Céline ALVAREZ

Rencontre/conférence animée par Céline ALVAREZ, autour de deux questions en rapport avec la sortie de son livre :

==> Et si nous repensions l’école à partir des lois naturelles de l’apprentissage ?
==> Et si l’école respectait les grands principes d’apprentissage et d’épanouissement des enfants ?

La conférence a eu lieu il y a déjà bien longtemps. J’ai gardé le livre sous le coude et je n’ai jamais réussi à le finir. Rien à voir avec son contenu ou son écriture. Il est fluide, agréable à lire et les sujets abordés ont tous un intérêt. Je ne l’ai pas terminé, car je ne me sens plus concernée. Je l’ai donc donné à une amie qui en a plus l’usage.

Il y a de nombreuses critiques de ce livre sur le net. Si j’ai bien suivi, nombreux sont les enseignants qui ne la portent pas dans leur cœur mais il y a en autant, sinon plus, qui s’inspirent de ce travail colossal qu’elle continue à partager. Un deuxième livre est d’ailleurs sorti en 2019.

Dans mon souvenir, c’est une voix apaisante, réfléchie, posée et claire qui donne envie de l’écouter.

LIVRES JEUNESSE

Alors quand j’ai vu plusieurs titres pour enfant, mon cœur a fait un bond de gratitude. Sur Instagram, je partageais que le Cadet de la fratrie rencontrait des obstacles pour entrer dans la lecture. Il était bloqué par le nom des lettres car il a d’abord, comme la plupart des écoliers de maternelle, appris l’alphabet sans le son des lettres.

J’ai donc utilisé mon petit budget livres neufs pour :

Cadet a eu le déclic grâce aux Alphas, mais il est tout fier de pouvoir lire les onomatopées (c’est le plus drôle pour lui) de ces petits livres.
« Un livre pour entrer dans la lecture dès la maternelle. Les digrammes sont en vert pour signaler les paires de lettres qui produisent un son. Les lettres muettes sont en gris pour repérer les lettres qui ne se prononcent pas. Des capitales pour faciliter la reconnaissance des lettres. Des bulles pour désigner qui parle. Des onomatopées pour un premier niveau de lecture très simple. Dès que l’enfant connaît le son des lettres et des principaux digrammes (OU, AN, ON…), il peut lire son premier livre ! »

Merci Céline,

pour cette magnifique démarche

qui simplifie l’horizon

de tant d’enseignants,

de parents et d’enfants !!

Je suis sauvage et j’assume

et j’en suis fière par dessus le marché !

Pour expliquer le titre :

Hier, je disais bon courage à une amie pour sa rentrée car je ne survivrai pas dans un bureau avec un masque. Elle m’a répondue que j’étais sauvage quand j’ai précisé que je venais d’une autre planète et que j’étais incapable de m’habituer à quoi que ce soit de ce genre (= aux directives supérieures, contre mon gré). Elle a raison. Je suis sauvage, et venant d’elle c’est un compliment.

Quand j’étais en mode « faux-self », pendant des années, j’ai essayé l’hypocrisie et je la déteste. A priori, j’ai lâché le faux-self, il y a quelques années déjà. Je suis maintenant moi, souvent sans filtre et parfois de manière sûrement trop spontanée… C’est à dire que j’oublie régulièrement de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de l’ouvrir. Je précise que c’est surtout quand je ressens qu’on me prend pour une tarte à la poire et à la naïveté. Ça me gonfle tellement que ça sort tout seul et BAM dans ta tronche ! Oups, désolée… Enfin bon, il m’a semblée que tu l’as bien cherché et de facto trouvé.

Comme j’aime bien le sens des mots, voici une définition du dictionnaire du mot « sauvage » pour un être humain :  » Il se dit figurément de quelqu’un’e qui se plaît à vivre seul’e et qui, soit par bizarrerie, soit par timidité, soit par indépendance ombrageuse, évite la fréquentation du monde. »

ça s’approche de mon tempérament. Mais c’est inexact.

Je suis sauvage autrement.

« « Sauvage » peut désigner le genre de femme qui vit en liberté et qui en tant que telle n’appartient pas à l’expérience familière des hommes (qu’ils soient de sexe masculin ou féminin). Cela peut également renvoyer à des qualités qui n’ont pas été modifiées, travesties ou détournées par l’action ou l’intervention de l’homme, à comprendre au sens général de « la culture » et plus particulièrement des modèles comportementaux, spécialement pensés pour les femmes, que cette culture valorise, alimente et pérennise. »

Femmes sauvages

Et ça dérange qui ?

Les braves gens qui n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux.

J’entends souvent cet adjectif au sujet des jeunes enfants, quand ils ne veulent ni dire bonjour, ni faire de bisou, ni toucher, ni regarder etc. C’est mal connaître le destin tragique des vrais enfants sauvages, tel que celui de Victor de l’Aveyron.

L’enfant qualifié de sauvage » en 2020 (et depuis trop longtemps) est un enfant dit aussi « difficile » =qui ne répond ni aux attentes de ses parents et surtout ni à celles de la société. Autant dire, qu’il n’existe pas ! Depuis quand un enfant sait se comporter en société si aucun adulte ne lui montre inlassablement, clairement et correctement ?

Je cite Claude Halmos : Parler d’enfant difficile, c’est nier la construction de l’enfant et le rôle qu’y jouent les parents. C’est typique de la psychiatrie dans laquelle nous sommes aujourd’hui. La psychiatrie classique considérait l’individu, sa construction, sa singularité… »

Les enfants difficiles n’existent pas.

Même si nous autres, individus dits « asociaux« , préférons éviter nos contemporains, c’est sans misanthropie. Me concernant, c’est simplement de l’introversion et une inaptitude à ressentir du bien-être avec plus d’un certain nombre de personnes sur un temps donné. Et puis, honnêtement, comme pour tout le monde, il y a des gens avec qui ça passe et d’autres avec lesquels ça casse. Les atomes crochus ne se commandent pas. Leur durée de vie peut être limitée dans le temps.

