Archives de catégorie : société

Petit rappel de définitions

J’ai souvent remarqué que les mots ont le sens que leur donne leur utilisateur. C’est gênant dans une conversation ou un échange sur les réseaux sociaux.

Quand j’étais à l’école, j’ai appris à utiliser un dictionnaire. Dans un dictionnaire, il y a tous les mots de la langue française et chaque mot a une définition, avec parfois plusieurs sens, selon un contexte.

Il me semble que trop de mots perdent leur sens initial et sont utilisés à toutes les sauces, sauf la-leur.

Je commence par celui que je considère comme un gros mot. Son utilisation est le plus souvent péjorative et cible uniquement le comportement de l’enfant quand l’adulte est responsable à 100% de ce qui arrive.

Rappel de définition : CAPRICE

Je l’attribue à des célébrités qui surjouent, en mode diva. Par exemple Unetelle qui a exigé de se laver les cheveux avec de l’eau minérale en bouteille. Autres caprices ici.

Puisque ce mot existe encore et toujours dans le champ de la petite enfance, voici la définition que je préfère, trouvée sur face de bouc. Grand merci à son autrice Mélody Sweetlove.

Les enfants n’ayant pas la capacité neurologique d’obtenir ce qu’ils désirent (pas ce dont ils ont besoin) en contraignant et/ou menaçant leur entourage, j’estime que ça ne les concerne pas.

Rappel de définition : BIENVEILLANCE

Je ne saisis pas en quoi éduquer avec bienveillance pourrait engendrer une catastrophe éducative future.

Rappel de définition : ENFANT ROI

Il me paraît important de préciser que ce terme date des années 68 dans sa signification péjorative, elle aussi.

L’enfant roi définition

Rappel de définition : POSITIF

L’éducation dite positive :

Son histoire : « Également appelée « parentalité » ou « parentalité positive ». C’est une éducation qui vise à accompagner l’enfant afin qu’il se développe affectivement et socialement. Tout au long de son enfance, il sera soutenu par ses parents qui lui accorderont bienveillance et confiance. Le but de ce concept est de réveiller chez l’enfant sa confiance en lui, son sens de la responsabilité pour le rendre beaucoup plus épanoui. 

L’éducation positive est un concept récent, mais avant qu’il ne soit mis au point, de nombreux psychologues, pédagogues et éducateurs se sont penchés sur le sujet pour assurer le développement de l’enfant. Une des précurseurs les plus célèbres de ce concept fut Maria Montessori (1870-1952) qui a donné naissance à un système d’éducation bien particulier que de nombreux établissements scolaires appliquent jusqu’à nos jours. 

Ce n’est que dans les années 70 que le psychologue Marshall B. Rosenberg véhiculera pour la première fois le terme d’éducation positive. Comme son nom l’indique, ce concept repose sur la non-agressivité des paroles adressées à l’enfant et sur l’empathie. En d’autres termes, il s’agit de ne pas lui crier dessus, de ne pas porter de jugement et de favoriser le dialogue et la compréhension. »

Les bases de l’éducation positive

  • Des parents qui prennent soin d’eux
  • Les enfants ont des émotions
  • Avoir de la bienveillance
  • Être ferme

Peut-être que j’interprète mal ce que je lis, mais je ne vois pas le rapport entre l’éducation positive et le phénomène d’enfant-roi.
Comment vouloir du bien en reconnaissant les émotions de nos enfants ; en leur expliquant fermement ce qui est possible ou pas, ; en sanctionnant quand la règle n’est pas respectée ; comment un enfant pourrait devenir toxique avec du positif ?

Si quelqu’un.e a une réponse argumentée et sourcée, ça m’intéresse. Attention, je ne parle pas de surinvestissement éducatif qui fait de l’enfant le centre de l’attention, ni de laxisme qui est une attitude permissive et décourageante.

Je remets ça là pour visualiser la différence :

il manque le surinvestissement parental.


Souvent dans les « débats », discussions, échanges sur les réseaux sociaux, les « haters » (pardon mais je ne vois pas comment les qualifier tellement ils sont certains que l’éducation « normale » comporte obligatoirement du négatif, de l’obéissance et souvent la fessée « parce qu’on en n’est pas mort » pardi !) me qualifient de « perroquet » et m’accusent de brandir des concepts dangereux pour les enfants et donc de compromettre l’avenir de la France. C’est pas rien quand même.

