Archives de catégorie : EJE

L’équithérapie

Grâce à mon futur ex-employeur, j’ai eu l’incroyable privilège de découvrir le monde équestre. Je connaissais les chevaux de loin en balade ou de plus près quand ils s’approchent, de l’autre côté de la clôture électrique. C’était donc une grande première de les côtoyer régulièrement pendant 7 mois.

Je n’avais aucun a priori ni aucune réticence, mais un peu d’appréhension. Ces animaux sont imposants et m’ont toujours impressionnée. Je n’étais jamais montée sur un poney !

Dans le cadre du suivi régulier des personnes accueillies dans des dispositifs particuliers, j’ai donc accompagné des mères mais aussi des femmes seules.

L’activité avait été présenté à l’équipe par des cavalières motivées dont l’enthousiasme était remarquable et j’ai vite compris pourquoi. Pour ce centre équestre, j’ai rencontré des salariées investies, passionnées et passionnantes.

J’ai appris plein de choses et j’en ressors enrichie. C’est aussi ce que m’ont exprimées les résidentes que j’ai accompagnées. Certaines ont du dépasser des peurs bien ancrées, d’autres ont apprécié l’apaisement au contact de la nature et des chevaux, d’autres ont eu besoin de temps pour s’affirmer et réussir à ce que le poney respecte les consignes. Les enfants ont profiter au maximum de ces moments en extérieur, en symbiose avec le poney et son environnement.

A l’issue d’une période d’adaptation, elles ont pu monter à poney, bien après les enfants. J’ai eu aussi cette chance, un peu compliquée à gérer pour moi. Être sur un poney c’est encore autre chose que de s’occuper de lui ou de le faire trotter et galoper seul dans le rond de longe. Monter sur cet animal dont on ressent tous les mouvements et la vie qui est en lui, c’est très intense !

Je suis convaincue par l’équithérapie. Les bienfaits sont visibles : découverte, apaisement, ressourcement, rigueur, affirmation, confiance en soi, apprentissages mais aussi tranches de rires dans la joie et la bonne humeur !

Merci infiniment au centre équestre d’avoir permis cela. Merci à Harpèges, les accords solidaires d’avoir accepté de faire vivre cette expérience à des enfants et à des femmes qui n’auraient peut-être pas eu cette possibilité autrement.

Les objets et la petite enfance

Arf, je n’ai pas résisté à l’appel de l’écriture ! Mes pensées et mes doigts me démangeaient trop pour faire abstraction. Pour réussir le défi d’arrêter d’écrire, il faudrait que je renonce au dernier réseau social que j’utilise encore régulièrement : Instagram. Que je résiste aussi au besoin de donner mon avis ! La tentation est grande de me couper de tous les mondes virtuels, dans lesquels des gens comprennent ce qu’ils veulent, font peu d’effort pour éviter de se transformer en juge suprême ! Tout va vite, trop vite. Je n’ai plus envie de courir derrière les infos et les nouveautés. A côté de ça il y a des perles de tellement belle qualité. Elles sont rares mais elles ont le mérite d’exister. Elles redonnent foi en l’avenir.

Bref, un énième débat sur Insta fait l’objet de ce retour sur ma planète. J’ai réagi à une publication de Papa cube, que je ne suis pas. C’est l’algorythme d’Instagram qui a décidé que ça pouvait m’intéresser. Il a eu raison. Il sait tout, c’est un fouineur espion. Papa cube a publié un dessin et des photos sur ce qu’il, je cite, « considère comme le meilleur lecteur mp3 pour enfants et bébés : l’ocarina« . Et forcément, connaissant l’objet je me suis récriée : « Quoi encore avec les bébés ??!! Mais qu’on leur fiche la paix aux bébés !!!! » Je me méfie depuis toujours des objets et du business de la puériculture.

le Stradivari qui me fait envie

C’est un bel objet, enfin, celui en bois… Je sature du plastique (bien avant que ce soit la mode !) Beau et onéreux mais s’il tient toutes ses promesses, je suppose que c’est un investissement qui peut durer. Je suis allée voir des avis, ils sont mitigés mais certains en sont satisfait. J’y ai pensé pour Cadet de bientôt 6 ans, mais j’ai pas le budget. Celui en bois semble réservé à des gens précautionneux, c’est précisé sur le site.