Je n’ai jamais compris ce qui dérange les autres au sujet de cette catégorie d’êtres humains réservés ? Quel est le problème ? Il arrive que nous soyons en désaccord, et alors ? C’est la vie d’avoir des avis différents, divergents, d’avoir des valeurs auxquelles on tient et de les exposer/partager. Franchement quand un proche me dit, par exemple « mon premier principe éducatif, c’est de ne pas me faire emmerder par les enfants » alors que ça fait quand même 13 ans que je suis éducatrice de jeunes enfants… Ce serait quoi : de la provocation, du mépris ? Je suis censée réagir comment ? Alors oui, étant hypersensible, le quart de tour est un peu mon mode de fonctionnement. Je cours de suite, suivie de près par la colère puis la fureur, surtout si la personne en question me casse les pieds depuis un moment déjà (oui, il me reste du temps pour travailler sur les émotions qui me traversent…)

Pour conclure :

Bref, tout ça pour dire qu’ « être sauvage », c’est simplement une caractéristique, qui peut être temporaire, comme une autre. Je ne me plains pas des gens extravertis ou bavards ou tactiles ou curieux, voire tout à la fois, même si le plus souvent, ils parviennent à me mettre mal à l’aise. J’arrive à vivre avec. Merci de penser à la réciprocité.

Et puis laissons les enfants tranquilles, ils apprennent grâce à l’exemple des adultes. Mes parents sont réservés. J’ai reçu une éducation colorée de cette teinte donc, je ne vais pas pouvoir vous faire un gros câlin, ni vous parler à cœur ouvert dans la minute de notre rencontre, voire pas dans les jours et semaines à venir. Je mets beaucoup plus de temps. Une relation se construit avec patience.

TIPPI
 » …l’enfant de la savane se considère comme “civilisée par obligation”. “J’entretenais un lien très particulier avec les animaux, que je mettais au même niveau que les êtres humains, se souvient-elle. Depuis dix ans, je suis coupée de mes racines. En ville, tout me paraît artificiel, il y a comme quelque chose qui sonne faux, contrairement à la vie dans la nature qui vous relie à l’essentiel et à l’intelligence de l’univers. Je souhaite de tout cœur retrouver cette pureté originelle.”

J’ai deux ans

Récemment je commentais une publication de @martinsdaniela.

En fait c’est pareil de découvrir la frustration et de grandir…

L’algorithme d’Instagram a décidé que ça m’intéresserait. Une fois n’est pas coutume, une partie des commentaires m’a un peu hérissé le poil. Mais bon, chacun.e nourrit ses croyances. Nous avançons chacun à notre rythme dans la compréhension de la vie. Cela dit, en 2020, nous en savons assez sur le développement de l’enfant pour arrêter de victimiser les parents et de rendre coupable le Petit d’homme de traverser une étape de sa vie. Comme toujours, c’est l’enfant qui trinque. Ça me désole. L’intention de Daniela Martins est de partager, notamment pour permettre à d’autres mères de se rassurer. Et puis elle fait bien ce qu’elle veut sur son compte insta. Ce qui me consterne, c’est le florilège de stéréotypes qui s’en suit. Comme-ci c’était incontournable et surtout c’est devenu l’Excuse pour tout : « On est partis en vacances. Il est odieux. oh c’est le terrible two, ça va passer ». Ok, pourquoi pas, mais à côté de ça, c’est important de chercher à comprendre ce qui engendre ces réactions afin de poser des mots dessus. A deux ans, changer d’environnement, ça peut être compliqué et dur à vivre. Ça demande une belle dose de capacité à s’adapter. A deux ans, c’est loin d’être inné.
Je trouve que c’est dangereux de mettre tout ce que l’enfant traverse sur le compte d’une pseudo-crise inévitable.

Ce qui me paraît primordial à saisir, c’est que l’enfant a aussi des états d’âme, comme nous adulte. C’est un individu à part entière. Il est juste moins câblé neurologiquement pour éviter ou minimiser ou raccourcir une crise. Il la traverse totalement. Les adultes pourraient en prendre de la graine parfois, au lieu de faire semblant.
Je ne perds plus mon temps à proposer des pistes en commentaires. C’est rarement pris au sérieux.

Je me permets de le faire ici sous forme d’hypothèses, en légende des captures d’écran. Tant mieux, si ça peut servir à des parents qui souhaitent mieux comprendre leur enfant.

Elle est peut-être hypersensible. Expérimenter la vie, c’est différent de « faire des bêtises ».
Selon le contexte, elle réagit peut-être à un autre événement de la journée. Moi aussi quand je me rappelle un truc, ça peut me rendre grognonne. Un genre de goutte qui fait déborder le vase.
Peut-être que l’arrivée d’une petite sœur l’inquiète. Aucun enfant ne « mène la vie dure » à ses parents. C’est plutôt l’inverse. (Cf les visuels en fin d’article).


A 6 mois, il s’agit encore souvent de besoins primaires ou de recherche d’affection, de sécurisation. Quand un enfant « braille à tout va », il est nécessaire de vraiment chercher ce qui provoque ces pleurs. Ce n’est jamais pour rien. Des crises volontaires ? Le cerveau des enfants en est incapable. Si en plus, « elle ne dort pas », alors raison de plus pour comprendre afin de répondre ses besoins.
Écouter en pleine crise, c’est impossible. Selon le tempérament de l’enfant, attendre que la crise se calme et ensuite échanger s’il parle ou poser des mots peut aider à s’apaiser. « Je comprends ton « idée » (par exemple mettre les doigts dans la prise). « C’est attirant mais c’est dangereux. Je suis là pour t’avertir et te protéger » et ça se répète à l’infini jusqu’à ce que l’enfant change d’idée.


C’est souvent au cours de sa deuxième année, donc après que l’enfant ait « soufflé » sa première bougie, que peuvent affluer les émotions des découvertes qui le bouleversent : S’attacher + se déplacer + parler + découvrir/mâcher des aliments variés + se détacher, mais pas trop… Garder à l’esprit que l’enfant ne sait rien du monde dans lequel il débarque, peut grandement aider à être en empathie avec lui. Pour lui, rien n’est évident.

Quand j’arrive dans un pays nouveau, je me sens comme un jeune enfant, complètement excitée par la nouveauté mais aussi désorientée devant les mœurs différentes, une autre langue, les odeurs, les bruits, les us et coutumes, la gastronomie, le décalage horaire etc. Je mets plus ou moins de temps à m’adapter.