Je les invite ici, en commentaire, à discuter de l’intérêt du mot « caprice » dans l’éducation et de partager ce qu’ils reprochent à la bienveillance et à la parentalité positive.

Merci d’avance pour vos lumières.



La reine des trolls

C’est mon nouveau titre sur face de bouc, décidé par un autre troll ( assez médiocre). Je le prends du bon côté. Après tout, c’est honorifique d’être couronnée « reine des trolls » par un troll.

Poppy dans Trolls, au cinéma

Cet individu me reproche de troller sur l’éducation. Ouais. Pourquoi pas ? Après tout, je ne me revendique pas spécialiste sur le sujet. Je défends simplement la cause des enfants. A priori ça dérange ceux qui pensent que « c’était mieux avant ». Avant = « quand on claquait les gosses. Parce qu’on en n’est pas mort. »

Cette rengaine sent le moisi, vraiment. Elle circule toujours sur les réseaux sociaux. Elle a la dent dure.

A l’instar de mon amie facebookienne et youtubeuse, Evelyse, je pense que je suis arrivée à saturation. Comme en 2017, quand j’ai fermé ma page professionnelle « planète EJE ». Franchement c’est pesant.

Je ne suis pas missionnée pour défendre la cause des enfants. C’est sûrement un de mes petits personnages égotiques qui se nourrit de la régression ambiante. (=retour au martinet et « on verra bien qui c’est qui commande, mouah aah ah, on va pas se laisser emmerder par des mioches » Véridique, je l’ai entendu avec mes oreilles, dans la vraie vie).

Je suis revenue sur face de bouc pour partager sur le doulisme mais là aussi je suis taxée de « sainte-doula ». Ce qui est cocasse puisque je ne pratique pas encore cette activité. Cela dit d’après d’autres je serai très mauvaise donc ça manque de cohérence tout de même. Faut pas trop en demander aux plus rageux des trolls.

Je me suis renseignée par curiosité et il y a une hiérarchie (ou plutôt une typologie). Normal, puisque je suis la reine. Oui mes chevilles de troll vont bien, merci.
Je cite Wikipedia : « Dans leur Encyclopédie de la Web Culture[11], Lecocq et Lisarelli résument synthétiquement différentes typologies du troll. Selon eux, le « troll bête », est l’internaute qui commente sans réfléchir, a tendance à prendre tout au premier degré, voire un certain penchant pour les théories complotistes. Le troll « ontologique » , intelligent, est guidé par de mauvaises intentions et provoque pour faire déraper la discussion. Le troll « flatteur » ou « flagorneur » fait semblant de s’extasier. Enfin, le troll « chasseur » s’unit à d’autres pour pourrir la vie en ligne d’une victime qu’ils auront choisie, la harceler, pratiquer le stalking. »

Il n’y a pas péril en la demeure me direz-vous. Y’a plus grave. Il suffit de se concentrer sur tous les autres commentaires positifs, n’est-ce pas ? Les rétrogrades et nostalgiques du passé finiront bien par s’y faire ? Aujourd’hui, j’ai quelques difficultés à y croire. Mais il reste de l’espoir. Ça ira mieux demain.

Hauts les cœurs, vaille que vaille ! L’éducation est le ciment d’une civilisation. Alors oui ça va mal, mais la cible n’est ni la bienveillance ni l’interdiction des VEO. De mon point de vue, la cible c’est le laxisme, la violence. Erreur corrigée ici : Et si j’étais laxiste ?

Alors à bientôt pour de nouvelles aventures, en direct de mon royaume trollesque : planète EJE !!



La bienveillance en dessins

Quand j’ai découvert Bougribouillons et Fanny Vella, j’étais aux anges ! Enfin des dessins sur des situations concrètes ! Souvent les images parlent d’elles-mêmes. On dit bien « le poids des mots, le choc des photos ». Pour moi c’est pareil. Je visualisais enfin ce qu’il y avait dans ma tête, mes souvenirs, mon inconscient et aussi mes dénis. Grand MERCI à ces autrices de talent !

le talent de Fanny Vella

J’ai naïvement pensé que la cause des enfants ainsi représentée, serait mieux comprise. Oui ça touche des gens mais une majorité nous déballe la même marchandise d’un autre siècle, les mêmes arguments complètement dépassés et à côté de la plaque : « ça fait des enfants rois », « on a été éduqué comme ça et on n’en est pas mort« , « c’est ça l’éducation » et autres sempiternelles idées conçues par un patriarcat qui a la dent dure (et le tartre presque indélogeable).

