Après trois jours de lavage, rinçage et essorage, un nom de doula m’a montré un bout de son âme. Son identité est en construction.
Petit récapitulatif du deuxième mois de formation (sur neuf) :
Encore quelques nausées dues au puissant vortex de sororité. Ça secoue pareil qu’un cyclone. Comme un début de grossesse, mon corps considère les prémices de ce contenu de formation tel un intrus.
Je partageais ce ressenti avec une doulamie : nos formatrices choisissent des programmes avec des cycles qui semblent avoir pour effet de déloger des croyances et des pensées limitantes, trop cristallisées. Ça fait autant de mal que de bien. Ça me fait penser à ce qu’a pu ressentir Karaba la sorcière quand Kirikou lui a arraché l’épine dans le dos. Un bel oxymore : une douleur qui soulage et qui libère. Pas toujours immédiatement, c’est un chouilla plus lent. Plusieurs cycles seront nécessaires pour certaines couches récalcitrantes.
Bien que mes blessures fassent partie de moi et font ce que je suis, prendre soin d’elles pour ensuite passer à autre chose est la clé, en ce qui me concerne. Le sentier est heureusement ponctué d’oasis qui ressourcent. Sainte Rita a donc entendu mes prières ! J’ai compris pourquoi je retournais dans le désert. Pas encore comment arrêter de le faire sans me mettre en danger !
Le mot MERCI avec ses 5 lettres me paraît étroit pour contenir ma gratitude, ça déborde en moi. Pas sûr que ça se voit encore, c’est tellement gênant de montrer ses émotions. J’ai pris l’habitude de les accueillir et les laisser me traverser. Les dévoiler est une étape ô combien périlleuse !
Sous l’effet des hormones, je suppose ;-), je fais l’hypothèse que les barrières tomberont une à une, le long de ce chemin initiatique d’Envol et Matrescence©. J’ai confiance maintenant, je suis mères-veilleusement accompagnée.
Sandrine, ta création va faire s’envoler de si belles d’âmes ! Elles sèmeront partout des graines et des pépites. Tu le sais sûrement déjà.
@jout sur le nom Doulamssétou : la Doula en moi sait, car mon âme sait tout. Or, mon mental et moi, savons que nous ne savons rien. J’en reviens à ce sentiment de rien qui, finalement, est aussi un sentiment de tout (merci @Marine), dans le sens de la plénitude et de l’Unité. Si j’avais accès à tout ce que mon âme sait, mon cerveau d’humaine serait incapable de l’intégrer.
L’inspiration vient aussi de là :