Est-ce utile de rappeler que le petit d’homme accomplit presque un miracle en deux ans ? Il passe du statut de nourrisson totalement dépendant, à celui de petit enfant ; de la position couchée à assise puis debout. De 0 dents à 12-20 ! Il peut prendre 12 kilos en moyenne et 85 cm !! Et après toutes ces acquisitions, il n’est pas pour autant un mini-adulte. Son cerveau a encore besoin de temps. Un adulte qui vivrait ces étapes, en si peu de temps, serait exténué, irritable et peut-être même alité. Si c’est fatiguant pour les adultes, mettez-vous quelques instants à sa place.

Quelques autres visuels pour illustrer mes propos.
Si vous avez des questions, je peux proposer d’autres pistes de réflexion.

La vie de l’enfant
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LSF et collectivité

Un blabla rapide pour Joëlle. Je te mets les liens à la fin.

Comme je te disais dans notre conversation, je pense que la LSF est un outil efficace pour dénouer des tensions, des frustrations, notamment quand plusieurs hypothèses ont été avancées, sans résultat. ça évite une escalade d’émotions inutile. Ne pas réussir à se faire comprendre est anxiogène pour la majorité des enfants.

Comme je n’ai jamais pratiqué (et pourtant, c’est tout en haut de ma liste des choses à expérimenter), je ne me sens pas légitime pour en parler mais je vois de nombreux avantages à cette pratique au quotidien, en lien direct avec la bientraitance. Trop d’adultes ont tendance à se dire, « ça doit être ça le souci » et passe à côté de ce qu’il se joue vraiment pour l’enfant.

Dans le cadre du handicap, c’est encore plus utile, je pense.

Peut-être, as-tu déjà lu quelques articles à ce sujet. Je te mets la liste ici, ça te facilitera les recherches pour en parler en équipe. Les articles datent un peu, ils me semblent toujours d’actualité.

Langue des Signes pour Bébé : quel intérêt en collectivité ?

5 raisons de ne pas pratiquer la LSB … mais d’opter pour la communication gestuelle associée à la parole !

Signer en crèche, signer avec les bébés

La langue des signes en crèche

En toute subjectivité, c’est LITTLEBUNBAO, la référence en la matière. Il existe des formations complètes en ligne et aussi en présentiel sur le lieu de travail pour une équipe. Renseignement ici (en espérant que les sites soient à jour) : comment se former et signe avec moi.

Si vous avez des témoignages ou des informations plus actuelles, pensez à partager en commentaire ! Merci.

Si vous avez des questions, sur tous les sujets, concernant la petite enfance, je suis (encore) disponible souvent (par écrit).

Ma berceuse préférée :

En quête d’un métier

Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, Pôle emploi me demande de compléter mes recherches à l’aide d’un questionnaire en direction de professionnels de métiers qui s’approchent le plus de mes intérêts et de mes compétences. Ceci afin d’éventuellement suivre une formation pour une autre profession.

Je cherche des témoignages de Doulas et de sophrologues.

Le principe de cette enquête est de pouvoir me baser sur des témoignages et non des informations que je peux trouver moi-même sur le net. Ça me permettra de savoir si mon projet est viable et à quels obstacles je pourrais éventuellement faire face. Bien sûr, chacun.e se sentira libre de répondre ou non aux questions. Il est possible de le faire de manière « anonyme », je ne divulguerai aucune identité. C’est simplement pour avoir une vision globale de ce qui m’attend, selon la voie que j’aurai choisie.
Je vous remercie d’avance du temps que vous y accorderez.
Afin de montrer un exemple, je vais jouer le jeu pour le métier de ma formation initiale.


Enquête sur le métier de : Éducatrice de jeunes enfants
Date : 01/07/2020 par Mickaëlla P-H


1. Quelles sont les activités et tâches principales du métier ainsi que les responsabilités liées à ce poste ?

Pour moi, l’essence de ce métier c’est d’accueillir et d’accompagner les familles. Selon le lieu de travail, il s’agira surtout des enfants et aussi de leurs parents. Les activités et les tâches varient selon le lieu et le public rencontré. Par exemple, en crèche, l’EJE accueille, encadre, coordonne, anime une équipe et un groupe d’enfants. Quand j’évoque l’animation, il s’agit pour moi de maintenir une dynamique et une constante remise en question selon un projet pédagogique/éducatif/d’établissement.

La responsabilité principale est la garantie de permettre aux enfants et aux collègues de s’épanouir dans un lieu propice à cela. L’EJE est garant.e de la vie individuelle et collective, de la sécurité et de la mise en pratique des différents projets.

J’ai principalement travaillé en EAJE avec des puéricultrices comme directrices, donc légalement elles étaient responsables, même en cas de délégation de responsabilité.

2. Quelles sont les activités occasionnelles de ce métier ?
Occasionnellement, l’EJE peut servir de bouche-trou en cas d’absence de collègue. Au statut de cadre, l’EJE peut aussi devenir une balle de ping-pong entre l’équipe et la direction, entre les parents et la direction…mais, j’avoue je manque d’objectivité… L’EJE, selon son lieu de travail, aura d’autres responsabilités, à chacun de se renseigner auprès d’EJE concernés. Occasionnellement, j’ai eu à donner des traitements mais si vous avez lu mes blablas sur le sujet, vous savez ce que j’en pense.

3. Quelles sont les conditions d’exercice (horaires, lieu, relations de travail, statut) du métier ?

Cela dépend encore du lieu de travail. En EAJE, en général, les horaires sont ceux des ouvertures et fermetures des établissements, avec des horaires intermédiaires. L’emploi du temps varie en fonction du nombre d’enfants, des besoins et des équipes. Travailler dans un milieu quasi-exclusivement féminin peut parfois devenir pénible.


4. Quels sont les avantages de ce métier ?

Le principal avantage que j’ai rencontré dans cette profession est d’avoir côtoyé des enfants et de très belles personnes dans les équipes de collègues. C’est une aventure humaine d’une richesse exceptionnelle et infinie.


5. Quels sont les contraintes, risques et les inconvénients de ce métier ? (port de charge, mobilité, utilisation de produits, contraintes physiques).

