est un fouineur espion. Papa cube a publié un dessin et des photos sur ce qu’il, je cite, « considère comme le meilleur lecteur mp3 pour enfants et bébés : l’ocarina« . Et forcément, connaissant l’objet je me suis récriée : « Quoi encore avec les bébés ??!! Mais qu’on leur fiche la paix aux bébés !!!! » Je me méfie depuis toujours des objets et du business de la puériculture.

le Stradivari qui me fait envie

C’est un bel objet, enfin, celui en bois… Je sature du plastique (bien avant que ce soit la mode !) Beau et onéreux mais s’il tient toutes ses promesses, je suppose que c’est un investissement qui peut durer. Je suis allée voir des avis, ils sont mitigés mais certains en sont satisfait. J’y ai pensé pour Cadet de bientôt 6 ans, mais j’ai pas le budget. Celui en bois semble réservé à des gens précautionneux, c’est précisé sur le site.

Donc ENCORE un objet…

Mode ironie activé, (s’il fallait le préciser) : il est vrai que nos enfants grandissent dans un monde tellement vide…qu’il faut absolument le remplir. Cela dit, le seul problème de nos sociétés occidentales, c’est le vide affectif, hein et malheureusement ça ne se comble pas du tout matériellement. Jamais.

Alors, je précise tout de suite que je travaille avec des objets. MAIS la nuance c’est que l’objet complète mon travail, il n’est pas mon travail. SAUF QUE, j’observe que l’objet remplace la relation…franchement si vous n’avez pas remarqué, ôtez vite vos oeillères !!

quelques exemples d’horreur de puériculture :

« Bois et laisse-moi tranquille ! »
« Allez hop apprends donc à dessiner ! »
« Fini les bras ! »

« Oui l’ocarina c’est complètement différent, je suis d’accord. Déformation professionnelle, je vois, j’anticipe les dérives et surtout contrairement à ceux qui en font la publicité je préviens des dangers. Quelque soit l’objet il ne PEUT JAMAIS remplacer un adulte. Pourtant, la TV remplace l’adulte, « youtube kids » remplace l’adulte, le smartphone remplace l’adulte etc.

Un bébé a besoin des autres pour grandir. Découvrir la musique tout seul avec un lecteur MP3, c’est quand même un peu, beaucoup rater le propre de la musique : le partage, la convivialité, le collectif… surtout dans les premières découvertes ! Le bébé, l’enfant ont besoin d’être entourés pour identifier leurs émotions, les traverser, les surmonter. Et c’est le travail de l’adulte de les accompagner. Bien sûr, avec le temps les goûts s’affinent et se différencient. Cet objet est sans doute idéal quand votre enfant montre qu’il a envie d’écouter la musique qu’il aime et que vous aimez moins.

Cet objet est sûrement utile mais il ne sera jamais indispensable. Il complètera volontiers la voix des adultes et les instruments découverts ensemble. On peut vivre avec, on peut aussi vivre sans. La Terre s’en portera mieux. Cette surproduction, cette surenchère soi-disant créative tue nos biodiversités au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. Je ne cible pas l’Ocarina, je parle de tous ces objets inventés chaque jour et qu’on nous vend comme vitaux et « si vous ne l’avez pas, votre enfant ratera sa vie » … J’ai bien peur que ce soit le contraire. A force d’avoir des objets, on passe à côté de l’essentiel : l’autre, la relation, le contact humain et ouais nous sommes des humains ! Quel scoop !

C’était mon simple avis. Je ne demande à personne de l’accepter mais au moins de le comprendre. Je comprends l’envie d’avoir, je la connais mais je me réfrène le plus possible. Mon existence n’est plus dans l’avoir. Je privilégie l’être. Quand j’ai envie d’acheter je me demande toujours si j’en ai vraiment besoin, à quelle fréquence. Je me pose la question de l’après : est-ce que ça se répare, ça se recycle, est-ce polluant …?

On tend vers une nouvelle forme de famille, la cyber famille. Je trouve ça flippant que chacun ait son objet. De temps en temps, ok, mais savons nous vraiment faire la part des choses ?

Lancement du plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants

Je pose ça là, sans commentaires… C’est un plan extrêmement ambitieux…Encore faudra t’il que l’État se donne les moyens de donner les moyens… Comme je serai au chômage en 2020, je me porte volontaire pour cette cause, enfin prise au sérieux !