Donc ENCORE un objet…

Mode ironie activé, (s’il fallait le préciser) : il est vrai que nos enfants grandissent dans un monde tellement vide…qu’il faut absolument le remplir. Cela dit, le seul problème de nos sociétés occidentales, c’est le vide affectif, hein et malheureusement ça ne se comble pas du tout matériellement. Jamais.

Alors, je précise tout de suite que je travaille avec des objets. MAIS la nuance c’est que l’objet complète mon travail, il n’est pas mon travail. SAUF QUE, j’observe que l’objet remplace la relation…franchement si vous n’avez pas remarqué, ôtez vite vos oeillères !!

quelques exemples d’horreur de puériculture :

« Bois et laisse-moi tranquille ! »
« Allez hop apprends donc à dessiner ! »
« Fini les bras ! »

« Oui l’ocarina c’est complètement différent, je suis d’accord. Déformation professionnelle, je vois, j’anticipe les dérives et surtout contrairement à ceux qui en font la publicité je préviens des dangers. Quelque soit l’objet il ne PEUT JAMAIS remplacer un adulte. Pourtant, la TV remplace l’adulte, « youtube kids » remplace l’adulte, le smartphone remplace l’adulte etc.

Un bébé a besoin des autres pour grandir. Découvrir la musique tout seul avec un lecteur MP3, c’est quand même un peu, beaucoup rater le propre de la musique : le partage, la convivialité, le collectif… surtout dans les premières découvertes ! Le bébé, l’enfant ont besoin d’être entourés pour identifier leurs émotions, les traverser, les surmonter. Et c’est le travail de l’adulte de les accompagner. Bien sûr, avec le temps les goûts s’affinent et se différencient. Cet objet est sans doute idéal quand votre enfant montre qu’il a envie d’écouter la musique qu’il aime et que vous aimez moins.

Cet objet est sûrement utile mais il ne sera jamais indispensable. Il complètera volontiers la voix des adultes et les instruments découverts ensemble. On peut vivre avec, on peut aussi vivre sans. La Terre s’en portera mieux. Cette surproduction, cette surenchère soi-disant créative tue nos biodiversités au cas où vous ne l’auriez pas remarqué. Je ne cible pas l’Ocarina, je parle de tous ces objets inventés chaque jour et qu’on nous vend comme vitaux et « si vous ne l’avez pas, votre enfant ratera sa vie » … J’ai bien peur que ce soit le contraire. A force d’avoir des objets, on passe à côté de l’essentiel : l’autre, la relation, le contact humain et ouais nous sommes des humains ! Quel scoop !

C’était mon simple avis. Je ne demande à personne de l’accepter mais au moins de le comprendre. Je comprends l’envie d’avoir, je la connais mais je me réfrène le plus possible. Mon existence n’est plus dans l’avoir. Je privilégie l’être. Quand j’ai envie d’acheter je me demande toujours si j’en ai vraiment besoin, à quelle fréquence. Je me pose la question de l’après : est-ce que ça se répare, ça se recycle, est-ce polluant …?

On tend vers une nouvelle forme de famille, la cyber famille. Je trouve ça flippant que chacun ait son objet. De temps en temps, ok, mais savons nous vraiment faire la part des choses ?

Lancement du plan 2020-2022 contre les violences faites aux enfants

Je pose ça là, sans commentaires… C’est un plan extrêmement ambitieux…Encore faudra t’il que l’État se donne les moyens de donner les moyens… Comme je serai au chômage en 2020, je me porte volontaire pour cette cause, enfin prise au sérieux !

