Un jour, j’ai écris dans un blabla que le laxisme est la cible à atteindre/abattre dans l’éducation. Je me suis trompée. Parce que j’ai vérifié la définition trop tard. J’ai cru en la pensée dominante.
Ça fait un moment que je suis Laurence Dudek sur face de bouc. J’ai souvent grincé des dents et résisté à la lecture de ses publications. Sûrement une couche récalcitrante du patriarcat qui s’est sentie en danger.
Je comprends d’autant plus cette guéguerre actuelle entre les pour et les contre. J’y étais encore embourbée.
Sa dernière publication a fini de m’ouvrir les yeux sur ma pseudo-liberté de penser.
S’il y a une seule et unique cible à atteindre/abattre dans l’éducation c’est la violence.
Qu’est-ce qui me fait retourner ma veste ?
Déjà le changement de saison.
Et aussi, je permets souvent, sans conditions. C’est d’ailleurs le propre de l’amour inconditionnel. Je suis donc permissive.
J’ai permis à mes fils de pleurer, de vivre à poil aussi longtemps que possible, de porter des chaussures le plus tard possible : au moment de la marche pour protéger leurs pieds. J’ai permis qu’ils mangent avec les mains, qu’ils fassent pipi et caca dehors quand aucune autre solution n’était possible. Je suis donc laxiste aux yeux de la bien-pensance.
@jout : Il m’est dit dans l’oreillette que c’est insuffisant pour être taxée de laxiste. Autant pour moi, j’ai laissé mes fils (surtout le second, j’étais plus détendue) :
- et le laisse encore dormir avec moi . Le 8 ans, parce que le 22 ans est enfermé dans sa chambre la plupart du temps, il a sûrement eu son quota.
- marcher et sauter et rouler à draisienne dans les flaques.
- Monter une pente de toboggan avec sa trottinette !! (Précision : il n’y avait personne d’autre/ on n’est pas si dérangé que ça !!)
- Manger un truc juste avant le dîner (bouh c’est mal !!!)
On me dit dans l’oreillette que ce n’est pas non plus un concours. Faudrait savoir !!!
Bref. Je suis laxiste et je ne le savais pas.
Ou plutôt j’en avais peut-être honte. C’est d’ailleurs paradoxal car en tant que professionnelle de la petite enfance, je suis fière de permettre aux enfants de crier (de préférence dehors), de monter sur les tables, de laisser monter le tobbogan par la pente…
Comme quoi, tout est possible. Si c’est si péjoratif c’est parce que c’est confondu avec l’indifférence. Pourtant la différence est de taille.
J’aime les gens qui me font grandir. J’ai, encore une fois, dépassé ce sentiment si envahissant de la culpabilité. Ça m’évite ainsi d’attaquer quelqu’un.e seulement parce que ses idées me chiffonnent. C’est un long chemin que de se défaire du conditionnement de la culpabilité. Mais quel soulagement quand j’y parviens !!! J’ai l’impression d’être plus légère, moins acrimonieuse.
Pour conclure :
J’ai besoin de temps pour me faire à cette idée. Ce n’est pas si simple de perdre une couche de connerie.