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Festival « les ptits Cannes à you » avec un enfant de 3 ans et demi/1ère semaine

 

Edition 2017

Cette année, je suis disponible et les vacances durent 15 jours ! La ville de Cannes nous a concoctés un joli programme pour les enfants. J’ai choisi d’emmener le cadet en milieu culturel, histoire de l’occuper. Il apprécie énormément. La programmation est variée et permet de choisir en fonction de l’âge. Pour cette fois, je fais confiance à ceux qui ont décidé les tranches. En matière de spectacles pour enfant, c’est délicat, notamment selon les tempéraments des uns et des autres. J’ai donc opté pour les spectacles dès 2 ans et moins de 4 ans, pour éviter d’éventuelles longueurs ou frayeurs inutiles. Des enfants qui pleurent dès que les lumières s’éteignent, c’est assez courant. J’ai coaché le cadet en lui expliquant tout en détail : la pénombre, les sons plus ou moins forts, les lumières etc. Son premier spectacle c’était Petit Ours Brun, dans un théâtre parisien, avant ses 3 ans et ça s’était très bien déroulé. J’étais assez confiante sur sa capacité à patienter et à rester « silencieux ».

Avant chaque spectacle, les enfants sont prévenus des « consignes » faciles à mettre en pratique…enfin pour certains, c’est plus simple que pour d’autres.

Evidemment, c’est payant, mais ce genre de travail a bel et bien besoin d’être rémunéré et les prix sont tout de même abordables. Il existe des tarifs réduits. Je me présente avant que ça ne commence et il reste toujours des places. J’ai préféré faire de cette manière pour rester libre des horaires choisis en fonction des réveils et siestes qui diffèrent parfois chaque jour. Prévoir à l’avance de manière rigide, j’évite.

Nous avons commencé par Couac, une très jolie adaptation du vilain petit canard. Moment magique pour nous 2, malgré de nombreux bavardages intempestifs.

Couac, le vilain petit canard en poésie

Un extrait pour vous :

https://www.youtube.com/watch?v=L01g5fVhYOc

Le lendemain, nous avons découverts 3 courts métrages chinois, des années 70, mis en musique en direct-live ! Très chouette. Du bon son comme on l’aime.

L’écureuil coiffeur et autres peintures chinoises

Que serait un festival sans  marionnettes ? Voilà un spectacle drôle et coloré qui nous a bien fait rire et réfléchir. De prime abord, le thème du zoo animalier, ça me chiffonne mais la « morale » est sauve.

Marou le petit australien

Pour finir la semaine, j’ai choisi de monter sur scène avec mon petit curieux et ce fut amusant et fascinant. Enfin, une représentation interactive dans laquelle nous participons du début à la fin. Expérience inoubliable !

le son de la sève

Le rythme d’un spectacle par jour est quand même fatigant pour lui. C’était relâche vendredi. Trop de fatigue, trop de sollicitations. Besoin de récupérer de sa rentrée en maternelle, mine de rien. Il lui restait assez d’énergie pour raconter chaque représentation à son père tous les soirs. Ravi de revivre les émotions du jour.

La semaine prochaine sera sûrement plus légère.

« C’était mieux avant ». Vraiment ?

La fumeuse fameuse théorie du « bon vieux temps ».

J’aurai bientôt 42 ans. Ça fait des années que j’entends gémir : « les enfants sont pires qu’avant ». Même quand j’étais petite. Wikipedia dit « la durée d’une génération humaine correspond généralement au cycle de renouvellement d’une population adulte apte à se reproduire, à savoir environ 25 ans ». Les enfants « sont pires » depuis un peu plus d’ 1 génération (2 dans 8 ans). Mais c’était déjà « pire » quand mes parents étaient petits, eux aussi ! Donc ça fait 3 générations que ça dure.

« Avant, c’était plus simple, ils obéissaient ». Ah oui, la peur, en général ça fait obéir. La crainte des réactions de l’adulte mène loin… Dernièrement la justice a même parlé de consentement dans une affaire qui tourne vraiment au vinaigre. C’est hors sujet, mais ça me révulse.

« C’est dangereux d’enseigner à un enfant qu’il n’a pas d’autre choix que de faire ce qu’on lui dit ».

Qu’est-ce qui a bien pu changer ?

Peu de choses, à mon sens. En fait, il n’y a aucune comparaison possible entre l’enfance des uns et celle des autres. Le seul point commun (en France), c’est le même système éducatif, il date du siècle d’avant le siècle dernier, il est presque préhistorique, obsolète, ancien. Un nouveau regard, mal perçu (qui peut se vanter d’être prophète en son pays ?) : Céline Alvarez.

Ce qui m’exaspère c’est d’entendre que c’est la faute de la Bienveillance,

souvent confondue avec le Laxisme. Pourtant, quand mes parents me racontent leur enfance, c’est loin d’avoir été bienveillant et jamais laxiste, alors…?

Alors, je n’ai aucune réponse qui serait la vérité, ce serait ma vérité. Ce que je souhaite défendre ici, c’est la Bienveillance. Jamais, elle ne peut être la cause de quoique ce soit.

S’il y a des responsables, je pointerai la violence qu’elle soit ordinaire ou pas, le manque d’amour, le manque d’attention individuelle, l’absence d’estime de soi, la soumission, l’obéissance…

Le monde a toujours été celui qu’il est mais dans des contextes différents. Aujourd’hui, il est possible de savoir même ce que nous ne souhaitons pas connaître. Tout est médiatisé. Tout peut se savoir, sauf  l’essentiel, bien souvent.

Si le passé des criminels, des délinquants, des dictateurs… est un minimum creusé, passé à la loupe, il sera systématiquement trouvé une trace des responsables, quasiment toujours. Je suis sûre que c’est rare qu’un enfant qui reçoit suffisamment d’amour, d’attention, de protection, de respect de ses besoins…finira en prison ou hurlera sur ses propres enfants pour se faire entendre. La Résilience permet à certains de s’en sortir, heureusement.