Les contraintes sont nombreuses : le niveau sonore au quotidien, le stress, la charge mentale professionnelle, les conflits d’équipe, les conditions de travail selon les locaux et les directives, la posture physique à constamment surveiller sous peine de problèmes de santé : genoux, dos, bras, etc. Tout cela peut engendrer une usure précoce.


6. Quelle formation est nécessaire pour accéder à ce type de poste, quel diplôme est obligatoire ou souhaité ?

Je cite la fiche métier : « Le diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE) de niveau III est obligatoire pour exercer ce métier. Le DEEJE est accessible par la voie de l’apprentissage et de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et.


7. sont les compétences, les qualités requises ou l’expérience préalable demandées par les recruteurs (en cas de salariat).

Là aussi, je ne peux pas inventer, la fiche métier est complète. L’idéal, avant se lancer, est de faire des stages dans un maximum de lieux qui accueillent les jeunes enfants, y compris le milieu spécialisé. J’ajouterai qu’avoir un minimum de goût pour les autres est indispensable et surtout un esprit complètement OUVERT. Il est impossible de garder ses préjugés. L’observation et le jeu sont des outils essentiels.

8. Quel est votre parcours professionnel ?

Pour faire court, c’est durant une expérience d’aide-éducatrice, au sein d’un groupe scolaire (de la maternelle au collège), auprès d’enfants porteurs de handicap, qu’est née une volonté d’avoir plus de théorie pour pouvoir accompagner l’autre, l’enfant, le parent, la famille… Chacun dans toute son individualité. J’ai donc commencé la formation dans une autre région, quand j’avais 28 ans, en couple, avec un enfant de 4 ans. Mes débuts dans la profession ont été laborieux du fait d’un manque de postes dans le département où je vivais. J’ai d’abord accompagné des enfants à leur domicile pour des familles aux horaires de travail atypiques. Puis, je suis partie en saison à la montagne et à la mer. Cela a mis trois années pour que je puisse enfin intégrer des EAJE et enchainer des remplacements. La précarité et la cadence des CDD ont eu raison de ma santé. Une convalescence a suivie. C’est une proposition de CDD=>CDI dans une autre région qui m’a permis d’avoir une expérience de cadre. Un second enfant a décidé de pointer le bout de son nez pendant cette expérience professionnelle. Bien que riche en enseignements et en pratiques, j’ai mis un terme à ce contrat et j’ai refusé d’être titulaire de la fonction publique territoriale. Ma santé a été le principal déclencheur à la tournure des événements. Une seconde convalescence a suivie. Ma dernière expérience professionnelle est de loin la plus mémorable, au sein de l’association Harjès, devenue HARPEGES LES ACCORDS SOLIDAIRES. C’est suite à cette expérience intense que j’ai décidé de quitter le social, mais de rester dans le service/accompagnement à la personne.

9. Quel est votre niveau de rémunération ?

Pour un débutant : le smic dans la FP, la FPT et la FPH. Dans le privé, je ne sais pas. Pour une personne expérimentée : aucune idée, j’ai jamais dépassé 1500 euros nets, notamment à cause des temps partiels. C’est, de toute façon, très mal payé. Qui choisit le social pour la rémunération ?


10.Quelles sont les perspectives d’emploi dans ce secteur, l’avenir du métier ?

 » Le diplôme d’éducateur de jeunes enfants accompagné d’une expérience professionnelle permet d’occuper différents postes : responsable technique de crèche, directeur, etc. »
J’espère un avenir en partenariat avec l’école maternelle, c’est beau de rêver !

11. Quels conseils pouvez-vous donner pour réussir dans ce métier ?

Une santé de fer et un mental d’acier me semblent primordiaux. C’est un métier usant, mal reconnu, voire pas du tout. Si vous attendez de la gratitude, passez votre chemin. Seuls les enfants (et certains collègues et quelques parents) m’ont permis de tenir dans chacun de mes postes.

C’est subjectif, mais faire un travail sur soi est, de mon point de vue, une sécurité pour soi et pour les autres. Cette profession (et même cette formation) réveille et bouscule énormément notre enfant intérieur. Mieux vaut s’y préparer. Les enfants méritent d’être entourés d’adultes stables et fiables. C’est à dire, pour reprendre une expression de Miriam Rasse : « de vrais phares dans la nuit » et pas de bouées ballotées par les courants !!

12. Connaissez-vous d’autres professionnels ou personnes susceptibles de répondre à cette enquête que je pourrais contacter de votre part ?

Tous ceux que je connais ont changé de voie…ou ont quitté les EAJE, (@jout : oups j’oubliais une warrior qui a toute mon admiration, que j’ai connue grâce à facebook : @joellephilz est toujours en exercice en structure collective)

FIN DE L’ENQUÊTE

Mon courriel pour transmettre vos témoignages de doula ou de sophrologue : pmickaella@gmail.com

Enquête métier à copier/coller
Enquête sur le métier de :
Date : par :

1. Quelles sont les activités et tâches principales du métier ainsi que les responsabilités liées à ce poste ?
2. Quelles sont les activités occasionnelles de ce métier ?

3. Quelles sont les conditions d’exercice (horaires, lieu, relations de travail, statut) du métier ?

4. Quels sont les avantages de ce métier ?

5. Quels sont les contraintes, risques et les inconvénients de ce métier ? (port de charge, mobilité, utilisation de produits, contraintes physiques).

6. Quelle formation est nécessaire pour accéder à ce type de poste, quel diplôme est obligatoire ou souhaité ?

7. Quelles sont les compétences, les qualités requises ou l’expérience préalable demandées par les recruteurs (en cas de salariat).

8. Quel est votre parcours professionnel ?
9. Quel est votre niveau de rémunération ? pour un débutant? pour une personne expérimentée ?
10.Quelles sont les perspectives d’emploi dans ce secteur, l’avenir du métier ?

11. Quels conseils pouvez-vous donner pour réussir dans ce métier ?

12. Connaissez-vous d’autres professionnels ou personnes susceptibles de répondre à cette enquête que je pourrais contacter de votre part ?

🙏🏻Merci infiniment de prendre ce temps que je sais précieux.🙏🏻

La sacro-sainte Péridurale

article sur Charlie Hebdo

Pour rappel, sur cette planète, je ne parle que de mes expériences, de mon vécu et parfois de celui de mon entourage proche. Il ne s’agit donc que de mon point de vue.