Les 22 mesures du plan 2020-2022

1. Investir le temps périscolaire en s’appuyant sur les associations.
2. Renforcer la prévention des violences sexuelles à l’école.
3. Porter aux parents des messages de prévention avant même l’arrivée de l’enfant.
4. Renforcer les moyens du n° enfance en danger/119 : objectif zéro appel sans réponse.
5. Améliorer le travail en réseau des professionnels et renforcer les cellules de recueil des informations préoccupantes.
6. Déployer des unités d’accueil et d’écoute spécialisées dans l’ensemble du territoire.
7. Designer des équipes pédiatriques référentes pour repérer, constater les violences et prendre soins des mineurs victimes.
8. Organiser des formations communes des 2020 pour renforcer la coopération entre professionnels de terrain.
9. Renforcer la répression contre les auteurs condamnés pour des faits de consultation habituelle, acquisition ou détention d’images pédopornographiques.
10. Garantir un contrôle systématique des antécédents judiciaires des professionnels exerçant une activité au contact habituel d’enfants.
11. Mieux lutter contre la maltraitance et les violences en établissements.
12. Lutter contre l’exposition des enfants à la pornographie.
13. Lutter contre les violences sexuelles dans le milieu du sport
14. Garantir à chaque enfant victime une évaluation de ses besoins et l’accès à un parcours de soins gradués.
15. Création de cinq nouvelles unités spécialisées dans la prise en charge du psycho- traumatisme dès 2020.
16. Réunir en 2020 les comités locaux d’aide aux victimes au format « lutte contre les violences faites aux enfants ».
17. Expérimenter un numéro unique d’écoute et d’orientation pour les personnes attirées sexuellement par les enfants pour éviter le passage à l’acte.
18. Développer la recherche pour évaluer les actions de lutte contre la récidive.
19. Renforcer les données sur les violences subies dans l’enfance.
20. Mieux déceler les morts d’enfants de 0 à 6 ans résultant de violences intrafamiliales.
21. Soutenir l’Observatoire des morts inattendues du nourrisson.
22. Appréhender les nouvelles formes de prostitution des mineurs.

L’ensemble de ces mesures fera l’objet d’une mise en œuvre et d’un suivi d’exécution en interministériel.


Valeur(s) de l’éducateur

« Plus le niveau spirituel de l’éducateur est pauvre,

plus sa morale est incolore,

plus grand sera le nombre des injonctions

et interdictions qu’il imposera aux enfants,

non pas par souci de leur bien,

mais pour sa propre tranquillité

et son propre confort. » Janus Korczak

« C’est notre propre exemple

qui apprend à l’enfant

à mépriser tout ce qui est faible. » Janus Korczak

2012-2019. Clap de fin ?

Derrière Planète EJE, c’est moi Mickaëlla. J’ai eu envie d’écrire en septembre 2012, après un épisode de santé fragilisée. A peu près apaisée jusqu’en 2015 j’en ai eu, à nouveau, plein le dos l’année suivante. Je pense avoir compris le message clair de mon corps :

Deux années de repos forcé après, j’accepte un poste atypique (EJE sur un dispositif de places d’accueil pour des mères « victimes ») en 2018, auquel je ne donnerai pas suite en cette fin d’année 2019.

2012-2019 = 7 ans plus tard, je raccroche mon tablier. Je ne souhaite plus exercer ce métier dans le secteur social. Je n’ai plus grand chose à en dire ni à en écrire. Ces expériences furent intenses et riches.

Ce site restera actif jusqu’à ce que je le ferme, un jour. En fait, j’ignore s’il sert à quelque chose ou même à des humains !

De toute façon, la relève est assurée. Voici quelques sites, tenus par de très belles personnes inspirantes :

Enfance joyeuse : « Pour une parentalité qui vous ressemble. En tant qu’éducatrice de jeunes enfants, je partage avec vous ma vision de l’éducation pour vous accompagner dans cette magnifique aventure qu’est celle de fonder votre famille. »

Ailes et Graines : je vous laisse la surprise !