Récemment, devant l’école de mon fils, j’ai assisté à une scène qui m’a profondément heurtée. Je n’ai rien dit, ni rien fait. Une maman s’est rendu compte que son fils de 3 ans avait renversé de l’eau sur son pantalon (il avait essayé de boire quand elle conduisait). Sans aucune gêne, elle lui a dit « Put**in, tu fais chi** ! » et s’en est suivi une flopée de paroles qui m’ont toutes atteintes au cœur après que la première m’ait complètement sidérée (la sidération qui empêche totalement d’agir).  » y’a pas un jour, où tu ne fais pas une connerie », « tant pis pour toi, les copains diront que tu as fait pipi, bien fait »…j’en passe et des pires. Et lui, il lui entourait les jambes de ses touts petits bras, il lui faisait plein de câlins. Cet enfant aime sa mère, c’est flagrant. Il n’a pas peur d’elle, tout ce qu’il semblait vouloir c’est son amour en retour…elle ignorait ses marques d’affection en continuant à lui dire sa colère. C’est sa façon de l’aimer, de lui parler, c’est comme ça chez eux.

C’est une des scènes, au hasard, auxquelles j’assiste régulièrement. Trop souvent à mon goût. Ça m’a amenée à fuir les lieux publics aux heures d’affluence, autant que possible. Je me sens tellement impuissante et touchée par autant de violence ordinaire…bah oui, mais elle ne fait rien de mal cette maman, rien de répréhensible. En France, c’est même normal; ça s’appelle « éduquer mon enfant, comme je veux », sans trop se soucier de ce que l’enfant reproduira en collectivité. C’est moi qui suis hypersensible, c’est vrai. Et quand mon cadet rentre de l’école en me disant « l’école c’était bien, mais il y a des autres qui me tapent »…je suis désemparée et on me rétorquera qu’il apprend la vie…

Pour revenir à cet enfant, comment se comportera t-il et parlera t-il en grandissant ? Personne ne peut deviner…mais quand j’entends des enfants dire les mêmes mots à d’autres enfants…d’où ça peut bien venir, hein ? Serait-ce le fruit du hasard ? Bien sûr que non. Un enfant pense que son quotidien est classique. La façon de parler de ses parents et de son entourage le façonne. Il n’y aura rien d’étonnant à ce qu’il se comporte de la même manière avec les autres. Et le plus sidérant, c’est qu’il se fera « reprendre » à cause de sa façon de faire…qui est tout simplement celle de ses parents. Je sais qu’il a des difficultés sociales (et c’est peu dire, puisqu’il mord et donne des coups de fourchette, entre autres). Le souci c’est qu’il se heurte à une autre façon de faire. En collectivité, il est interdit de faire mal à l’autre, que ce soit physiquement ou verbalement. Il finira par comprendre, ou pas. Cela demande énormément de disponibilité de la part des professionnels de la petite enfance et des enseignants qui ont tellement plus intéressant à apporter aux enfants.

Je pense, naïvement, que transmettre la Bienveillance pourrait changer la donne, mais c’est sans compter ses détracteurs qui crient au loup : « la bienveillance nous amène à la société d’aujourd’hui et on voit bien le résultat : l’absence de respect, l’ignorance des limites etc. ! » Mais enfin, NON ! La Bienveillance, en comparaison de la violence est toute jeune (je cherche son origine), en tous cas, avec autant d’ampleur. Pourtant, elle a déjà des ennemis. C’est sa faute si on en est là.

pareil pour l’humiliation et la moquerie

Ces personnes se trompent de cible. Nous savons tous que l’Amour, le frère de la Bienveillance, est la seule solution quand il est sincère.

C’est un écrit de ressenti, peu approfondi et sans solutions concrètes, je l’admets. Chacun a la solution. De nombreuses personnalités proposent des pistes. Parfois j’ai l’impression qu’ils prêchent dans le désert.

Si quelque chose a changé, c’est la défiance de presque tous envers tout ce qui est nouveau, tout ce qui change, tout ce qui est scientifique. Changer son angle de vue est simple, il suffit de se décaler un peu.

Ce qu’en dit Dr GUEGUEN

 

 

« Allaiter au sein, c’est naturel »

Court blabla comme un genre de coup de calgon, pour recadrer les opinions douteuses.

A la canadienne

A chaque fois, quand l’argument du naturel de l’allaitement au sein est évoqué, c’est systématique, le florilège qui suit est le suivant :

« oui mais, faire caca, c’est naturel »
« faire l’amour c’est naturel »
et autres joyeusetés.

Juste pour informer :
allaiter au sein c’est pour nourrir, calmer, rassurer, câliner un bébé.
Comment peut-on comparer nourrir et le reste avec déféquer ou copuler ?? Quel est le rapport ?

En ce qui concerne l’allaitement au sein en public, la différence c’est que c’est autorisé et encore heureux, parce qu’un bébé a beaucoup de difficultés à attendre quand il a faim. Il y a des âges pendant lesquels c’est impossible de différer la tétée. Par contre, un adulte peut attendre pour faire caca et surtout c’est interdit de le faire et en public et sur la voie publique. Il peut aussi refréner ses ardeurs pour faire l’amour, enfin j’espère car là aussi, c’est considéré comme une exhibition sexuelle. Ça coûte un an de prison et 15 000 euros d’amende.

Quand une mère décide d’allaiter, jamais je n’en ai vu en faire une annonce publique pour être le centre de l’attention. Certaines déballent la « marchandise » ? Il n’y a aucune obligation de le faire discrètement. Dans la rue, c’est autorisé de fumer, celui qui est dérangé change de trottoir ou de place en terrasse. C’est pareil pour l’allaitement. Allez vous-en si la vue d’une poitrine vous offusque.

Alors franchement, ceux qui pensent qu’allaiter en public c’est dégoûtant, malsain parce que c’est sexuel, intime ou que sais-je encore…je rappelle que les seins fabriquent du lait pour le nourrisson qui vient de naître. A ce moment là, leur rôle est de nourrir. Si la mère choisit de donner son lait à son bébé, alors elle a le droit de le faire absolument partout et à n’importe quel moment selon sa pudeur à elle et surtout selon les besoins de son enfant. Si quelqu’un est dérangé par l’aspect sexuel du moment, c’est qu’il a l’esprit vraiment tordu. Un enfant n’a aucune notion sexuelle adulte. Quand il a faim, il a besoin de manger comme n’importe qui. Personne ne cache sa bouche pour manger et pourtant sexuellement il peut s’en passer des choses avec la bouche et que dire des doigts…

Donc mon message est clair : qu’on fiche la paix aux mères allaitantes  et qu’on leur épargne la vulgarité des opinions douteuses de certains pervers tordus ou d’autres vierges effarouchées.