Qu’est-ce que la péridurale ?

Pour faire court, c’est une anesthésie proposée pour accoucher sans douleur, en théorie.

En réaction à l’article de la journaliste, Laure Daussy, dont j’ai eu vent via Instagram, je m’abstiendrai de raconter, en détail, mes deux accouchements. Je me contenterai de les évoquer pour illustrer mes propos. L’article donne rapidement le ton puisque « l’effroi » est de mise, qui plus est dans un contexte très ciblé : avec « une militante écolo-pure et dure »…

Première expérience :

J’ai accouché une première fois, il y a 20 ans, en l’an 2000 avec un suivi à l’hôpital. J’ai un peu oublié mes états d’âme de l’époque. Je me souviens de l’ impression d’avoir suivi une préparation pour absolument rien savoir en faire, entourée d’inconnus et de mon compagnon. En résumé, on m’a dit « ça se passera comme ça, vous ferez ci et ça et nous, nous ferons ça et ci ». Je ne souhaitais pas de péridurale parce que ma mère avait accouché deux fois sans. Elle avait survécu. Je me disais que j’y arriverai aussi. Il m’avait été répondu que je changerai d’avis très vite. Le jour J, une heure avant d’accoucher, col dilaté à 8 cm, après plusieurs refus d’installer la péridurale, une soignante est venue me dire  » vous entendez la femme qui hurle ? Pour elle, la péridurale est contre-indiquée, c’est pour ça qu’elle a si mal. » Vues les circonstances (toute une journée de travail, j’étais épuisée), ça a eu son petit effet. Je me souviens qu’on m’avait dit d’arrêter de crier. L’anesthésiste, qui trainait dans le coin, est apparu et a fait le travail pour lequel il était rémunéré. Autant j’avais participé avant l’anesthésie, autant après, je n’ai plus rien maitrisé du tout. Oui, j’ai cessé de crier. J’ai tout cessé, même de pousser. Le bébé a du finir tout seul, avec tous ces gens dans la salle de travail (un vrai défilé). A eux tous, qu’ils fassent leur job, qu’ils sortent le bébé de mon ventre. C’est bien pour ça qu’on accouche à l’hôpital, oui ou non ?

Second accouchement :

Il est plus récent. Il y a 6 ans, j’avais choisi d’être suivie par une sage-femme en libéral. Elle a écouté mon projet de naissance et m’a informée qu’il y avait une salle nature dans la maternité que j’avais choisie. Cette fois, aucune remarque n’a été faite sur mon souhait d’éviter la péridurale. Rien ne s’est vraiment déroulé comme prévu, mais quel accouchement est vraiment prévisible ? Le jour J, la sage-femme qui m’avait suivie était absente. J’ai eu le droit au ballon et surtout au bain, malgré un contexte compliqué. Hélas, il a fallu accélérer le travail avec une dose d’ocytocine. La sage-femme m’avait prévenue et effectivement, j’ai eu très très très mal… Elle a été formidable et m’a dit que même avec une péridurale, j’aurai senti cette douleur. Détail qui a son importance : la maternité était en grève et la salle nature était fermée.

En conclusion

Mes deux grossesses avaient plus ou moins été mal vécues, mais le pire fut l’après-naissance de la première : un cauchemar, pour bébé et pour moi, pendant des mois. A côté, la douleur des contractions, c’était rien. A choisir entre douleur temporaire et souffrance sur du long terme, vous choisiriez quoi ? J’aurai préféré pouvoir choisir. Depuis des lustres, on nous rabâche que l’essentiel c’est que le bébé naisse en bonne santé… Évidemment. Pourtant, j’aurai aimé être prévenue de l’après-péridurale…pour pouvoir tenir tête à cette insistance.

Les deux accouchements ont été douloureux mais j’ai été accompagnée pour gérer cette douleur durant le second, j’ai même eu le droit de CRIER !!! La grande différence a été une suite de couches beaucoup plus sereine. Je n’ai eu à me concentrer que sur bébé et sur l’allaitement. En 2014, je n’ai pas été mieux guidée à la maternité pour mettre mon fils au sein. Merci à la consultante en lactation du département qui s’est déplacée jusque chez moi. Elle m’a permis de poser les bases d’un allaitement réussi et non écourté !

Lâchez-nous l’utérus !

Je tiens à préciser qu’à aucun moment de ma vie, je n’ai été une militante écolo pure et dure, juste une collègue un peu chiante sur le tri des déchets. Je n’ai jamais non plus encouragé des parturientes à accoucher autrement qu’elles ne l’avaient décidé. J’ai simplement voulu faire comme je le sentais, moi. Depuis la nuit des temps, les femmes donnent la vie, j’y suis parvenue aussi. Personne ne m’a mis la pression. J’ai simplement été bien informée. Après une première expérience désastreuse, j’ai fait des choix assumés au lieu de subir la situation.

S’il y a une tendance à l’accouchement sans péridurale, et bien que les femmes qui font ce choix soient laissées tranquilles ! De quoi se mêle-t-on ?! Si elles kiffent d’avoir mal et/ou sont fières d’avoir réussi à accoucher sans aide médicale, quel est le problème ? Le rapport avec la religion est vraiment de mauvaise foi. En 2020, il y a encore des journaleux pour pointer du doigt les choix des gens ? Qui ça dérange au fait ?

un vrai sujet :

Et on en parle de la chasse aux sorcières faite à l’encontre des sages-femmes qui accompagnent les accouchements à domicile ? C’est pourtant un sujet très sérieux qui mérite toute notre attention ! Plusieurs pétitions sont en ligne.

Et vous, comment avez-vous vécu l’accouchement, avec ou sans péridurale ?



Le soleil, ami ou ennemi ?

Meilleur ennemi. Merci Instagram pour cet énième « débat » : cette fois sur les crèmes solaires… C’est de saison !!

Le soleil est VITAL. Il peut aussi être dangereux. C’est comme presque tout sur cette planète : à utiliser, sans excès.

Le bienfait basique

Pour chacune des naissances de mes enfants, un né en hiver et l’autre au tout début du printemps , le personnel de la maternité a préconisé de rester le plus possible proche de la fenêtre avec bébé. Pour écarter le risque d’ictère (jaunisse). En effet, « exposé à la lumière naturelle, notre organisme développe son système immunitaire naturel »

Mon enfance au soleil

Pour la petite histoire, je suis née rousse aux yeux bleus, de deux lignées réunionnaises. Métissées et insulaires.