Héloïse Weiner :  » Héloïse, 29 ans, maman de 5 enfants qui ne vont pas à l’école et illustratrice. J’habite en Angleterre avec ma « petite » famille. J’adore les couleurs, les gâteaux maison, les BD, j’adore aussi apprendre, m’amuser, et… partager « 

S’éveiller et s’épanouir de manière raisonnée :  » Lier écologie et économie tout en accompagnant au mieux son enfant dans son éveil, ses découvertes et sa quête du bonheur, tel est mon défi! En route pour le maternage, le portage, un mode de vie raisonné (couches lavables….), l’éducation bienveillante et la parentalité positive… Lectures, réflexions personnelles, activités et jeux sont partagés. « 

Il y en a beaucoup d’autres, vous les trouverez au gré de vos sessions de surf sur le net.

Ce site était ma petite planète et c’était avec joie que j’ai partagé tous mes blablas. MERCI à celles et ceux qui ont parcouru un bout de chemin avec moi et sont venus en visite sur cette planète !

Que vais-je faire maintenant ? Me poser et prendre le temps de choisir le chemin que je veux suivre. Je m’en donne le temps et les moyens (ça ne tombe pas tout cuit, ni tout cru, dans l’assiette !! ) Peut-être à bientôt, à la croisée des sentiers de la vie !

Le roi lion. 25 ans après.

Disney

Ces dessins animés font partie intégrante de mon enfance. J’ai grandi avec un film comme cadeau de Noël, presque chaque année. J’attendais ce moment cinématographique avec impatience.

Je connais des personnes qui boycottent la totalité des dessins animés de Disney. Je respecte. J’ai, moi-même, résisté longtemps à Star Wars, à Harry potter et au Seigneur des anneaux.

L’anthropomorphisme

Il me dérange moins quand les animaux vivent dans leur milieu. Le fait qu’ils parlent, je le comprends comme une traduction, pour nous autres humains. Les animaux communiquent bien entre eux ! Leurs destins s’apparentent, peut-être, trop aux nôtres, mais que savons-nous réellement de ce qu’il se joue dans un clan, une meute, un troupeau ou un autre groupe animal ?!

l’animation de 1994

1994

J’avais accompagné ma sœur de 7 ans. Je m’en souviendrai toujours. Ce choc bouleversant. A ma connaissance, c’était la première fois que Disney montrait la mort d’un personnage, sans « censure ». La mère de Bambi est morte, mais on n’a rien vu. C’est le père de Bambi qui lui annonce (sans trop d’émotions. Les cerfs sont sûrement des maîtres zen).

De voir Simba, seul, près du corps sans vie de son père Mufasa, c’était déchirant. Cette scène, à elle toute seule, a fait que cette aventure d’un lionceau m’a marquée.

Et pourtant c’est loin d’être un de mes préférés. J’ai même plus apprécié le roi Léo.

J’ai attendu le plus possible pour que Junior le regarde. Je craignais la fameuse scène. Finalement, il est resté stoïque. Sur petit écran, il a géré. Le souvenir de mon émotion n’appartient qu’à moi.

2019

Récemment la version film est sortie. Cadet a 5 ans et demi, j’ai hésité. Moins longtemps. Il clame haut et fort qu’il n’a peur de rien !

Nous sommes allés dans une salle obscure avec le son Dolby Surround et machin chose. J’ai évité la 3D, ça me donne la nausée. Je me suis pris une deuxième claque. Bien plus puissante que la première. Je ne m’y attendais pas ! Et c’est au sujet d’un tout autre aspect du film. La scène avec les gnous est impressionnante autant qu’en animation, mais je l’avais intégrée grâce aux divers visionnages en vidéo. Cadet a sursauté quelques fois à cause des bruits, derrière et sur les côtés, qui illustraient des scènes de dangers.

Cette fois, c’est le personnage de Rafiki qui m’a ébranlée, jusqu’au fin fond de mon être.

2019
Écoute le vieux Rafiki, il connait le chemin !