Si « allaiter c’est naturel » vous semble un argument insuffisant alors je valide : allaiter, c’est glamour ! ça vous dérange ? Regarder ailleurs, c’est simple pourtant.

Olivia Wilde et son fils

Bel article de Marion McGuiness sur un de ces blogs : je suis une seinte.

Et si nous laissions les enfants…jouer ?!

C’est un sujet qui tient souvent très à cœur chez les professionnels de la petite enfance : la motricité LIBRE. Selon moi, c’est tout sauf une méthode ou une mode. C’est la vie. Dans la vie, personne n’a besoin d’un objet ou de quelqu’un d’autre pour marcher par exemple, sauf s’il est à mobilité réduite.

Libérons les bébés, les jeunes enfants, les enfants ! Laissons-les vivre, expérimenter, essayer, échouer, tomber, se relever…car même sans nos interventions, ils finissent par réussir !!

Je l’ai régulièrement évoqué sur ce site : ici et là-bas. Celle qui l’illustre vraiment au plus proche de la réalité, c’est Bougribouillons.

Ce qui me fait aborder une nouvelle fois cette thématique, c’est d’avoir observé trop souvent des parents et aussi des professionnels débutants et/ou confirmés, intervenir systématiquement dans la motricité de l’enfant qu’ils accompagnent.

Comme j’ai déserté le terrain professionnel pour des raisons de santé, mon terrain d’observations est devenu la rue, le parc, les lieux publics… Mon fils cadet a l’âge des sorties aux aires de jeux. J’y vois, avec grand plaisir, les interactions et aussi, sans voyeurisme, un instant T de « la vie des autres ». C’est extrêmement varié et riche. Parfois drôle, parfois triste.

Récemment, j’ai pu observer de près un jeune enfant dont j’ai su l’âge. En terme d’échange, dans un parc, c’est inévitable, les adultes demandent l’âge des enfants qui interagissent. C’est comme-ci cette donnée était la clé de ce qu’il se passe…j’imagine aisément les comparaisons qui défilent dans la tête des gens. Je préfère demander le prénom mais bon, ça semble secondaire pour d’autres. Après l’âge, c’est parti, pour les « oh il fait ça ? la mienne pas encore… »

Il y a des parents, adultes accompagnants inquiets et même devins « attention, tu vas tomber ! »; « attention c’est dangereux ! ». Il y a les parents que je trouve un peu trop détendus, résultat c’est presque toi qui surveille le gamin qui s’approche dangereusement de la perche de feu (comme celle des pompiers) alors qu’il marche à peine…Bref, j’observe un florilège de situations, bien malgré moi. Pour rappel, une aire de jeux, bien qu’elle soit « sécurisée » en théorie, demande une vigilance effective, quelque soit l’âge de l’enfant qu’on y accompagne. C’est le mauvais moment pour lire un bon bouquin, par exemple. Mon propos est loin de vouloir juger, je constate seulement des extrêmes. Je rencontre aussi des adultes bienveillants, disponibles.

La motricité libre, pour faire court, c’est de permettre à l’enfant d’évoluer sans contraintes extérieures, sans interventions intempestives. C’est le laisser libre de ses mouvements afin qu’il soit autonome. Un enfant n’a besoin de presque RIEN pour se tourner du dos au ventre, pour s’asseoir, pour se lever, pour marcher, pour courir, pour grimper, etc. Il a juste besoin de notre approbation et de notre regard bienveillant.

Voici, en image, un moment de grande confiance vis à vis de mon fils de 34 mois :

  • Avant de le laisser faire ça, j’ai accompagné son geste d’innombrables fois, par la voix et par une sécurité en retrait, c’est à dire sans le toucher, sinon comment aurait-il pu sentir ses mouvements ?
fierté de faire seul
  • Mode d’emploi pour monter et descendre d’une structure. Avant qu’il puisse le faire seul, je ne l’ai jamais installé dessus. Quand j’expliquais ça à des stagiaires, elles me trouvaient dure. Je leur répondais qu’un enfant peut aller sur une structure seulement s’il en est capable. Sinon il dépend de l’adulte et ce n’est plus un jeu, ça devient une corvée de le porter, l’installer, le désinstaller ici et là et partout où il veut. Le dos des professionnels est déjà mis à rude épreuve, inutile d’en rajouter (pareil pour les parents). Il y a suffisamment de jeux pour qu’un enfant s’amuse. Selon l’âge, l’enfant peut avoir besoin d’une légère impulsion, c’est à l’adulte de juger si son intervention est judicieuse ou non. Le principe c’est que l’enfant puisse redescendre seul, tout comme il est monté. Contrairement au chat, l’enfant a les moyens de redescendre comme il est monté, à reculons le plus souvent, pour éviter naturellement une sensation de vertige, cela dépend des enfants.

  

L’enfant apprend en jouant. Il appréhende les mouvements de tout son corps. S’il est contraint, aidé, ou pire si un adulte fait à sa place, il n’apprendra rien.

Mettre un enfant assis, le caler, c’est le coincer dans une position qu’il parviendra laborieusement (ça prendra beaucoup de temps) à changer. Un adulte peut expérimenter de se mettre assis les jambes légèrement écartées : est-ce que c’est simple de bouger assis ainsi ? Et de changer de position quand on n’a jamais expérimenté ?

  • Exemple d’une intervention de son père, il lui a dit « non, tout seul ! » car il était en sécurité et savait déjà monter dessus.

« non, tout seul ! »

Ce qui est le plus frappant pour moi dans tous ces lieux c’est quand l’enfant chute. Aussitôt l’adulte se précipite. Certes, c’est une réaction qui a du sens, mais qu’il relève immédiatement l’enfant avant même que celui-ci ait émis le moindre son avec un « c’est pas grave ! », là c’est moins sensé. Les stagiaires m’ont encore trouvée dure sur ce point-là : « mais s’il s’est fait mal ?! ». Justement, dans tous les cas, pour éviter de blesser encore plus un individu qui a chuté, c’est mieux de le laisser en place. C’est ce qui est préconisé par les secouristes.  J’agis de la même manière en tant que mère et professionnelle, je demande à l’enfant qui est à terre, comment il se sent. S’il répond, il est conscient, s’il se relève c’est que ça va et je vérifie avec lui que tout est en état de marche. S’il pleure, je lui demande s’il a mal, si oui, où il a mal. Je l’aide à se relever seulement s’il a des difficultés à le faire seul et évidemment, si besoin il aura un soin. S’il a eu peur, il a besoin d’être rassuré. S’il reste à terre, je lui demande s’il peut bouger et selon la réponse, j’avise. Vraiment, intervenir systématiquement c’est laisser croire qu’à chaque chute, miraculeusement il se relèvera. Or c’est mieux pour lui qu’il sache se relever seul, qu’il apprenne ainsi à évaluer sa chute et appeler à l’aide s’il en ressent le besoin. Un enfant a besoin de ressentir les choses pour les intégrer.