Je devais être âgée de 2 ans

J’ai d’affreux souvenirs de coups de soleil (en Métropole et à la Réunion) extrêmement douloureux. D’insolations qui me rendaient malades. De réactions cutanées, après les baignades. Tout ça, sans vraiment savoir si ma peau réagissait au soleil, au sable, au sel, aux crèmes ou au mélange des quatre. Des souvenirs cuisants associés aux soins réconfortants de mon père. Il badigeonnait ma peau avec un mélange dont je ne me souviens que de l’odeur forte du vinaigre. Le soulagement était instantané. Je ne m’exposais plus durant plusieurs jours après, pour cicatriser. Quand j’utilise le terme « exposer », je ne restais jamais sur ma serviette à attendre de cuire, non. Je jouais au bord de l’eau ou dedans ou dans les rochers. Mon capital soleil était déjà bien entamé à 10 ans.
Mon père n’aimait pas quand ma mère et moi mettions de la crème. Il disait que les générations précédentes de réunionnais n’avaient jamais eu aucun problème de peau. Ils savaient se protéger sans produits chimiques. Pour lui, l’alimentation et le respect des heures étaient essentiels. La voix de la sagesse. Force est de constater que la recrudescence des problèmes de peau coïncide avec la surexposition et l’usage des cosmétiques.

J’ai rapidement détesté la plage et la mer. A ma grande joie, presque toutes les vacances de mon enfance se sont ensuite déroulées à la montage, avec tout l’attirail pour se protéger durant les randonnées et autres loisirs : manches longues (lin et coton), casquette, lunettes (je suis myope et astigmate) etc. Quand j’allais à la Réunion, j’étais la seule habillée sur la plage. C’est d’ailleurs toujours le cas, si j’ai trop chaud. Je reste habillée ou je fuis en balade, à l’ombre.

Les produits solaires

Pour en venir au sujet brûlant des crèmes solaires… On m’en a tartiné. J’en ai mis pendant des années. Aussi à mon fils aîné. Jusqu’à ce que je ne constate RIEN de différent avec et sans (sauf le sable encore plus collant avec). Et puis, un jour, il a fallut en appliquer toutes les deux heures et là j’ai dit STOP. J’ai regardé les compositions, je n’ai rien compris, donc je me suis méfiée.
Des personnes de mon entourage ont développé des mélanomes et autres vilains problèmes de peau, tout en se tartinant eux aussi de produits « anti-solaire ».
Cadet en a mis très peu. J’expliquais à la nounou et au personnel de l’école qu’il devait rester habillé et à l’ombre. Personne n’a jamais remis en question mes demandes. Au contraire, beaucoup m’ont posé des questions et se sont renseignés.

S’informer pour la santé et la planète :

Internet a rendu l’accès à l’information simple et rapide. Bien sûr, on trouve de tout mais si on sait chercher, il y a fort à parier que notre choix sera vite vu ! J’ai donc décidé de cesser d’utiliser des crèmes solaires et même des crèmes tout court. L’industrie des cosmétiques aime autant l’argent que le monde pharmaceutique. Quant à notre santé, parfois je me demande si c’est vraiment leur objectif… Un produit solaire est onéreux. Il ne dure qu’un été. Qui ne sait pas qu’un produit cosmétique ouvert et exposé à la chaleur perd rapidement ses (soi-disant) propriétés ?

La préoccupation (qui devrait être planétaire) concernant la gestion de nos déchets a été une nouvelle prise de conscience… Que fait-on de tous ces tubes, spray et compagnie ? Presque RIEN. La France recycle à peine. Je ne donne aucun chiffre ici. Chacun peut chercher, ça évolue tout le temps et pas dans le bon sens !! Lors d’un séjour sur l’île Maurice, j’ai vu une portion de la côte envahie d’emballages en plastique (en 2012). C’était choquant à côté de la beauté des lieux.

En conclusion

Qu’est-ce que je fais pour protéger mes enfants et ma peau ? Nous nous habillons, déjà parce que plus notre peau est nue plus elle a chaud. Nous nous baignons rapidement, s’il fait très chaud (pas la peine d’infuser). Nous cherchons l’ombre. Aucune sortie (le plus possible) entre 11h et 16h. Pour rappel, il s’agit de mon avis, il n’est imposé à personne. Seulement, quand sur les réseaux sociaux des personnes se permettent de me faire la leçon parce que je ne mets pas de crème, ça me gonfle.

OUI l’usage du plastique devient problématique, OUI ça devient plus important que notre petite santé à chacun puisqu’il s’agit de la santé de TOUS. Si bronzer est plus important pour vous et bien c’est un comportement que je qualifie d’irresponsable pour vous et vos enfants ou vos neveux/nièces ou vos cousins…

Les prochaines générations ne nous excuseront pas.

Petite anecdote d’un voyage en Corse, en plein été. Des copines, adeptes du bronzage, se demandaient où étaient les gens entre 11h 16h. Elles étaient deux sur la plage. Les Corses et les touristes soucieux de leur capital soleil étaient à l’abri et souvent à table, tout simplement.
Si les espagnols vivent le soir, c’est peut-être qu’il fait trop chaud la journée ! Si les touaregs marchent le matin et le soir, y’a sûrement une raison.

Quelques liens pour ceux qui veulent aller plus loin :

Beauté critique

Folle autonomie

Passeport santé

Déconfinés, délivrés? masqués!

Au bal masqué ohé ohé


Je ne sais pas pour vous, mais chez nous, à part sortir plus d’une heure sans attestation, rien n’a changé ! Nous retournons enfin à la mer et en forêt sans regarder le cadran solaire.

Aucune envie de faire plus. Nous avions déjà privilégié les courses au drive avant le confinement. Cadet a grandi, il aurait besoin de vêtements, mais franchement ça attendra. Il ne retournera pas à l’école avant la rentrée prochaine en septembre. Le maire et les directions ont décidé de laisser les maternelles fermées. Quand je parcours le protocole sanitaire, je comprends leur décision. Tous les locaux ne permettent pas ces aménagements.
Évidemment ma situation de recherche d’emploi ne nous met pas en difficulté. C’est un contexte favorable pour notre famille.