Pour ces réfractaires au changement, c’est toujours la même rengaine, en boucle. Comme si de l’avoir vécu eux-mêmes et bien il n’y a aucune raison pour que les nouvelles générations ne le vivent pas. « Non mého ! j’ai été élevé à la dure et je remercie mes parents, sinon je serai un délinquant et on voit bien la recrudescence depuis Dolto« … Ah Mme Dolto, de l’autre côté, j’espère que ça vous fait rire… A ce propos, un fbkien m’a dit qu’elle était controversée. En fait, elle s’est surtout adressée à d’autres générations, dans un contexte précis. Voilà les raccourcis qui sont rabâchés à longueur de commentaires sur fb.

Si j’ai bien compris, des illustrations précises font réagir.

Par exemple :

  • Finir son assiette c’est essentiel = merci le forçage qui engendre tellement de malbouffe et de troubles alimentaires éventuels.
  • Prêter tous ses jouets, c’est vital pour ne pas devenir égoïste =c‘est vrai que notre société est un bel exemple de solidarité = chacun pour soi et dieu pour les bons et vrais religieux/selon fb. Ouf dans la IRL, c’est différent !!!
  • Surtout OBÉIR c’est indispensable sinon où va-t-on ? = On se le demande. L’obéissance c’est à l’armée et dans les forces de l’ordre. Les gardiens de la paix sont en voie d’extinction. Maintenant, on obéit sans rechigner à des ordres plus que contestables. Comme si la bienveillance et l’écoute respectueuse pouvaient amener l’anarchie.

Quant à la question du bisou, j’en ai aussi parlé un peu partout sur ce site notamment dans la sacro-sainte Politesse. Je vous partage un avis intéressant sur une fonction essentielle du bisou selon une fbkienne :

Je n’avais jamais vu le bisou sous cet angle. Ça m’aurait été difficile, n’aimant qu’à peine les contacts physiques. Je précise tout de même que le bisou, même si je ne l’aime pas, je ne l’ai jamais considéré comme mauvais. Quelque chose me dit que Fanny Vella non plus. On parle quand même d’être forcé à faire le bisou quand on n’en a pas envie et parfois à de parfaits inconnus. Y’a une nuance considérable. Dans mon expérience d’EJE et de mère, rares sont les enfants qui disent non aux bisous. Mes deux fils m’ont bisouillée dès leur plus jeune âge (surtout pour se soulager les gencives, pour être honnête) et aujourd’hui, les deux n’ont plus envie, avec personne. Rien à voir avec le fait que ce soit nouveau. Au contraire, ça ressemble plus à une forme de lassitude. Et puis depuis 2020, c’est « pas covid » et ça nous arrange.

Ma curiosité m’a fait chercher d’où vient ledit bisou, dit baiser à son origine : origines du baiser.

Chez les chrétiens, je cite : « Au premier siècle, Saint Paul de Tarse recommande : « Saluez-vous les uns les autres, par un saint baiser ». Paul n’est clairement pas mon préféré. Je trouve « ses écrits » misogynes et patriarcaux, et ça n’engage que moi.

Je ne vais pas reprendre tout ce que j’ai déjà patiemment répondu aux commentaires de la publication de Kombini qui donne la parole à Fanny Vella. J’ai déjà quasiment évoqué la plupart de ces sujets sur ce site et ce depuis des années.

Je me demande de quoi ont peur celles et ceux qui se cachent derrière cette violence à peine voilée. Définition du mot violence :

Selon l’OMS2, la violence est l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès.

Wikipedia

À votre avis, les VEO sont-elles de pures inventions exagérées ? N’y a t-il aucun changement possible dans les mentalités éducatives ? Est-ce une dérive de se questionner sur des pratiques éducatives du 20ème siècle ? Créons-nous une génération encore perdue ?

le talent de Bougribouillons

Au-delà de ma mémoire traumatique

Précision d’une extrême importance : tout ce qui est écrit ne concerne que MON expérience. Si ça vous choque, alors évitez de vous infliger cette lecture et pensez à fermer la page.