La liberté c’est aussi de faire des expériences, en tous genres et l’enfant est expert pour cela :

Monter par la pente, c’est du sport !

Pour conclure en images car c’est plus percutant :

       

Réponse à des préjugés lus dans une discussion sur Facebook

Écrit suite à une discussion par rapport à la photo-buzz d’une maman ayant installé son bébé sur le sol d’un aéroport.


J’ai compté , ce qui me semble être 7 préjugés et autant de jugements, dans notre échange sur FB :

1. Juger une mère sans la connaitre ni connaitre le contexte, c’est franchement moche et vain. Les personnes les plus répréhensibles dans cette histoire, sont : celle qui a pris la photo et ceux qui la diffusent avec une citation qui n’appartient même pas à Einstein.
Pour info : il y a des microbes partout. Les bébés sont aussi au sol en crèche et franchement c’est parfois très sale, malgré le ménage fait très régulièrement.

Qui sait quelles démarches elle a faites cette mère ? Pas vous de toute évidence.

Source : Voici-pourquoi-il-faut-se-mefier-des-photos-avant-de-les-commenter.html


2. Confier son enfant est toujours un choix difficile dans un contexte toujours particulier. Votre histoire est un cas privé qui ne peut faire une généralité et puis ça ne regarde que vous. Confier son enfant ne le rend pas du tout, mais alors pas du tout plus vulnérable, quel énorme raccourci…Personne ne fait un enfant pour le confier à d’autres mais ça peut arriver. Un enfant, figurez-vous, grandit au sein d’une société à laquelle il sera irrémédiablement confronté, sauf si vous vivez sur la Lune. Il ira forcément quelque part sans ses parents…et ses choix lui appartiendront, comme celui de suivre ou non un inconnu mal intentionné.

suggestion de lecture

3. Les enfants enlevés le sont parfois en présence d’adultes. C’est extrêmement rapide un enlèvement, mais ça a l’air de totalement vous échapper. Et surtout ça peut arriver à n’importe quel âge… peu importe la protection qui vous entoure et peu importe l’excellente éducation que vous avez reçue….ça aussi ça semble vous échapper.

 

4. Facebook est une communauté. Tout ce qui est public porte bien son nom. Soit vous sécurisez votre page soit non et tout un chacun peut naviguer librement et se faire une idée vraie ou non sur vous. C’est très courant chez les recruteurs. La curiosité « mal placée », c’est quand on cherche ce qui est caché.

@jout : certains disent qu’on n’entre pas dans une maison sous prétexte que la porte n’est pas fermée à clé ou que la porte est ouverte. Sauf qu’une page facebook c’est bien plus qu’une maison, c’est une vitrine ! C’est en accès libre si aucun paramètres ne la protège. C’est comme ci les habitants d’une maison (si vraiment vous tenez à cette comparaison) affichaient des photos d’eaux sur la façade : passerez vous devant sans regarder ? Vous peut-être mais pas monsieur tout le monde.

5. Partagez des articles de différents auteurs, c’est tout autre chose que de la propagande, ça s’appelle informer. Chacun est libre, comme vous, de lire, de comprendre, d’accepter ou non et de diffuser à son tour ou PAS.

6. Aucun parent ne démissionne, c’est une légende urbaine. Quand on se penche sur la sociologie, ce qui est constaté c’est une perte des valeurs mais aussi une sorte de noyade sous le flot d’informations accessibles lesquelles, évidemment le plus souvent, se contredisent. Des parents ne savent plus quoi ni comment faire, ils sont perdus.

Il s’agit de DÉSARROI : Des-parents-qui-ne-savent-plus-a-quel-saint-se-vouer

Oui mon travail est de sensibiliser aussi à la parentalité, c’est ce que je fais mais contrairement à ce que vous insinuez, je ne cherche jamais à me mettre « en avant »…connaissez-vous mon identité, pour affirmer cela ?

7. Pour en finir, le fameux bisou, l’objet de la discussion. Le bisou c’est quand on veut, avec qui on veut. Forcer un enfant, quand c’est possible de faire autrement, c’est de la malveillance. Mais en effet, c’est mon humble avis.

Cet écrit était privé. Le temps a passé. Je le rends public car malheureusement, tant de gens sont remplis de préjugés…

Festival des jeux avec un enfant de 3 ans

J’ai testé la première édition du festival des jeux de Cannes avec une zone enfant-famille et un espace dédié aux jeunes enfants à partir de 3 ans. Je précise que ce festival est gratuit et pour tout public.

Avec mon cadet de 34 mois, nous y sommes allés le premier jour, dès l’ouverture. A 12h et il y avait déjà une file d’attente d’environ un kilomètre sur la Croisette…Peu engageant mais nous étions motivés à entrer pour JOUER !

Première partie de la file

L’attente a été moins longue que ce que j’ai pensé en voyant les deux files, une sur la Croisette et l’autre devant la tente des fouilles. L’entrée a été sécurisée au maximum par des portiques. Cela ralentit considérablement l’entrée, mais le personnel a été efficace, quand nous y étions. Nous avons attendu 30 minutes, temps qu’il nous a fallut pour manger notre pic-nic. J’ai appris, trop tard, qu’une entrée donnait directement dans la zone enfant-famille, à l’étage, avec moins d’attente, parait-il.

La dernière file d’attente

A savoir : la poussette est interdite (j’en ai vu à l’intérieur, j’ignore quels sont les critères de ceux qui ont réussi à entrer avec la leur). J’ai laissé la mienne à la consigne (gratuite).

