Chaque fois que je sors de chez moi, il n’y a pas un jour où je ne vois pas un enfant « mal-traité », très souvent verbalement. Le mot est fort mais d’après moi quand on dit ‘tu me fais ch***‘ à un enfant, oui on le maltraite et encore je n’entre pas dans le détail.
Ce n’est que la partie visible de l’iceberg cet exemple, à côté des gifles et autres vulgarités qui s’ensuivent…
Voici un texte qui prône la bienveillance envers les enfants, êtres humains en devenir.
"Vous dites :
— 'C’est épuisant de s'occuper
des enfants'.
Vous avez raison.
Vous ajoutez :
— 'Parce que nous devons nous mettre à leur niveau.
Nous baisser, nous pencher, nous courber,
nous rapetisser'.
Là, vous vous trompez.
Ce n'est pas tant cela qui fatigue le plus,
que le fait d'être obligé de nous élever jusqu'à
la hauteur de leurs sentiments.
De nous élever, nous étirer,
nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre.
Pour ne pas les blesser. "
Janusz KORCZAK, prologue de Quand je redeviendrai petit
Traduction AFJK (révisée en 2007).
Cette citation a été publiée en 1990
et longtemps diffusée par l’Association française
Janusz Korczak en hommage à la Convention
internationale des droits de l’enfant (CIDE)
adoptée par l’ONU en 1989, sous la forme
d'une carte postale illustrée par le peintre
surréaliste W. Siudmak, qui a connu un très grand succès.
L’ouvrage de Janusz Korczak dont elle est tirée,
Quand je redeviendrai petit, est l'un des plus
beaux romans pour enfants de Korczak dédié
aux droits de l’enfant. Il a été traduit et publié
en français sous le titre : Le droit de l’enfant
au respect, coédition Laffont/Œuvres
représentatives de l’Unesco, 1979 (épuisé).
C’est humain de penser qu’on est à bout, de le dire, mais à quoi ça sert de le dire de cette façon ?
Les enfants traités ainsi seront les adultes de demain…
Il y a tellement de possibilités d’être aidés aujourd’hui. Quand on n’en peut plus, y-a-t-il besoin de courage pour demander un relais, un avis extérieur…?
Sans doute que oui et surtout encore faut-il se rendre compte qu’on est dans la « douce violence« .
La cause des enfants montre la voie de la bienveillance. Elle montre aussi la voie de la fermeté. Il n’est pas question de laxisme ni d’abandon de la fonction parentale sinon, l’excès inverse se produit mais au départ, je remarque que l’enfant est dans les deux cas « mal-traité ».
« Il est plus facile d’éduquer un enfant que de réparer un adulte ».
« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie. »
Platon
Liens :
Comment la famille transmet l’ordre inégal des choses
Éducation non violente et développement du cerveau, un duo gagnant ?
Vidéos :
clip télé contre les violences éducatives ordinaires
Un clip contre la gifle :
Mon imaginaire détaille la vidéo :
-« Tu entends ce que je te dis ?
-« Oui, non, je sais pas, tu es au téléphone donc je suppose que tu parles à quelqu’un d’autre et puis je joue. »
-« claque »
-« Ah tiens, oui je n’ai pas entendu mais j’ai senti. Et pas tout à fait compris. »
– » c’est dingue ça ! »
Source de l’image mise en avant : grandis-moi !