J’ai parfois évoqué le déni d’événements traumatisants dans ma vie d’enfant. La mémoire traumatique a longtemps eu l’avantage sur ma capacité à raisonner. Depuis que j’observe mes personnages et mon ego, la donne change. Le statut de victime est derrière moi. Si je donne l’impression d’analyser avec froideur, c’est parce que les émotions ont été complètement traversées. En bref, c’est fini, c’est le passé.

Divers sujets traités sur fb ont fait cheminer mon regard sur ce qui est arrivé durant mon enfance. Notamment le procès posthume de Françoise Dolto. J’ai été, comme tout un chacun, secouée par ses propos sur l’inceste et les abus sexuel. L’inceste ne me concerne pas car mes parents n’étant pas déviants, ils n’ont pas profité de ladite période nommée « polymorphe pervers » (vocabulaire freudien douteux) que je transformerai en « curiosité sexuelle infantile ».

Ma curiosité sexuelle durant l’enfance a été sévèrement réprimée et réprimandée par mon entourage familial (pas forcément par mes parents d’ailleurs). C’était  » dégoutant et interdit de s’explorer !! » Curieusement je m’en souviens ! Sans autres explications, sans pédagogie ni aucun contenu préventif, l’enfant que j’étais à continuer à trouver ça « intéressant ». Peut-être bien que si j’avais été prévenue du danger des adultes absuseurs et de l’existence de mon consentement, je me serai « défendue ». Or peut-être que l’enfant que j’étais a pensé qu’un adulte avait le droit de faire ça : explorer mon vagin. Puisque moi je n’en avais pas le droit. Avec une notion d’interdit appliquée à moi-même, ça avait du sens, peut-être. Pour le coup je ne me souviens plus du tout des détails. Aujourd’hui, je me dis que ça se tient. Les pensées enfantines sont parfois loin de celles des adultes.

Avec les années, j’ai appris que l’abuseur en question avait été abusé durant son enfance, par son propre père… ça n’excuse pas sa déviance mais ça l’explique ! ça change le regard, ça le contextualise.

Je n’ai pas vraiment de conclusion à ce cheminement de pensées. Depuis des années, je ressens de la compassion pour ces adultes et enfants abusés, parfois devenus aussi déviants, emprisonnés dans un cercle vicieux. Je n’ai pas de solution à apporter, si ce n’est la prévention, l’attention à des comportements « questionnants » et la vigilance.

Je reconnais le travail de Françoise Dolto. Ses dires sont basés sur des réflexions que je respecte. Aujourd’hui, à la lumière de ma mémoire qui n’est plus traumatique, je suis capable d’écrire que dans mon cas, c’est fondé. Je pense que j’aurai pu éviter les actes de l’abuseur. Le contexte le permettait mais peut-être pas ma maturité. Quand je vois la force de vie de certains enfants, je me dis que rien de tout cela ne peut leur arriver. Ils refusent le bisou « forcé » avec une telle vigueur. Ils sont insoumis et peut-être que ça les protège.

De la responsabilité (parentale)

Mea culpa

J’ai encore cédé à la tentation de polémiquer. En même temps, j’avais 5h de tgv à occuper.

Et puis mon ego a besoin de se dégourdir les neurones.

Oui je suis incorrigible. Parfois je me dis que je ferai mieux de fermer ce foutu compte fb, mais il parait que je suis douée pour réseauter. Et comme j’ai détesté LinkedIn et vomi Instagram, il me reste peu d’alternatives.

Donc, j’ai récidivé. Comme je répondais à une fbkienne, j’en ai marre des parents qui se déresponsabilisent pour un oui, pour un non. Oui il y a fautif et oui il y a erreur mais le schéma victime/coupable est biaisé. Avant d’accuser quelqu’un.e à l’extérieur, regarde où TOI en tant que parent responsable tu as failli. Moi aussi je faillis chaque jour. Le but c’est de faire moins d’expériences traumatisantes dans sa vie et celle de nos enfants, oui ou non ?