Je partage mon ressenti sur la zone consacrée aux enfants. Pour des informations plus précises, voici le site du festival : http://www.festivaldesjeux-cannes.com/

L’étage a été aménagé avec des stands, des aires de jeux au sol ou sur tables avec tabourets ou chaises à hauteur de petits comme de grands. Plusieurs marques sont présentes, que j’évite de citer.

Il y a l’embarras du choix. Nous avons joué avec des petits bâtonnets en bois bien connus, des jeux nouveaux, des jeux plus anciens, des trains, des billes, des formes, des jeux magnétiques, des jeux de société, etc.

 

Jeux

 

 

Mon propos est de valider ce nouvel espace, présenté comme  étant destiné aux enfants « à partir de 3 ans ». J’y ai vu des enfants bien plus jeunes qui s’amusaient beaucoup, avec ou sans fratrie.

Mon fils a joué pendant 2 heures, à l’heure habituelle de la sieste. J’ai parfois joué avec lui, surtout à notre arrivée, car ensuite il y a eu plus de monde, plus d’enfants, moins de place. J’ai préféré l’observer, en retrait. Il a mieux vécu que moi cette promiscuité dans le jeu. Il n’y a eu aucun conflits durant notre présence. Bien sûr, des enfants se sont pris les jeux des mains, mais sans pleurs, car il y a des jeux pour tous. La fatigue s’est tout de même faite ressentir. Même s’il a accepté de partir, c’était à contre-cœur.

C’est assez spacieux mais quand on a connu des espaces plus grands (Porte de Versailles), ça devient vite petit et bruyant (pour moi adulte). C’est relativement bien organisé, le personnel est à l’écoute. Les vendeurs sont patients, prêts à expliquer chaque jeu. Il y a des toilettes partout, c’est très pratique.

A chaque étage, il est possible de s’asseoir pour manger. Il y a un stand de bonbon sur les deux niveaux. Le slogan de ce festival pourrait être « des jeux et du sucre » (contrairement à l’affiche qui met en avant les fruits )!

Je recommande, tout en précisant que c’est mon expérience à un moment donné, donc il est possible de vivre ce moment autrement.

Le Sacro-Saint Père Noël

Attention, écrit qualifié de « un chouïa radical ». Je l’admets. Fidèles du « père noël mercantile », s’abstenir 🙂 Si vous vous sentez jugés, c’est indépendant de ma volonté et c’est très très très loin d’être mon intention.

@jout : il y a ceux qui sont intrigués, d’autres choqués, d’autres qui trouvent cela lassant. Mon intention est de montrer que le monde entier, et plus localement la France entière, n’a pas forcément envie d’utiliser ce personnage comme « référence pédagogique » ou comme « outil de stabilité » en ces temps de fêtes et de fatigue, (pour reprendre les termes d’une internaute). Pendant des années, le monopole du personnage du père noël a pris de l’ampleur. Je l’ai observé. Pourquoi pas ? Mais si des voix s’élèvent pour dire que la magie de Noël c’est bien plus… Sans faire croire ? (c’est le nœud qui fâche). Je suis, neurologiquement, simplement, incapable de dire qu’un personnage fictif existe pour de vrai. Il semble que d’autres personnes ressentent cette envie de rendre à Noël son authenticité. Le père noël peut en faire partie ou pas. Chacun est libre. Ce que je défends c’est le droit de le dire, de le vivre…Pourquoi dans certains EAJE, à l’école, dans les rues, dans les magasins tout est conçu pour que les enfants aient à peine le choix de décider par eux-mêmes…? Ils sont presque obligés d’y croire. Y croire est devenu comme une évidence, une obligation. Sans plus aucune réflexion. Et si je veux remettre en question ce simple point, il m’est répondu que je suis fermée et que le débat est inexistant…

Un jour de discussion pause-déjeuner sur le Père Noël, j’avais dit à une collègue : « on dirait qu’il est intouchable le Père Noël, comme Dieu le Père presque ! » Elle m’avait répondu que j’exagérais. Comme souvent, il parait.

Le père con-sommation

Mais pour y revenir, le temps d’un court bla bla…Est-ce que j’exagère vraiment ?
En ce moment sur FB je vois fleurir des statuts imagés comme celui-ci :

C’est sûrement de l’humour. En tous cas, ça semble amuser la galerie.

Et quand je vois ça, je suis dépitée pour les enfants dont les parents le font réellement ce chantage.

Pour quelles raisons ce chantage ? Pour obtenir la paix, la tranquillité, la sagesse (le summum, déjà peu atteint par les adultes alors quand un enfant y parvient, youhou!! chapeau !! bravo !!!) ? Donc, des parents ont besoin du père Noël pour obtenir des comportements de leur enfant…ça laisse songeur.

Grumautique

Ok. Trève de plaisanterie.

Je me mets à la place des enfants (et je me sens très mal à l’aise) :

« Mes parents ont décidé (pour mon bien, sans doute) de me faire croire à un personnage de légende contes et histoires. Si, si, ils ont même insisté. Ils m’ont dit qu’il existe pour de VRAI, en dehors du pays imaginaire. C’est à dire qu’il vit au Pôle Nord. Toute l’année, il exploite fait travailler des petits chinois des lutins qui fabriquent des jouets.

Le Père Noël, il s’introduit chez moi le 25 décembre par effraction à partir de minuit, pour m’offrir les cadeaux que je lui ai commandé par courrier. Seulement si j’ai été SAGE et seulement si je DORS et surtout si je CROIS en lui…Et dès le mois de novembre j’ai intérêt à l’être sinon mes parents, grands-parents, oncles et tantes et même cousins, me le disent tous les jours : « arrête tes caprices, sinon le Père Noël t’oubliera dans sa distribution ! » A côté de ça, Peter Pan, la fée clochette, Spiderman, la sorcière de la rue Mouffetard, eux, n’existent que dans mes pensées, mon imagination et dans les livres. Et tous les autres personnages des histoires, contes et légendes aussi. »

Ça fait rêver…?

J’essaie de me mettre à la place des parents et euh… ça m’est impossible !

Qu’est-ce qui me motiverait en tant que mère de prendre ainsi mon enfant pour un con être encore plus crédule qu’il ne l’est déjà !? Pour le faire rêver ? Est-ce indispensable de croire pour rêver ?

