Hippocrate (460-370 av J-C) disait :
« Que la nourriture soit ta médecine, et ta médecine, ta nourriture. »
Je partage un texte écrit par un médecin, véhiculé jusqu’à moi par un autre médecin. Ce n’est pas une recette miracle, loin de là. C’est une liste de conseils. Le mot « commandements » et le ton donné peuvent être pris au second degré ou au sérieux, à votre guise. Qu’est-ce que ça coûte d’essayer ? Un peu de temps pour vérifier si ça fonctionne avec son/ses enfants ou pas.
« 1 – Votre enfant est NORMAL comme le prouvent l’examen clinique et le bilan effectués.
2 – En aucune circonstance, sous aucun prétexte, vous ne forcerez l’enfant à manger plus qu’il n’en a envie.
3 – Ne félicitez pas votre enfant s’il mange.
Manger n’est pas une vertu, c’est un privilège. ON MANGE POUR SE NOURRIR, et non pas pour faire plaisir à maman et/ou papa, ni même à un quelconque adulte.
4 – Apporter à l’heure du repas EN FAMILLE, le plat.
Chacun est servi. S’il n’aime pas tel ou tel plat, on lui offre une part symbolique ou rien du tout, selon vos idées. Surtout ne remplacez pas le plat refusé par un autre, cuisiné uniquement à son intention.
5 – Le repas dure au maximum une demie-heure.
Il ne sert à RIEN de laisser l’enfant mâchonner et ruminer pendant des heures son petit morceau de viande ou de légume. Même si l’assiette est encore pleine, vous pouvez la retirer après 10mn SANS FAIRE DE COMMENTAIRES et sans prendre une mine désolée ou contrariée.
6 – Pour les petits appétits,
mettre peu de choses dans l’assiette, quitte à resservir après. Une assiette pleine est pénible à voir lorsqu’on a peu faim.
7 – Ne donnez rien à manger à l’enfant entre les repas.
8 – Ne jamais faire d’observation, ni de commentaires devant l’enfant sur son appétit.
NI de punition s’il ne mange pas. NI de récompense s’il mange. Effacez le ‘problème’ d’alimentation, ARRÊTEZ D’EN PARLER !! La journée continue SANS montrer à l’enfant que cela vous chagrine s’il ne mange rien.
9 – Faites la sourde oreille aux conseils farfelus, désordonnés et contradictoires de l’entourage.
10 – Rappelez-vous que nous mangeons beaucoup TROP :
la fréquence de l’obésité, de l’hypertension, de l’artériosclérose en est la conséquence.
De faibles besoins alimentaires associés à un bon développement et une activité normale sont une preuve d’excellente santé. Un tel enfant est comme un bon moteur de voiture qui consomme peu d’essence, tout en entraînant la voiture à grande vitesse. C’est lorsque la consommation d’essence augmente anormalement, que l’on conduit la voiture chez le garagiste. C’est l’enfant qui mange trop que l’on devrait emmener chez le médecin, et non celui qui se contente de peu.
En suivant SCRUPULEUSEMENT CES 10 COMMANDEMENTS, il se passera la chose suivante :
Pendant quelques jours, 2 à 3 entre 1 et 2 ans, 3 à 5 entre 2 et 4 ans, il ne mangera que ce qu’il préfère (dessert et refusera viande et légumes). Parfois, il ne mangera rien du tout ou grignotera un petit morceau de pain.
Inutile de s’affoler. Il faut tenir. L’enfant ne tombera pas malade. Après un certain nombre de jours, si vous suivez bien ces conseils, il mangera selon ses besoins.
Ce n’est pas parce que l’on mange peu que l’on grandit lentement, c’est parce que l’on grandit lentement que l’on mange peu. »
Dr Lyonel ROSSANT
Liens vidéos :
@jout : article récent.
Et aussi : mon enfant ne mange pas.
Même chez les montessoriens : merci qui ?