La sagesse de ce personnage m’avait totalement échappée ! Qui sommes-nous ? Qui es-tu ? Qui suis-je ? Le savons-nous ? On dirait qu’il est temps de trouver la réponse. Nous avons suffisamment eu le temps de chercher. J’espère que le plus grand nombre ira voir ce film. De mon point de vue, il est clair que la terre des lions est une allégorie de notre planète. Scar et ses sbires-hyènes sont des personnages de pouvoir qui ressemblent étrangement à des politiques de notre époque…ceux qui ne pensent qu’à se servir, qui plus est, en premier.

La Terre étouffe de notre présence. Le message est clair.

Simba, un lion carnivore devient insectivore !!!!! J’étais scotchée par ce détail !

J’ignore si l’espèce humaine aura la même chance que Simba et son clan. Il parvient à sauver la terre des lions, en reprenant un règne que son père résume ainsi :

Le devoir d’un monarque va au-delà de sa volonté d’agir (…) Tout ce que tu vois obéit aux lois d’un équilibre délicat. En tant que roi, tu dois comprendre cet équilibre et respecter toutes les créatures, de la fourmi qui rampe à l’antilope qui bondit.

Mufasa

C’est un film plus profond qu’il n’en a l’air. Alors oui, je suis peut-être perchée, illuminée ou que sais-je encore. Et alors ? ça fait du mal à quelqu’un ?

J’en conclus que « HAKUNA MATATA, cette phrase magnifique, ce chant fantastique » ne peut dédouaner personne de ses responsabilités. Un temps peut-être, mais pas indéfiniment, ni sans conséquences.

Pour aller plus loin : la cinémathérapie

Wobbel, la planche d’équilibre

…mais pas que !

Équilibre et/ou yoga

Grâce à @ausondesgrillons, magnifique compte instagram, j’ai pu acquérir une Wobbel board « abîmée », à un tarif plus proche de mon budget serré. Grand merci !

Initialement, j’ai voulu l’acheter pour le travail mais je me suis un peu plus renseignée et c’est Cadet qui joue le cobaye depuis un petit mois, avant que je prenne la décision de l’emmener au boulot, ou pas.

Il s’est coincé un doigt sous la planche hier. Rien de grave. Il a fait l’expérience et il a compris. Surtout, c’est mon enfant. J’attendais l’incident, aussi minime soit-il. Je le laisse tester encore. Sur mon lieu de travail, ma responsabilité est différente. Prendre des risques a plus de conséquences. Les enfants sont très jeunes alors je prends des précautions. Je ferai une journée test.

pont, gare, abri…

Cette planche je la trouve merveilleuse. Au delà de son utilité première (l’équilibre), elle s’utilise dans la limite de l’imaginaire de chaque personne. C’est un bel objet qui se marie parfaitement à un intérieur, quel que soit son style.

De mon point de vue, c’est un bon investissement qui profite à tous et qui dure longtemps !

Surf des mers et des neiges !!!

« Je compte jusqu’à 3!! »

Jamais compris. Jamais pratiqué. De ce que j’ai observé, soit ça fonctionne avant le 1, soit à 2 trois quart, le gamin n’a pas bougé d’un iota…Le suspens est intenable alors que presque toujours l’issue est plus que décevante. Il ne se passe RIEN ou alors un truc complètement hors sujet, puisque qu’aucune conséquence n’a été prononcée avant. Souvent c’est « je compte jusqu’à 3, après je me fâche »…

Aujourd’hui je blablate à ce sujet suite à une récente publication de la talentueuse @fannyvella sur instagram.

Ça va barder !

Dans le même registre, je partage l’illustration de la drôlissime @heloiseweinerandco

Itsamumslife

Impossible de pratiquer le comptage jusqu’à 3. Je serai « incrédible » (contraire de crédible, inventé par mes soins). Une fois, j’ai entendu un enfant répondre « soleil !!! » J’étais pliée de rire.