Nous croisons tous les doigts pour que la seconde vague (s’il y en a une) soit moindre, voire riquiqui et nous évite un reconfinement…. Suspense.

@enquarantainebd sur instagram



Le projet de partir au frais durant l’été, nous motive pour respecter les gestes barrières et éviter tous les lieux à risques ! Passer juillet et août confinés à la maison sans un souffle de vent ou de fraîcheur, ça sera trop rude. La semaine de congés à la montagne est vitale !! Pour peu qu’une canicule s’invite durant l’été et ça sera l’enfer sur Terre…

Le bilan de ce confinement est plutôt positif, même si nous avons peu profité de la continuité pédagogique. Sans imprimante et sans ordinateur disponible, c’était compliqué. Cadet a appris en jouant à des jeux de toutes sortes, de société ou sur écrans.

Ce mode de vie s’approche du nôtre habituel. La cohabitation a été fluide. La vie sociale nous a peu manqué mais nous étions contents de revoir des amis. Pour la famille, il faudra de la patience, elle est à bien plus de 100km.

@jout, après l’énième allocution de monsieur le Président de la République :

Cadet est retourné à l’école le 8/06 deux jours par semaine. La continuité pédagogique était un fiasco désastreux (c’est pour bien appuyer le total échec). Pour ma recherche d’emploi, j’ai eu besoin de temps. Il m’a dit « maman c’est trop bizarre, je reste à ma table dans la classe avec quelques jeux et du travail à faire. Dans la cour, il faut rester dans un cercle et on se lave tout le temps les mains ». Je lui ai demandé si c’était difficile à vivre et il m’a répondu «non, on est 5 ! » Depuis le 22/06, il n’y a plus de distance physique. Il y a école 4 jours par semaine et d’autres élèves sont revenus. Je souffle un peu.

Nous sommes retournés dans les magasins car il a pris une pointure de chaussures et une taille de vêtements ! On verra dans 15 jours si c’était risqué.

Et chez vous, c’était comment ?

@parentsprofs sur Instagram

Confinement. Comment va mon enfant ?

Bilan de 3 semaines de confinement.

L’aîné est majeur et vacciné. Avec nous, il traverse les étapes du haut de ses 20 ans…

Mais comment va le cadet ? Il a eu 6 ans en comité restreint, lui qui dès l’année dernière avait décidé de le fêter avec « des autres ». Je préfère les anniversaires en famille mais j’écoute les envies des garçons. C’est important qu’ils soient plus sociables que moi.

Pour nous tous, la brutale sensation de mauvaise surprise passée, il y a eu le déni, la colère, le marchandage, la dépression nous y sommes encore, je pense, avec des allers retours entre colère et marchandage…Et pour finir arrivera l’acceptation. Un jour ou l’autre. C’est comme un deuil. Le deuil de la vie d’Avant.

La vie d’Avant était plus ou moins satisfaisante. Le fait est que c’est la seule que nous connaissions. Elle était devenue confortable, avec ses routines, année après année. C’est ainsi que nous avons grandi, dans la plupart des pays occidentaux, dits développés.

Chez nous, les deux premières semaines ont ressemblé à une vaste blague. Depuis longtemps j’hésite à pratiquer le unschooling. J’ai arrêté d’hésiter. Non seulement « l’école à la maison » nous est imposée mais surtout, c’est trop tard. L’école est déjà passée par là. Ou alors il faudra plus de temps pour trouver nos repères. Quelque chose me dit que du temps il y en aura…Plus qu’on ne le pressent…

Pour en revenir à la question de départ. Sans que je l’interroge, le Cadet a dit « de toute façon je préfère jouer ». A la maison, il en a tout le loisir. Quand il veut, sans contrainte. Ça lui plaît.

Puzzle, châlin, construction, pâtisserie, fabrique à histoires Lunii, dessin, cabane…


A côté de ça, il s’endort très difficilement, parfois pas avant minuit. De fait, il pratique beaucoup moins de sport et surtout je le laisse dormir le matin. Il est beaucoup moins fatigué. Tout comme moi. Calqué sur mon rythme de chômeuse, il n’a plus de rythme scolaire. Le changement d’heure a ruiné nos tentatives de recalage. Il n’y a plus ni jour de la semaine ni heures.

Il paraît que nous devons mesurer notre chance d’avoir de l’extérieur. J’en ai marre de cette échelle minable du confinement. Que je profite d’un extérieur ou non, les émotions dues au fait d’être séparés, sans savoir jusqu’à quand, de nos proches vulnérables ou pas, elles sont là. Bien réelles et présentes.

Nous évitons, tant que possible, d’aborder des sujets sensibles. Un enfant est une éponge émotionnelle. Il sentira, que nous lui disions ou non, ce qui nous tracasse.

L’impuissance et surtout la distance sont les pires ressentis du moment. Il les sent. Il les exprime à sa manière. J’ai choisi de dire avec des mots simples et avec parcimonie. Sans TV ni radio en fond sonore, ça nous facilite la tâche du tri médiatique. « Dehors, il y a un virus qui rend très malade. Tous ceux qui le peuvent doivent rester chez eux et éviter au maximum de sortir. »

Alors comment va t-il ?
Il semble serein. Comme nous, mais en décalage. Avec des accès de colère et de chagrin qui sortent de nulle part, au premier abord. Si je creuse, je sais très bien d’où ça vient.


Il accepte de ne plus aller à l’école, un peu comme des grandes vacances, à la maison. Il accepte de sortir beaucoup moins souvent et se contente du bout de jardin. Il accepte que les vacances chez les mamies et papi soient annulées. Il accepte de manger ce qu’il y a ou pas et d’attendre les prochaines courses (ce qu’on a trouvé) un peu plus longtemps qu’avant. Il accepte que la fête de famille n’ait pas lieue. Il accepte de ne plus nous accompagner dans les magasins encore ouverts. En fait il ne sait rien de ce qu’il se passe dans les villes alentours et nous non plus. Il accepte de ne plus aller à la plage alors qu’il adore ça. Il a accepté de fêter son anniversaire sans copains et pas où c’était prévu. Il a accepté que sa chambre devienne le bureau de son père pour le télétravail. Il a accepté de jouer dans le salon pour éviter de déranger…

Tout ça jusqu’à nouvel ordre.
« Ce sera quand le nouvel ordre ? » Si nous le savions…Il y a si peu de réponses et de visibilité dans l’à-venir.