C’est tout ce que j’avais à dire et ça n’a pas fait l’unanimité. Ça a déclenché un paquet de rageurs et rageuses. Avec toujours les mêmes attaques personnelles, à côté du sujet.

Bref, fb n’a pas beaucoup changé. A moi de regarder plus souvent les pépites que j’y ai retrouvé et que je découvre avec émerveillement.

Homo Paradoxalis dans toute sa splendeur.

Quand mes enfants sont en ma présence, je suis responsable de tout ce qui leur arrive. Si mon enfant avait bu ce verre de vodka, j’aurai été la première responsable. Et ça ne signifie rien d’autre que ce qui est écrit.

Et ouais j’ai un coeur !

Mes valeurs ?

C’est le 6ème défi dans le grand défi de visibilité « j’ose être visible » offert par Delphine Debeauve.

Sans être difficile en soi, c’est une question qui m’a toujours posée problème, en entretien. Je ne comprenais pas que l’on me demande d’énoncer ce qui m’anime intrinsèquement. Je le vis et c’est visible. Ça ne s’argumente pas. Et puis si c’est important pour moi, je n’exige rien en retour.

Comme à chaque hésitation, j’ai zieuté le dico. Selon le Larousse internet :

Faire une liste de ce qui est posé comme vrai, beau et bien de mon point de vue, c’est possible mais pas définitif. Déjà, au bout de +40 années, je commence à trouver les qualificatifs « beau, bien et vrai » dénués de sens, trop vagues.

Je préfère donc « ce qui a du sens à mes yeux aujourd’hui, c’est d’explorer :

l’Être,

la conscience

et la présence.

Je sens que c’est le fondement et la base de tout, pour changer mon regard sur les expériences de la vie, telle qu’elle se présente à moi. Et si chacun.e commence à s’intéresser à cette aventure, mon petit doigt me dit que ça peut tout changer. D’abord Soi et le monde changera. Car Soi+Soi+Soi etc = un collectif harmonieux.

Il m’aura fallu plusieurs décennies pour l’envisager. Parce que c’est pas faute de l’avoir lu, entendu, répété de la part de plusieurs êtres humains ! Lao Tseu, Yeshua, Gandhi, Martin Luther King, Bernard Weber, Eckart Tollé etc.

Mes expériences professionnelles m’ont montrée que défendre une cause est un processus de longue haleine. Il n’y a rien à attendre, sinon c’est la déception assurée. Vivre ses causes c’est bien plus constructif mais sans y prendre garde, l’égo prend trop de place et c’est le burn-out assuré.

L’idéal reste pour moi de donner l’exemple et en même temps c’est lent, très lent. Mais qui est pressé ? La société que nous avons créée.
Exemple en crèche : c’est l’heure de la chanson du matin pour se dire bonjour, c’est l’heure de jouer, c’est l’heure du change, c’est l’heure de l’histoire le plus souvent TOUS ENSEMBLE même si les enfants n’ont pas envie. C’est l’heure du pipi. C’est l’heure du jardin, c’est l’heure de la sieste et c’est comme ça toute la journée. Et après on s’étonne que les enfants et les adultes soient épuisés, malades, ronchons…

Ma valeur aujourd’hui si j’avais l’occasion de travailler à nouveau en collectivité serait : La liberté sans horloge . Il se passe ce qu’il se passe quand il y a envie et besoin.

Accueillir la vie comme elle se présente.

Ça fait beaucoup à repenser, n’est-ce pas ? Qu’en pensez-vous ? Des idées à partager ? Comme chanter dans le jardin. Lire une histoire sans le groupe entier. Aller se promener sans destination particulière. Etc.

« Aide-moi à faire seul.e » ou l’autonomie selon l’adulte

De retour sur fb

Depuis à peine… je ne sais plus, mais déjà trop longtemps !!! Me voilà à polémiquer…Pfff je suis irrécupérable. A croire que l’algorithme sait ce qui va faire réagir mon ego… C’est facedespion que tu devrais te nommer !
Suite à une publication proposée je ne sais par quel hasard facebookien, je vois un jeune enfant enfiler son manteau selon la technique « ancestrale » de l’école maternelle : au sol et par dessus la tête. La dénommée « technique du papillon ».