Je pourrai expliquer la menace à Cadet, ou plutôt le danger. « Petit chou, si je compte jusqu’à 3, méfie-toi. C’est que je suis en train de me transformer en dragonne qui crache du feu ». Ça serait le prendre pour un naïf, il sait déjà que je vire au vert comme Hulk, dès que j’ai haussé la voix.

Si compter jusqu’à 3 ne sert qu’à ce que l’enfant obéisse, je comprends encore moins. C’est dommage que des termes militaires se soient infiltrés dans l’éducation des enfants. Les enfants ne connaissent rien du monde dans lequel ils naissent. Les adultes sont là pour leur montrer. Est-ce que c’est comme diriger un escadron qui n’aurait pas le droit à l’erreur ?! Si oui, il y aura un gagnant et un perdant. C’est ça éduquer ? Cest la guerre ?

Que je sois enfant ou adulte, je n’ai aucun ordre à recevoir. Je ne me soumets plus à personne. Les règles sont extensibles et changeantes, sauf celles qui sont en rapport avec la vie ou la mort. Bien qu’il y ait des nuances partout.

Ma vérité personnelle m’empêche de compter jusqu’à 3. Surtout parce que comme William, je sais compter bien au-delà !! D’ailleurs, ça peut servir à appréhender la notion du temps qui passe, sans punition (ou rien) à la clé.

Et chez vous, ça fonctionne comment ?

chez papa cube😆

Fin de la polémique ?

En surfant sur le site  » Les professionnels de la petite enfance », j’ai lu un titre en rapport avec les médicaments. Pleine d’espoir, je me suis dit « oh ! enfin une réponse ?!! » Et non…

Si vous souhaitez le lire, il est ici : administration des médicaments en EAJE: les points de vue croisés d’une puéricultrice et d’une juriste.

Mon avis n’a guère changé depuis mon précédent blabla à ce sujet : les EJE et les médicaments.

J’en parle une dernière fois. N’ayant aucun projet de travailler à nouveau en EAJE, je considère que la question ne me concerne plus.

Dans l’article des professionnels de la petite enfance, je trouve leur parti pris peu nuancé. Il me semble que pour les Projet d’Accueil Individualisé (PAI), la loi nous protège car il s’agit de difficultés chroniques. Le décret 2000 permet « l’inclusion » d’enfants dont l’état de santé, au quotidien nécessite d’être accueillis avec un protocole bien établi.

Quand j’étais EJE sur le terrain, ce qui me dérangeait le plus c’était d’administrer des médicaments à chaque 38.5 C de fièvre, à chaque traitement que le médecin avait prescrit 3 fois dans la journée. C’est à dire des antibiotiques, des gouttes pour les oreilles et/ou les yeux, des sprays pour le nez, des sirops de ceci et d’autres médicaments pour cela, sans parler des granules d’homéopathie !

Avec un PAI, j’ai administré de la ventoline. J’ai effectué des contrôles de glycémie et dosé une pompe à insuline en fonction du résultat. Parce qu’une infirmière a pris le temps d’expliquer et de montrer et surtout parce que j’étais entourée de deux collègues PUER…L’erreur me semble moins possible dans les cas précis de PAI. Nous savons exactement ce qu’il faut faire et quand. Contrairement à la saison des « ites », en tous genre, pendant laquelle il faudrait traiter la flopée d’enfants malades, les uns après les autres…Avec une dose tel-poids pour lui, tel-autre pour elle, 1 cuillère de sirop par ci, 2 par-là, 3 gouttes dans chaque oreille, non 2 dans chaque oeil…

Quand un enfant est malade et parfois même contagieux, il est souvent peu, voire pas du tout, en état de fréquenter la collectivité. Et nous savons tous que :

– les trois premières années de leur vie, les enfants sont sujets aux maladies de saison et autres infections à répétition.

– les parents qui travaillent ont un crédit de jours « enfant malade » non extensible et un système D compliqué à organiser.