Certains verront dans mon énième blabla à ce sujet, un reste de rancune envers ma famille. Bah non, personne ne m’a dit qu’un gros monsieur habillé en rouge et blanc déboulerait par la cheminée (que nous n’avions pas) pour déposer des cadeaux sous un sapin.

Alors de la rancœur de n’avoir jamais vécu ces moments magiques grâce au Père Noël ? Non plus. J’ai vécu des moments très joyeux autour de Noël, sans la présence pseudo-indispensable de Barbe Blanche. Si j’écris ce que je ressens, c’est simplement parce que ça sent trop l’hypocrisie tout ça. La sincérité, l’honnêteté, l’authenticité sont pourtant des valeurs de Noël…Enfin il me semble. Récemment, j’ai revu le Pôle Express et c’est ce que j’en ai compris. Après l’avoir regardé, ça ne m’a pas traversée l’esprit de dire à mes fils que c’est réel, même si c’est souvent répété dans le film.

Ce qui est réel, c’est ce que ça fait naître dans nos cœurs : amour et partage.

Or, depuis que chacun veut son sapin dans son salon, la déforestation fait rage…

Depuis que chacun veut toujours plus de cadeaux, ils sont fabriqués en Asie, dans des conditions que nous ne voulons pas connaître…

Depuis que chacun veut son orgie repas dans sa famille avec tout le rayon du supermarché sur la table…Je vous laisse vous rappeler ce que notre individualisme a pu créer. Tandis qu’à l’instar de la petite marchande d’allumettes, des sdf meurent dehors…

Encore plus de déchets en cadeau…de la part de Wall-E

L’esprit de Noël (à mon sens), c’est croire en soi, en les autres. En un monde différent, de partage, de solidarité et d’amour désintéressé et surtout d’agir pour cela.

C’est aussi véhiculé par un monsieur barbu ? Soit. Un beau personnage qui fait partie d’une ribambelle d’autres personnages tout aussi « magiques ». Son histoire est une belle histoire à raconter, parmi tant d’autres. J’ajouterai que ce monopole m’écœure vraiment, depuis qu’il est associé à cette fameuse course à la consommation (notamment le black friday, pour faire le plein de cadeaux de Noël).

"Le Père Noël n'est pas le seul 
attendu Dans le monde en décembre :

Saint Nicolas et
le Père fouettard,

la sorcière Befana,

Les rois mages, sainte Lucie,

le Père Gel, Basile de Césarée..."


Je ne revendique rien du tout (ah si, le droit de parler du PN comme d’un personnage folklorique non réel). Mon propos est loin de vouloir détruire des « croyances »… J’expose simplement le fait qu’il est possible de vivre un authentique Noël, sans mensonges et avec de la magie ! S’ouvrir sur plusieurs histoires est une richesse.

Aparté/digression : quand on y réfléchit, cette avancée et diffusion massive d’un seul personnage, ça rappelle des moments sombres de notre histoire…

Les enfants méritent encore plus notre présence à Noël. Plus que celle, éphémère, d’un personnage fictif.

Pour finir, une vidéo de ce que veulent vraiment certains enfants pour Noël :

Un peu de sociologie :

« Ce n’est pas un être mythique, car il n’y a pas de mythe qui rende compte de son origine et de ses fonctions ; et ce n’est pas non plus un personnage de légende puisque aucun récit semi-historique ne lui est attaché. En fait, cet être surnaturel et immuable, éternellement fixé dans sa forme et défini par une fonction exclusive et un retour périodique, relève plutôt de la famille des divinités ; il reçoit d’ailleurs un culte de la part des enfants, à certaines époques de l’année, sous forme de lettres et de prières ; il récompense les bons et prive les méchants. C’est la divinité d’une classe d’âge de notre société (classe d’âge que la croyance au Père Noël suffit d’ailleurs à caractériser), et la seule différence entre le Père Noël et une divinité véritable est que les adultes ne croient pas en lui, bien qu’ils encouragent leurs enfants à y croire et qu’ils entretiennent cette croyance par un grand nombre de mystifications. »

Claude Levy Strauss.

Conférence de J.Epstein. Fin

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Le temps est passé entre le jour de la conférence et les jours pendant lesquels je tente, tant bien que mal, de relire et retranscrire mes notes. Trop de temps. Plus de 4 mois. Mes notes sont devenues illisibles. Jean Epstein, comme il le précise lui-même, s’en tient difficilement à un plan et en ce qui me concerne, j’écris très mal. En conclusion, je suis allée chercher sur la toile, quelqu’un qui aurait assisté à une de ses conférences et bingo ! j’ai trouvé.

ça date d’il y a deux ans, pourtant de nombreuses anecdotes s’avèrent être exactement les mêmes, donc je partage :

« L’enfant, sa famille et les professionnels qui l’entourent »/compte-rendu du blog Toutes en une.

Quelques ajouts EN VRAC :

Comment cadrer, sanctionner ?

Rappel : sanctionner c’est autre chose que punir.

Il existe 3 principes :

– principe de séduction

– principe de plaisir/sécurité affective-« tout, tout de suite »

– principe de réalité

L’enfant, précocement, « manipule » (pour survivre) son environnement, dans le sens où il apprend à interagir selon les réponses qu’il reçoit. Pleurer devient donc une façon d’obtenir assistance.

La faculté d’adaptabilité = comprendre que l’on ne se comporte pas de la même façon avec n’importe qui, en faisant n’importe quoi. Les parents n’ont pas à dire aux professionnels ce qu’il faut interdire. Les professionnels n’ont pas, non plus, à dire aux parents ce qu’ils ont à faire.

Qu’interdire à l’enfant ? ce qui nous dérange ? C’est forcément différent à la maison et ailleurs. Malgré la variété, un minimum de cohérence permet un certain équilibre.

Principe de réalité : apprentissage de la frustration. « je n’ai pas tout »/ »je ne suis pas le centre du monde »/ »j’attends ». L’objectif du bébé est de rester le centre du monde, c’est pour cela qu’il dort au milieu dans le lit de ses parents.  Il est important de savoir mettre l’enfant A SA PLACE. Il n’y a pas QUE lui. L’enfant est en dehors de l’amour conjugal. Pour lui permettre de développer l’idée de VIE PRIVÉE, il est nécessaire de DEFUSIONNER.