Mais quel calme, quelle patience !!!! Quelle adaptabilité !

C’est LUI le héros de cette période si étrange et particulière. Tous les jours il me montre le chemin du Carpe Diem. Sacrée leçon. Je suis une mauvaise élève. Je trépigne, je m’énerve, je me fâche, je lui fais des reproches, je m’ennuie, je regarde trop souvent mon téléphone. Je culpabilise.

-« Maman ? papi et mamie ils vont attraper le virus ? » – « je ne sais pas ». « Est-ce qu’ils vont mourir à cause de ça ? Et moi ? Et toi ? Et papa ? » -« je ne sais pas ».

La seule chose que nous savons c’est qu’il est préférable de rester à la maison…Jusqu’à nouvel ordre.

Et chez vous ? Comment ça se vit tout ça ?

Quelques ressources : apprendre à éduquer

c’est la Crise

Suite à un « échange » sur instagram, {le réseau social que je supporte encore un peu grâce à quelques belles personnes. (@mickaella974 pour les curieux)}, je me suis dit qu’un rappel du scoop suivant serait bien venu :

un enfant est un individu à part entière !!

Cela implique que comme n’importe lequel d’entre les humains, il ressent des émotions, des sentiments, des contradictions, des contrariétés etc. Cela sous forme de tempêtes tellement puissantes qu’il lui est tout bonnement impossible de s’en sortir seul ou alors avec de gros dommages sur l’estime de soi et la confiance en soi. Après c’est la galère pour reconstruire.

Sous une publication de @santedanslassiette sur l’étrangeté de l’espèce humaine qui donne de l’eau à ses plantes et des sodas à ses enfants, une personne avait commenté que les plantes ne crient pas. Une autre que l’enfant ne ferait pas de caprice s’il ne connaissait pas les sodas. Je précisais qu’un enfant ne fait pas de caprices mais qu’il traverse des émotions, sans mode d’emploi. Quelqu’un d’autre qui passait par là, a trouvé bon d’écrire qu’il n’y avait rien de méchant dans le commentaire précédent. Oui certes, avais-je écrit quelque chose signalant que c’était « méchant » ? Non. S’en est suivi un pseudo dialogue dans lequel, en résumé, une certaine Jade avait vraiment envie que je comprenne que j’avais tout faux quand j’écrivais qu’un enfant ne fait pas de caprice… Elle est mal tombée. Elle a soutenu mordicus que je me trompais et a tenu à ce que j’avoue que des enfants font des caprices. Comment avouer quelque chose de FAUX. Vous voyez le tableau ? J’ai rencontré suffisamment d’enfants pour être ABSOLUMENT certaine qu’AUCUN ENFANT NE FAIT DE CAPRICE. Dans mon métier, j’ai observé et géré des crises, aucun caprice. Là-dessus, elle a écrit que j’étais fermée et je ne sais plus quoi d’autre et que je me contredisais quand j’admettais que l’enfant peut être en crise… Mais Jade, si crise veut dire la même chose que caprice, alors la France traverse actuellement un CAPRICE SANITAIRE !!!!

Définition du mot crise : dans le champ qui nous intéresse et qui n’est pas celui de l’actualité (désolée, je ne nourris aucun intérêt à la crise sanitaire que nous avons amplement méritée) ==> « Brusque accès, forte manifestation d’un sentiment, d’un état d’esprit : Une crise de larmes, de jalousie ».

Rappel (j’avais déjà écris sur le sujet ici) de la définition du mot caprice « nom masculin Envie subite et passagère, fondée sur la fantaisie et l’humeur. Avoir des caprices. »

Déjà, l’enfant ne ferait pas de caprice, car ça ne se fabrique pas. Selon ses détracteurs, l’enfant aurait des caprices, des envies subites etc de manière intentionnelle. Il me ferait exprès pour faire suer son monde. Sachant que le cerveau de l’enfant arrive à maturité vers 6-7 ans (à cause de l’immaturité du cortex préfontal et des circuits relayant l’information entre le cortex et le système limbique), ça nous laisse déjà toutes ses premières années, pendant lesquelles il en est incapable… sauf s’il a besoin d’un exorcisme…? Un enfant de moins de 3 ans capable de fantaisie intentionnelle, je demande à voir.

Un enfant grandit dans un environnement multiple. Il est entouré d’adultes. A la limite s’il est « capricieux », à qui la faute ?
Jade écrivait que son neveu de 3 ans fait des caprices pour je ne sais plus quelle raison… « Neveu de Jade, je suis désolée pour toi, mais ta tante n’en démordra pas. Pour elle, tu es capricieux quand tu ressens des émotions et que personne ne cherche à comprendre. Tu calques ton comportement sur l’éducation que tu reçois mais c’est de ta faute. »

Bref, son unique exemple devait faire foi face à toutes les crises que mes collègues et moi avons géré et qu’elles géreront encore au quotidien dans les lieux d’accueil. Dans les lieux d’accueil où j’ai travaillé, seules les vieilles biques de collègues et certains parents parlaient de caprice… La vieille école et la vieille époque sont révolues. C’est terminé. Le mot caprice est un mot poubelle et facile pour éviter de réfléchir et de comprendre ce qu’il se passe. Il dénigre totalement ce que ressent l’enfant. Oui je persiste et signe, c’est totalement irrespectueux de lancer à un enfant en pleine crise « arrête tes caprices ! »

« C’est à toi adulte de te pencher vers moi et ce que je traverse pour m’aider à comprendre qu’il y a d’autres façons d’agir que de crier, hurler, taper etc.« 

L’enfant fait ce qu’il peut avec les moyens du bord.

En conclusion : les caprices n’existent pas, j’ajouterai : dans le monde de la petite enfance.

Pour aller plus loin :

Déconstruire l’idée de caprice chez l’enfant

Pour en finir avec le mythe sur les caprices d’enfant

L’avis du Dr Gueguen : sos parents

Guider c'est montrer les pistes. "Chacun sa route, chacun son chemin". La solution est en chacun de nous.