C’est dans ces cas précis qu’il y a un grand flou légal !! Un moment d’inattention peut vite arriver, surtout avec un groupe de 5 bébés ou de 8 enfants. « Mince, j’ai donné ou pas le traitement à untel/unetelle ? »… »Ma collègue n’a rien écrit dans les transmissions, est-ce qu’elle l’a donné ? »

Aucun professionnel n’a été condamné pour excercice illégal de la médecine ? Encore heureux !! Mais les français ont cette fâcheuse tendance à attendre l’accident fatal qui les obligera à légiférer. En 2019 et depuis un moment déjà, les gens cherchent à tout prix un coupable…Ce serait vraiment pas de chance !

Lire qu’à l’école, ils se posent moins de questions, c’est carrément une généralité inexacte. Pour aucun enfant que je connais, il n’a été autorisé qu’il lui soit administré un traitement pour une affection passagère (sans PAI et même avec ordonnance) au sein de l’école ! En tant que maman, je me suis toujours débrouillée pour avoir un traitement en dehors des heures de classe et du périscolaire (surtout parce que je ne leur fait pas confiance !!) Après recherche, je n’ai trouvé aucune mention d’administration autorisée de médicaments ou même d’aide à la prise sur le site de l’éducation nationale. Et encore moins ici. A ma connaissance, même pour des bobos, il est autorisé de nettoyer la plaie à l’eau et c’est tout. Fini l’antiseptique, sauf si une infirmière est présente à l’infirmerie. Cela dit le personnel du périscolaire dépend de la municipalité. Prennent-ils cette responsabilité ? Les directives sont-elles municipales, departementales, nationales, ou académiques ?

Pour rappel, il s’agit de non assistance à personne en péril et ne faire aucune mention de l’aide précieuse du SAMU en cas de doute, c’est vraiment dommage. Parce que rater ou doubler une prise, ça arrive à tous les parents et même ne pas finir un traitement. Je doute que les professionnels de la petite enfance puisse être plus inquiétés de refuser ces gestes, loin d’être anodins. Un enfant malade avec une affection passagère peut-il être en péril ? Si oui, je compose le 15. J’attends les consignes et l’autorisation d’agir, si nécessaire. L’appel est enregistré.

L’article réagissait à ce fameux tract toulousain : exercice illégal de la médecine. J’avoue que je comprends mal son contenu, moi aussi. Ça remettrait en question les PAI ?! C’est à y perdre son latin.

Comme pour mon précédent blabla et cet article des pros de la petite enfance, je suis obligée de conclure avec un rêve. Celui qu’une vraie réponse soit apportée à cette épineuse question de la responsabilité.

Un jour, peut-être.

OUI vœu exaucé en 2020 :
« Les professionnels de la petite enfance peuvent administrer des médicaments sauf avis contraire express du médecin. Enfin la question semble tranchée même si elle sera complétée et précisée par un décret en Conseil d’État. Il est écrit : « Dans le cadre des modes d’accueil du jeune enfant (…), les professionnels encadrant les enfants ont la possibilité d’administrer des médicaments et traitements aux enfants accueillis, notamment ceux en situation de handicap ou atteints de maladies chroniques, dès lors que le geste ne présente aucune difficulté ni ne nécessite un apprentissage particulier et que le médecin n’a pas expressément demandé l’intervention d’un auxiliaire médical. »
(Article 7).  

En ce qui concerne les assistants maternels, il est par ailleurs précisé dans l’article 6 que «l’agrément de l’assistant maternel précise si la personne peut procéder à l’administration de médicaments ou traitements (…) »
(Article 6) »

Enfant différent

Mobilisation du 23/05/2019

source

Récapitulatif :

La lettre aux parents

LA PÉTITION : Parents, professionnel.le.s, citoyen.ne.s, ensemble pour un printemps des modes d’accueil

Lettre ouverte à Madame Christelle DUBOS, secrétaire d’État auprès de la ministre des solidarités et de la santé

On manifeste

Région Provence Alpes Côte d’Azur

TOUTES LES INFORMATIONS ==> PAS DE BÉBÉS A LA CONSIGNE

source Blog