Apprendre à attendre/anecdote de la tarte aux pommes : faire une tarte avec un enfant lui permet de comprendre que pour la manger, l’attente est un passage obligé. L’enfant n’est pas programmé pour attendre, il apprend.

La SANCTION est en fonction de l’enfant lui-même. C’est contre-productif de sanctionner tous les enfants de la même manière. Ce qui fonctionne chez les uns n’a aucun effet chez d’autres. Le but c’est que l’enfant comprenne que ce qu’il a fait est inopportun. Pour qu’une sanction soit efficace, elle est :

  • immédiate ==> sinon l’enfant oublie et ne comprend rien.
  • donnée par la personne concernée (celle qui est dérangée par la « bêtise »)
  • expliquée de manière claire et concise et non négociée
  • jamais humiliante, contrairement à la punition (l’humiliation rend rebelle)
  • partagée par les parents/en équipe (au moins en apparence et en discuter après en dehors de la présence de l’enfant)
  • proportionnée à l’acte de l’enfant.
  • irréversible/tenir la sanction (sauf s’il y a erreur !)
  • juste (trouver le vrai coupable/s’excuser si on s’est trompé)
  • réaliste = réalisable/éviter l’humour. Pour un enfant, le 2nd degré peut être difficile à comprendre voire très source d’angoisse.

Exemple de sanctions irréalisables : « je vais te fiche par la fenêtre »/je te laisse à la station-service/je vais te tuer »… Précision : ce qui est réalisable est TERRIFIANT. Une sanction devient une réparation à l’école primaire (scolaire), au niveau cérébral de l’enfant.

Les enfants sont en  permanence dans la vérification d’amour.

Se rappeler que nous sommes des adultes, assumons-le ! Avec humour, Jean Epstein dit que pour savoir placer le parent à sa juste place, il suffirait de suivre deux années d’études, une en diplomatie et l’autre en art dramatique. Exemple de diplomatie : si l’enfant marche pour la première fois en crèche ou chez l’ass mat, laissez le parent le découvrir lui-même au lieu de le lui annoncer.

Les professionnels de la petite enfance sont les mieux placés pour écouter/entendre mais les plus mal placés pour agir, dans la limite de leurs compétences. C’est pour cela que des partenariats permettent de savoir où adresser le parent qui a besoin d’un accompagnement extérieur.

Rappel sur l’autorité : « La philosophe et psychologue Ariane Bilheran, dans son ouvrage L’autorité5, explicite encore davantage l’étymologie du mot : « « augere » consiste avant tout à poser un acte créateur, fondateur, voire mythique, qui fait apparaître une chose pour la première fois. Bien évidemment, dans la même racine étymologique, l’auteur (auctor) est celui qui fonde une parole et s’en donne le garant »… (Wikipedia)

Eviter d’intervenir en cas de conflits entre enfants, afin de lui permettre de gérer la situation, ainsi il se construit. Cela rend l’enfant fragile d’intervenir systématiquement et d’agir à la place des enfants quand ils sont en conflit. Exception : quand un enfant devient bouc émissaire, il est OBLIGATOIRE d’intervenir.

Handicap : le regard de la France a besoin de changer. En France, un enfant sourd a un sens en moins. Alors qu’un enfant sourd a 4 sens hyper développés. L’enfant différent pose problème, or il est vital de sortir de cette culture du « moins » dans nos pensées et nos pratiques.

BBC = des parents, des professionnels…

Bien-être

Besoins

Compétences

Note : le record d’arrêt de travail a été détenu deux années de suite par le secteur de la petite enfance, avec en tête, les problèmes de dos. Suivi par les ouvriers du bâtiment et les éboueurs.

Anecdote sur la TV  : Jean Epstein raconte que leur fils aînée n’a pas regardé la TV pendant 6 ans, parce qu’elle était absente de leur foyer. Un jour, ils ont été convoqués par l’école. L’enseignante leur a dit que, de toute évidence, leur enfant avait besoin de dormir car il regardait trop la TV…Sans dire à l’enseignante que c’était impossible, ils ont mené leur enquête. il s’est avéré que leur fils était tellement en manque de télévision (dans le sens où ses camarades parlaient essentiellement de ce qu’ils y regardaient et lui ne pouvait participer vraiment à ces conversations), qu’il demandait tous les matins à ses pairs de lui raconter ce qu’ils avaient vu la veille ! En conclusion, ils ont décidé de s’équiper d’un téléviseur, pour en profiter avec parcimonie.

Prestation du Service Unique/PSU : « la plus grande connerie du siècle » (j’ai bien ri).

Je me permets de faire l’impasse sur les notes prises lors du travail de groupe de l’après-midi. J’y suis restée, j’ai même participé, étonnée moi-même par tant de courage. Le sujet brûlant, si je puis dire, fut le « parler bambin ». Je prendrai le temps d’en faire un article.

Note aux collègues : peut-être que le fait d’allaiter a rendu mon oreille plus attentive à ce genre de propos, car j’ai souvent entendu « encore allaité » ; « il/elle mord beaucoup, oui mais il/elle est allaité(e) » ; le sommeil est très difficile/en plus l’enfant est allaité »…vraiment, chers collègues, merci d’être plus attentifs à ce que vous dites, ça peut paraître stigmatisant.

Pour finir sur une note plus positive, Jean Epstein a évoqué une question qui m’a souvent parue importante, celle d’insister, de faire le nécessaire, d’y aller au culot pour être associés en tant que pro de la petite enfance au projet de construction d’EAJE, ça éviterait les mauvaises constructions, les projets non-pensés qui au final, compliquent notre quotidien. La problématique architecturale ne devrait plus exister !

D’autres sujets et anecdotes dans cette vidéo-conférence : Même pas mal

Les aires de jeux

Cadet de 30 mois apprécie à nouveau de jouer dans les parcs de jeux.

Il a eu une période de découvertes motrices intenses et ensuite d’observations de ses pairs, sans jouer.

Et puis depuis peu il y joue avec les autres. Des interactions fascinantes à regarder !

Le sujet de ce, très court, billet concerne un aspect matériel de ces lieux dédiés aux enfants.

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J’ai remarqué, sur différents lieux de travail et dans ne nombreuses aires de jeux, que les revêtements de sol spécialement prévus pour amortir les chutes les provoquaient parfois (souvent pour mon fils et moi, nous sommes peut-être maladroits). Notamment les différences de niveaux, comme des petites collines.