Les 22 mesures du plan 2020-2022

1. Investir le temps périscolaire en s’appuyant sur les associations.
2. Renforcer la prévention des violences sexuelles à l’école.
3. Porter aux parents des messages de prévention avant même l’arrivée de l’enfant.
4. Renforcer les moyens du n° enfance en danger/119 : objectif zéro appel sans réponse.
5. Améliorer le travail en réseau des professionnels et renforcer les cellules de recueil des informations préoccupantes.
6. Déployer des unités d’accueil et d’écoute spécialisées dans l’ensemble du territoire.
7. Designer des équipes pédiatriques référentes pour repérer, constater les violences et prendre soins des mineurs victimes.
8. Organiser des formations communes des 2020 pour renforcer la coopération entre professionnels de terrain.
9. Renforcer la répression contre les auteurs condamnés pour des faits de consultation habituelle, acquisition ou détention d’images pédopornographiques.
10. Garantir un contrôle systématique des antécédents judiciaires des professionnels exerçant une activité au contact habituel d’enfants.
11. Mieux lutter contre la maltraitance et les violences en établissements.
12. Lutter contre l’exposition des enfants à la pornographie.
13. Lutter contre les violences sexuelles dans le milieu du sport
14. Garantir à chaque enfant victime une évaluation de ses besoins et l’accès à un parcours de soins gradués.
15. Création de cinq nouvelles unités spécialisées dans la prise en charge du psycho- traumatisme dès 2020.
16. Réunir en 2020 les comités locaux d’aide aux victimes au format « lutte contre les violences faites aux enfants ».
17. Expérimenter un numéro unique d’écoute et d’orientation pour les personnes attirées sexuellement par les enfants pour éviter le passage à l’acte.
18. Développer la recherche pour évaluer les actions de lutte contre la récidive.
19. Renforcer les données sur les violences subies dans l’enfance.
20. Mieux déceler les morts d’enfants de 0 à 6 ans résultant de violences intrafamiliales.
21. Soutenir l’Observatoire des morts inattendues du nourrisson.
22. Appréhender les nouvelles formes de prostitution des mineurs.

L’ensemble de ces mesures fera l’objet d’une mise en œuvre et d’un suivi d’exécution en interministériel.


Valeur(s) de l’éducateur

« Plus le niveau spirituel de l’éducateur est pauvre,

plus sa morale est incolore,

plus grand sera le nombre des injonctions

et interdictions qu’il imposera aux enfants,

non pas par souci de leur bien,

mais pour sa propre tranquillité

et son propre confort. » Janus Korczak

« C’est notre propre exemple

qui apprend à l’enfant

à mépriser tout ce qui est faible. » Janus Korczak

2012-2019. Clap de fin ?

Derrière Planète EJE, c’est moi Mickaëlla. J’ai eu envie d’écrire en septembre 2012, après un épisode de santé fragilisée. A peu près apaisée jusqu’en 2015 j’en ai eu, à nouveau, plein le dos l’année suivante. Je pense avoir compris le message clair de mon corps :

Deux années de repos forcé après, j’accepte un poste atypique (EJE sur un dispositif de places d’accueil pour des mères « victimes ») en 2018, auquel je ne donnerai pas suite en cette fin d’année 2019.

2012-2019 = 7 ans plus tard, je raccroche mon tablier. Je ne souhaite plus exercer ce métier dans le secteur social. Je n’ai plus grand chose à en dire ni à en écrire. Ces expériences furent intenses et riches.

Ce site restera actif jusqu’à ce que je le ferme, un jour. En fait, j’ignore s’il sert à quelque chose ou même à des humains !

De toute façon, la relève est assurée. Voici quelques sites, tenus par de très belles personnes inspirantes :

Enfance joyeuse : « Pour une parentalité qui vous ressemble. En tant qu’éducatrice de jeunes enfants, je partage avec vous ma vision de l’éducation pour vous accompagner dans cette magnifique aventure qu’est celle de fonder votre famille. »

Ailes et Graines : je vous laisse la surprise !

Héloïse Weiner :  » Héloïse, 29 ans, maman de 5 enfants qui ne vont pas à l’école et illustratrice. J’habite en Angleterre avec ma « petite » famille. J’adore les couleurs, les gâteaux maison, les BD, j’adore aussi apprendre, m’amuser, et… partager « 

S’éveiller et s’épanouir de manière raisonnée :  » Lier écologie et économie tout en accompagnant au mieux son enfant dans son éveil, ses découvertes et sa quête du bonheur, tel est mon défi! En route pour le maternage, le portage, un mode de vie raisonné (couches lavables….), l’éducation bienveillante et la parentalité positive… Lectures, réflexions personnelles, activités et jeux sont partagés. « 

Il y en a beaucoup d’autres, vous les trouverez au gré de vos sessions de surf sur le net.

Ce site était ma petite planète et c’était avec joie que j’ai partagé tous mes blablas. MERCI à celles et ceux qui ont parcouru un bout de chemin avec moi et sont venus en visite sur cette planète !

Que vais-je faire maintenant ? Me poser et prendre le temps de choisir le chemin que je veux suivre. Je m’en donne le temps et les moyens (ça ne tombe pas tout cuit, ni tout cru, dans l’assiette !! ) Peut-être à bientôt, à la croisée des sentiers de la vie !

Guider c'est montrer les pistes. "Chacun sa route, chacun son chemin". La solution est en chacun de nous.