Je lis les commentaires…

Parce que j’aurai bien aimé être anthropologue, et puis c’est là que c’est intéressant, soyons honnêtes. Je commente (c’est plus fort que moi) en écrivant grosso modo que je n’ai jamais aimé faire ça, ni apprendre aux enfants à le faire parce que PAR TERRE C’EST SALE !!!!! Qui le serine aux enfants 100 fois par jour ? Les adultes !

Au nom de la sacro-sainte autonomie, la règle de base de l’hygiène part en fumée, juste le temps de permettre à l’adulte de gérer le groupe. Pas trop le temps de montrer comment faire, inlassablement pendant des semaines, voire plus. {C’est une vocation de montrer, de transmettre et d’enseigner}.

Les gens font ce qu’ils veulent.

Par contre dire que c’est la meilleure méthode et la seule, non.
Le sol n’a pas le monopole de l’autonomie, une fois que l’on est en position verticale. Le sol des crèches et des écoles est rarement nickel longtemps, qu’on l’accepte ou non. Enlever et enfiler son manteau se fait souvent dans l’entrée et/ou le couloir. Lieu de passage de centaines de semelles de chaussures qui piétinent des trottoirs très souillés, notamment en ville.

Et là, sous mon commentaire apparaît grosso modo que de toutes façons, c’est sale partout : les mains des enfants qui touchent à tout…Hum, merci pour le scoop. Prise au piège, je renchéris « et c’est une raison pour mettre les manteaux par terre ? ». Réponse « et chez vous c’est propre ?» Etc. À ce moment-là, je me rappelle pourquoi j’ai viré fb de ma vie il y a quelques années : les commentaires déplacés qui visent la vie privée.

Tout ça pour dire que fb c’est aussi chiant qu’inspirant. Dommage que tellement de gens confondent l’avis des uns avec la vie des autres.

Pour en revenir à ce que m’évoque cette technique, déjà utilisée dans les années 80 (et sûrement avant), qui n’a rien de révolutionnaire : elle mériterait de disparaître. Elle a fait son temps.

Mon partage sur fb.

Petites vidéos exemples, sur Crowdbunker.

Et l’entraide dans tout ça ?

Adulte, quand je galère à enfiler ma veste ou autre, il y a toujours quelqu’un.e pour m’aider. Alors oui, les enseignants ont « 30 manteaux à aider ». En crèche, c’est possible d’en faire un temps d’apprentissage ludique, sans pour autant utiliser le sol.

En connaissez-vous d’autres des méthodes pour enfiler seul.e son vêtement ? Je les lirai avec plaisir en commentaire.


la procrastination n’existe pas

David Laroche serait-il en désaccord avec ce titre ?

En 5mn qui dure plus de 20…

Longtemps j’ai pensé que j’étais parfaitement douée en procrastination. Tout remettre à plus tard. Faire au dernier moment. Ma spécialité c’est faire dans l’urgence. Non que j’adore ça, mais c’est seulement ainsi que ça semble fonctionner.

Contrairement à GI dans la vidéo de David, chez moi, c’est l’angoisse (notamment de la page blanche) et aucune récompense en retour. Quand je reporte, je n’ai pas l’impression que c’est pour de l’agréable. Compulsivement, je mise sur les tâches du quotidien ou je perds mon temps sur YouTube. Sans plaisir puisque la culpabilité ne me lâche pas.

Ça ne concerne que ma vie privée, mon épanouissement personnel. Quand je travaille, je n’attends jamais. Je fais même immédiatement et c’est très frustrant quand les circonstances m’en empêchent.

Depuis un long moment déjà, je sens que le procrastination est une énième étiquette pour parler d’un phénomène exclusivement humain. Alors que je le ressens plus comme « ce n’est pas le moment », tout simplement. J’ai déjà tenté de m’y mettre avant d’atteindre la date échéance écarlate, ça ne donne pas un résultat meilleur. L’urgence est ma solution. C’est devenu une croyance que c’est mieux comme ça. Parce que la plupart de mes expériences l’ont démontré. Pourtant cela génère du stress. Nécessaire ? Évitable ?

J’ai accroché tout de suite avec David Laroche, il y a quelques années. Il est charismatique. Puis je me suis lassée de tout ce dynamisme et j’ai arrêté de l’écouter. Sûrement parce que je n’arrivais pas à le suivre.