Alors oui, c’est bien quand ils tombent, ils se font moins mal, voire presque pas,  mais est-ce intéressant qu’ils tombent autant ? Souvent ils trébuchent et il m’est parfois arrivée de me tordre la cheville. C’est un simple constat. C’est intéressant, à petites doses, de tomber mais surtout d’apprendre à tomber sans trop de dégâts (merci le judo).

Ces revêtements sont une bonne chose, mais je trouve qu’ils sont installés sans trop de réflexions et parfois sur une trop grande surface…un avis qui ne tient qu’à moi. Penser les aires de jeux avec des espaces mieux différenciés : pour rouler, pour courir, pour ramper, pour jouer au ballon, pour se poser, pour mettre les pieds dans la terre et l’herbe, ça existe déjà, mais par chez moi, c’est un vrai manque !

La seule aire de jeux à proximité (à pieds) est dans cet état : (et on y a vu un serpent se cacher sous les dalles !!)

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Et vous, quelles sont vos observations sur ces aires ?

Hommage à la nounou de mon fils

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Il existe des personnes auxquelles, inévitablement, on s’attache…
Je m’attache peu mais quand ça arrive c’est pour longtemps et complètement.
Je donne ma confiance car je sais que c’est amplement mérité.
Et quand il faut se séparer d’un quotidien, d’une routine avec cette personne, ça me désole.
Je suis si triste, pour elle, pour lui et pour moi.
Dans le cas de cet écrit, il s’agit de mon fils cadet, de l’assistante maternelle qui l’accueille chez elle depuis qu’il a 5 mois et de moi sa mère. Il a 28 mois.

Je suis encore furieuse, par moments. Cette séparation me sera douloureuse, plus que prévu car elle n’a été voulue par aucun de nous trois. Elle découle de mes seuls choix et des décisions d’autres personnes. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’une crèche familiale.

De la culpabilité supplémentaire, comme si j’en avais pas assez de m’en vouloir. D’autres événements à gérer alors que mon épuisement est palpable. Tout ce qui se passe me fragilise. Mon fils le ressent. Il est à fleur de peau depuis que je sais qu’une fin d’accueil arrive.

J’apprécie le changement, mais moins dans mon quotidien. Je sors régulièrement de  ma zone de confort professionnellement. C’est devenu vital, même si c’est parfois angoissant, voire inutile. Mon fils est bien jeune pour faire ce genre d’expérience. Je sais bien que ça arrive, « c’est la vie toussa, bla bla bla, il s’en remettra »… C’est arrivé à mon fils aîné, mais c’était voulu et non imposé (sauf à lui évidemment). Oui nous nous en remettrons tous, ça reste tout de même désagréable.

J’ai assisté récemment à une conférence de Jean Epstein (je me remettrai à la rédaction de compte-rendu, dès que j’en prendrai le temps) qui a insisté sur les repères si importants dans la petite enfance. Il est fan des asst mat, il admire leur travail. Pour lui, la crèche familiale c’est l’avenir ! et je partage son avis. Malheureusement, ces structures sont en voie de disparition plutôt que le contraire.

J’ai aussi assisté à une réunion d’informations pour l’agrément d’assistant maternel et j’y ai entendu cette nécessité de la permanence, de la référence, de la stabilité, de l’engagement dans un accueil d’enfant jusqu’à la scolarisation. J’y crois fermement. Je suis d’autant plus en colère que c’est parfois complètement oublié au profit d’autres facteurs, administratifs notamment.C’est écœurant.

L’assistante maternelle qui a accueilli mon fils est une personne ordinaire, comme j’en ai peu rencontré, ça fait d’elle quelqu’un d’extraordinaire à mes yeux et sûrement aux yeux de mon fils !
Grâce à elle, j’ai pu continuer l’allaitement au moment de la reprise du travail et pendant plusieurs mois, alors que même mon lieu de travail m’a mis des bâtons dans les roues. J’ai tenu durant plusieurs mois en tirant mon lait et bien au delà de ce que j’avais pu penser.
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Grâce à elle, son sommeil a été respecté. Oui, c’est vrai qu’au début de l’accueil d’un enfant allaité et en co-dodo, il se peut que ce soit différent et que ça prenne plus de temps. Elle l’a fait avec une infinie patience.
Grâce à elle, mon fils s’épanouit, comme une belle plante. Il est rieur, joyeux, drôle, moteur, déterminé ! A ses côtés, il est heureux tout simplement.
Tous les jours c’était un plaisir d’emmener mon fils chez elle, pour lui et pour moi. Même quand il s’est mis à pleurer le matin, vers ses 18 mois, je savais que c’était temporaire, j’étais sereine pour lui.
Elle nous manquera énormément pour ces sages et sincères paroles, sa gentillesse, son écoute, sa patience, sa disponibilité…
Chère assistante maternelle de Romain :
Restez comme vous êtes, vous êtes formidable ! Vous honorez votre belle profession.
Je ressens beaucoup d’émotions à l’idée de ne plus vous revoir à la rentrée…
Le temps fera son travail. En attendant c’est dur. Nous avons eu suffisamment de semaines pour  tous nous y préparer, heureusement.
Confier Romain à un autre mode d’accueil me semble d’autant plus difficile. Mais je sais qu’il est capable, grâce à vous, de s’adapter partout ailleurs.
J’ai trouvé ce poème sur le net :
Accueillir le matin la mère et l’enfant,
Savoir l’arrachement de la maman
Susciter la confiance dans la séparation
Inviter les grands à parler du poupon
Saisir chaque bonheur, consoler les pleurs,
Tendresse et douceur tout au long des heures
Activeront dans le labeur, la motivation,
Nourrir, jouer, promener avec attention,
Travailler sans bruit quand dort le bébé,
Et cueillir ses sourires, la sieste terminée….
Mesurer l’importance de la mission relais,
Assurer l’épanouissement du petit bébé,
Travailler son éveil dans les rencontres et les jeux,
Ensemble être toujours heureux,
Respecter le projet éducatif des parents
Nuancer nounou et papa-maman,
Ecouter, décoder, les gestes, les pleurs, les rires,
L’aider à devenir grand, à l’épanouir,
Le soir, au départ le préparer,
Et s’effacer lorsque le parent vient le chercher…..

(source : blog assistante maternelle)