Globalement, je me lasse rapidement d’écouter des gens en vidéos. Je préfèrerai parler avec eux, directement. C’est aussi pour cette raison, que je me détache peu à peu des réseaux sociaux. Paradoxalement, je ne fais pas plus d’effort pour les rencontrer.

J’ignore pourquoi ma vie est telle qu’elle est. Ce que je sais, c’est que la motivation n’a rien à voir avec ce qui est nommé « blocages ». Nous sommes d’accord, David et moi à ce sujet. C’est bien plus compliqué que ça. J’ai besoin d’être alignée. De sentir. De ressentir que c’est possible. Que c’est maintenant le bon moment.

C’est lent. Très lent. Et en même temps, suis-je pressée ?

Eloge de la lenteur

Si j’étais un mammifère sans obligations matérielles et financières, aurais-je besoin d’objectifs à atteindre, de rêves à réaliser, d’argent à gagner ? Et si je n’avais pas envie de vivre la vie proposée aux humains ? Et si j’avais juste envie d’ ÊTRE ici, pour vivre tout simplement avec ce que la nature m’offre ? J’imagine qu’on me répondrai que je me serai incarnée en marmotte, si tel était le but de mon existence. Or je suis Mickaëlla. Et en même temps, je suis là pour être qui je suis et pas ce que l’on me demande.

Je suis ici pour montrer qu’il est possible d’Être avant de faire.

La procrastination n’existe donc pas. Il y a toujours un moment opportun pour tout. Si ce n’est pas maintenant, c’est plus tard, ou pas.

Éloge de la procrastination :

« Procrastiner, c’est se donner le droit de faire ce que l’on veut. Procrastiner, c’est s’accorder d’écouter au lieu de dire, de regarder au lieu de pointer du doigt.
Prenez l’exemple de la lecture. Quand vous avez pour la première fois été capables de lire un livre, vos parents ne pouvaient vous en décrocher : vous vouliez toujours plus d’histoires, plus de contes, plus d’aventures. Et du moment que l’école a commence à vous dire qu’il était obligatoire de lire, alors chaque page est devenue corvée. Car en vérité, ce sont bien les délais et les obligations qui minent nos existences. Donnez une balle à un enfant et il jouera avec toute la joie qui lui est caractéristique. Forcez-le à faire du sport parce que c’est pour son bien , et soudainement le ballon rond perd toute sa magie
. »


Beomai et BeOhMy

Il a fallut que je me ré-ouvre un compte fb (honte sur moi) le temps d’une courte formation pour que je découvre ce projet innovant et plein d’avenir ! Qu’est-ce que ça m’aurait rendu service il y a 22 ans. Je suis née trop tôt ou au mauvais siècle ! J’en parlerai aux familles qui me feront confiance pour les accompagner un bout de chemin avant, vers et après la naissance.

Beomai

J’en parle ici parce qu’après tout, il y a peut-être encore des gens qui prennent le temps de lire des suites de mots qui forment des phrases et partagent des idées. Qui sait ? Pas moi, je ne sais même pas où sont les statistiques de ce site. Depuis que j’ai fermé la page fb et quitté Instagram, la visibilité a sombré, ça s’est vérifié par le peu de commentaires. J’ai bien compris que le monde était très pressé d’aller vite. Et lire, c’est long.

Pour faire simple, concis et efficace, je n’invente rien. Je cite :

« Beomai, c’est quoi ?

Une application mais pas seulement !

  • 1. Rejoignez votre espace de grossesse privé
  • 2. Créez votre journal de bord quotidien
  • 3. Partagez vos émotions avec votre conjoint(e)
  • 4. Faites vivre votre liste commune de prénoms
  • 5. Accédez à des articles de professionnels de la périnatalité, bien vus et sans tabous
  • 6. Faites imprimer votre livre de grossesse personnel : vos souvenirs précieux dans un bel écrin »

C’est génial !! C’est normal, ma coeur cœur paillettes préférée fait partie du projet. Bravo à elle et à l’équipe pour cette lumineuse idée !!

Encore un peu de patience, c’est en cours de gestation. Ça finalise sa beauté !

Déracinée ?

Dans quel état j’erre ?

Parfois je me demande ce qui me retient ici. Pas sur Terre… Quoique ça me traverse l’esprit aussi. Ici, là, où j’habite. La réponse est simple : rien. Rien, sauf des circonstances, les restrictions sécuritaires, la stabilité du fils cadet, le travail de Chéri. Si j’écoutais ma caractéristique de la bougeotte, je serai déjà ailleurs.

Parfois, je me demande si être déracinée a pu engendrer ce genre de conséquences sur ma capacité à rester sereine, là où je suis. A ressentir difficilement un sentiment de plénitude = à peine plus de quelques minutes par jour.

Déracinée, c’est-à-dire ?

Mes parents, tous deux réunionnais depuis plusieurs générations, se sont rencontrés en Métropole. Ils y ont vécu. J’y suis née, ainsi que ma première petite soeur. J’y ai grandie. Puis, notre père est retourné à ses racines. Mais les miennes sont où ? Je les ai longtemps cherché : là où je suis née : en Alsace ? Là où j’ai grandie : à Paris ? Là où j’ai vécu plusieurs années et j’ai été diplômée EJE : à Nantes ? Là où est né le Cadet : sur la Côte d’Azur ? A chacun de ces endroits, semble-t-il. Parce que mes racines sont juste sous mes pieds ! Elles n’ont tout simplement pas encore trouvé où se planter. En tous cas, elles n’en ont pas encore envie.

Le propos de ce blabla

C’est une colère plus ou moins tenace qui me titille depuis le mois de décembre parce qu’elle me concerne directement : le besoin, la nécessité de retourner sur la terre de mes ancêtres et VOYAGER !!!! Me ressourcer auprès de ma famille ! ça devient un besoin IMPÉRIEUX après 10 années.

Je suis empêchée de voyager à cause d’incohérences farfelues (pour rester polie-tic-ment correcte). Ça fait des mois qu’un MOTIF IMPÉRIEUX est exigé des voyageurs au schéma vaccinal incomplet, qu’ils soient ou non originaires de l’île. Entre temps, les réunionnais ont été touché de moitié par le dernier variant en date : omicron.

Ma question est simple

D’où vient le virus si et seulement si, les bidosés et les tridosés testés ont eu le droit de s’y rendre ? QUI a contaminé l’île ????? Pas moi, puisque j’ai été obligée de décaler mon séjour de décembre. Encore heureux que les compagnies aériennes prennent ces impératifs en compte (pas comme Ouigo qui vole légalement sa clientèle !! Je prends le train pour prendre l’avion, puisque Paris est le centre de la France)

J’avais prévenu que c’était de la colère.

Juste par curiosité, ce serait intéressant de jeter un oeil sur les statistiques des irréductibles voyageurs qui ont réussi à utiliser des motifs impérieux. Histoire de vérifier qui peut bien passer pour le bouc émissaire dans ce scandale de crise sanitaire, sans précédent. Encore que, le motif impérieux est (était ? Ça change tout le temps) assorti d’un test avant, à l’arrivée et après une septaine (payés de notre poche. Finis les droits de la sécurité sociale à laquelle nous cotisons pourtant presque toutes et tous). Ce serait vraiment malvenu d’accuser cette catégorie de la population.

Cette forme de séparation de gens par catégorie en limitant les droits des uns par rapport à ceux d’autres porte un nom, mais chuuuuuut, faudrait pas choquer les oreilles sensibles et les autres pour lesquels ça n’a rien à voir. Quand on le vit, je vous assure que ça a TOUT à voir.

Ils ont inventé la ségrégation sanitaire

 ségrégation, nom fem, (bas latin segregatio, du latin classique segregare, isoler)

  • 1. Action de mettre à part quelqu’un, un groupe : L’argent opère souvent une ségrégation sociale.
  • 2. Processus par lequel une distance sociale est imposée à un groupe du fait de sa race, de son sexe, de sa position sociale ou de sa religion, par rapport aux autres groupes d’une collectivité.
oups sa langue a fourché

La vie en France et dans trop d’endroits du monde c’est : les libres de propager un virus même plus dangereux et les punis-cagibis cloués chez eux. C’est juste ?

C’est à se demander qui représente réellement un danger !